Sur le plan financier, depuis le lancement de notre campagne de solidarité :
Nous avons reçu ce jour (en chiffres ronds) 7.000 euros en provenance de quatre pays :
Allemagne : 1.000 euros
France : 2.720
Grande-Bretagne : 580 euros
Hongkong : 2.700 euros
Nous avons déjà envoyé 4.800 euros à destination de la régionale Nord-Est du Conseil national des syndicats (NTUC).
Nous ferons un deuxième virement en début de semaine dont le montant dépendra de ce que nous aurons alors reçu.
Nous ferons après ce deuxième virement une présentation plus détaillée des fonds reçus, en indiquant, quand il y a lieu, les organisations qui y ont contribué.
Un désastre humanitaire aux multiples facettes
La population des régions au nord-est du Japon a été victimes d’une triple catastrophe : séisme, raz-de-marée et désastre nucléaire.
Les constructions antisismiques dont le Japon est spécialiste ont dans l’ensemble bien résisté au tremblement de terre malgré sa puissance exceptionnelle.
En revanche, les défenses contre le tsunami qui a suivi se sont révélées illusoires et les zones côtières ont été dévastées. Sauf en ce qui concerne l’intervention de l’armée (lesdites « forces d’autodéfense »), l’organisation des secours par l’Etat a été tardive, longtemps peu efficace. Il reste 240.000 réfugiés sans abris, vivant dans des conditions précaires.
Enfin, la crise nucléaire atteint un niveau comparable à Tchernobyl. Il est encore impossible de savoir jusqu’à quel point elle peut encore s’aggraver ; mais on sait d’ores et déjà qu’elle va durer et durer très longtemps.
Le gouvernement japonais minimise toujours honteusement la gravité de « l’accident » de Fukushima comme l’illustre son refus persistant d’évacuer les populations au-delà du périmètre des 20 km autour de la centrale, alors que même les officiels de l’Agence internationale de l’énergie atomique (pourtant dirigée par un Japonais et fort peu prolixe) font savoir que cette mesure est insuffisante.
Le lobby nucléocrate international ne désarme pas, comme en témoigne en particulier la visite éclaire du président français, Nicolas Sarkozy, qui a fait un crochet dans l’archipel à l’occasion de sont retour d’un voyage en Chine – pour manifester sa solidarité avec le Japon sinistré certes, mais aussi (surtout ?) pour affirmer de Tokyo que l’aventure nucléaire continuera envers et contre tous les Fukushima et pour offrir les services de l’industrie tricolore, un œil louchant sur les contrats à venir.
Dans la foulée de cette triple catastrophe, une attaque sociale s’annonce déjà. Le gouvernement laisse entendre qu’il va falloir prendre de sévères mesures d’austérité et, notamment, baisser les prestations dont bénéficient les démunis.
La solidarité « de peuple à peuple »
Décidément, il n’est pas bon de remettre notre sort aux gouvernants.
A notre échelle, si limitée soit-elle, nous voulons développer une solidarité « de peuple à peuple », en aidant le NTUC à acheminer une aide d’urgence aux plus nécessiteux et à défendre les droits sociaux des travailleurs et démunis.
En participant aussi, avec nos organisations sœurs du Japon, au développement des résistances antinucléaires – résistances qui se manifestent aujourd’hui dans l’archipel nippon, un peu par de premières manifestations de rue (comme à Tokyo), beaucoup par le refus des populations locales de voir remis en marche des réacteurs actuellement à l’arrêt.
Etendre et construire la solidarité dans la durée
Par delà l’aide ponctuelle et l’urgence actuelle, la solidarité devra se poursuivre, sous des formes qui seront discutées avec nos organisations sœurs japonaises.
Dans l’immédiat, nous invitons les mouvements sociaux et les organisations politiques militantes à élargir la solidarité sur le plan international, y compris par la collecte de fonds. La Via campesina, pour sa part, a elle aussi lancé une initiative de solidarité peu après le séisme du 11 mars (en rapport avec le mouvement paysan Noumiren au Japon).
Dans cette perspective internationaliste, nous avons diffusé en français et en anglais l’appel d’ESSF et des documents de la coordination syndicale NTUC sur les listes emails du Forum social européen (FSE) et du Comité français pour les forums sociaux (CIFS). En France, nous avons plus particulièrement contacté Sud PTT/Solidaires et Attac (ainsi d’ailleurs qu’Attac Japon).
Nous continuerons à rendre régulièrement compte de cet aspect de notre campagne, comme nous le ferons en ce qui concerne la collecte des fonds.
Pierre Rousset
Danielle Sabai
pour ESSF
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