Cher.es camarades,
Peu avant le déclenchement du mouvement de 2019 contre le projet de loi d’extradition, le régime de Pékin a progressivement restreint l’espace politique de Hong Kong, et les revendications de la population, ainsi que la défense des droits des salarié.es, ont été constamment ignorées.
Au cours de l’année dernière, au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre la pandémie, le gouvernement a privé la population de ses droits politiques et de ses droits en tant que salarié.es, de manière de plus en plus impitoyable. Les rassemblements publics ont été interdits par la police depuis plus d’un an ; même de simples activités d’information dans la rue pour faire connaître le syndicat ont fait l’objet de poursuites.
Cette répression a fait irruption sur le lieu de travail, menaçant les travailleurs/euses de Hong Kong et leur intégrité professionnelle. En voici quelques exemples :
– Les fonctionnaires, qui n’ont fait que servir l’intérêt public et respecté la neutralité politique se voient aujourd’hui demandé de déclarer, en plus, leur allégeance à la Loi fondamentale [le texte servant de Constitution à Hong Kong] ;
– Des membres des syndicats de salarié.es du secteur de la santé, font l’objet de poursuites et sont dénoncés par les autorités pour leur participation à la grève [de début février 2020] qui exigeait la fermeture totale des frontières pour prévenir la pandémie ;
– Un enseignant a été révoqué pour avoir utilisé des questions politiques pour faciliter les débats critiques des étudiant.es ;
– Un journaliste, a été arrêté après avoir fait des recherches de documents d’information sur un portail de services publics ;
– Des travailleurs sociaux, qui avaient joué le rôle de médiateurs lors des mobilisations, ont été arrêtés et même accusés d’émeute, une accusation trop arbitraire pour être recevable.
Le harcèlement susmentionné contre le professionnalisme de salarié.es a suscité des protestations de la part de leurs syndicats respectifs, bien que leurs voix aient été ignorées comme d’habitude par les autorités.
La répression de l’Etat contre les salarié.es est également observable dans les poursuites engagées contre les dirigeant.es syndicaux. En juillet 2020, certain.es d’entre eux/elles étaient candidat.es au primaires du camp pro-démocratie pour les élections au Conseil législatif. Parmi eux/elles, Carol NG, présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), et Winnie YU, présidente de l’Alliance des employé.es de l’administration hospitalière (HAEA), ont été arrêtées pour subversion présumée du pouvoir de l’État.
Plus de dix mille personnes ont été arrêtées depuis 2019 en raison du mouvement et de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, dont LEE Cheuk-yan, secrétaire général de HKCTU.
Ce dernier est sous le coup de neuf accusations, toutes liées à quatre rassemblements pro-démocratie massifs mais non autorisés, tels que la veillée aux chandelles du 4 juin. [Commémoration de la répression du mouvement de la place Tiananmen à Pékin en 1989]
Son premier procès commence le 16 février, et les autres se dérouleront plus tard.
Néanmoins, en ce qui concerne notre volonté de lutte, ces défis ne feront que nous pousser à nous battre de façon plus forte, jusqu’à la victoire.
Etant donné que nous continuons le combat, il est important d’avoir le soutien le plus large. Une vidéo vise à permettre de comprendre la situation à Hong Kong : https://www.youtube.com/watch?v=gVLbeCsUBXo
En outre, nous vous invitons, à titre personnel et au titre de votre organisation, à :
– Diffuser votre message ou votre photo de soutien dans vos médias sociaux, avec les hashtags #WeLoveFreedominHK https://twitter.com/hashtag/SolidarityWithHKUnion?src=hashtag_click
– Envoyer une lettre de solidarité à HKCTU ;
– Suivre les mises à jour via des canaux comme la page Twitter de HKCTU HKCTU’s Twitter page
– Visiter le site https://www.ituc-csi.org/welovefreedominhk
Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU)
Halte à la répression à Hong Kong !
L’Union syndicale Solidaires exprime son entière solidarité envers les personnes persécutées à Hong Kong pour avoir voulu défendre leurs revendications, leurs droits en tant que salarié.es et citoyen.nes, ainsi que la défense de la démocratie..
L’Union syndicale exige l’arrêt de la répression qui touche la jeunesse scolarisée et des salarié.es de multiples secteurs : transport aérien, santé, fonction publique, enseignement, services sociaux, journalistes, etc.
Nous apportons en particulier notre soutien aux responsables syndicaux accusés de subversion pour avoir participé à des manifestations, des rassemblements ou des grèves, et en particulier :
– Carol NG, présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU),
– Winnie YU, présidente de l’Alliance des employé.es de l’administration hospitalière (HAEA),
– LEE Cheuk-yan, secrétaire général de HKCTU.
Cybèle David & Jérome Bonnard
Secrétaires nationaux de Solidaires
Paris, le 15 février 2021
Sur notre site : Appel au soutien du mouvement syndical autonome de Hong Kong
http://www.laboursolidarity.org/Appel-au-soutien-du-mouvement
停止對香港的政治打壓!
法國工會 Solidaires 聲援香港人表達訴求與捍衛工人權益,公民權利及民主制度。
Solidaires 要求政權停止打壓所有年輕人以及各行各業的工人,包括航空運輸,醫療保健,公務員,教育,社會服務,新聞工作者等等。
我等特此關注因為參加示威、集會或罷工而被指控顛覆國家的工會領袖,尤其是:
香港工會聯合會主席吳儀、
醫院管理局員工聯盟(HAEA)主席俞敏儀、
香港工會總會秘書長李卓人。
Cybèle David 和 JéromeBonnard
Solidaires 總秘書處
2021年2月15日,巴黎
On our site : Call for support to the autonomous labour movement in Hong Kong
http://www.laboursolidarity.org/Call-for-support-to-the-autonomous?lang=en