Pour sauver le climat, le nouveau président équatorien Rafael Correa est prêt à ne pas exploiter un énorme gisement de pétrole dans son pays. Il demande en échange une aide internationale. Au nom de « Climat et Justice sociale », je propose à tous les organisateurs de la manifestation de demander ensemble au gouvernement belge d’appuyer le président Correa.
« Climat et justice sociale », se félicite de cette manifestation et de la très large unité d’action. Ce n’est qu’un début. Ayons de l’ambition. Ensemble, fixons-nous l’objectif de construire un mouvement mondial de mobilisation pour le climat. 150.000 personnes ont manifesté en Australie le 11 novembre… et le nouveau gouvernement australien a ratifié Kyoto. Voilà la voie à suivre. Sortons de l’individualisme. Ensemble, par la mobilisation de millions et de centaines de millions de gens, obligeons les gouvernements et le monde des affaires à prendre les mesures structurelles qui s’imposent.
Dans ce grand mouvement unitaire, nous, « Climat et justice sociale », avons une démarche spécifique. Nous ne nous adressons pas de la même manière à toute la population. Nous nous adressons aux victimes. Aux paysans du Sud ruinés par les multinationales. Aux habitants des bidonvilles - vêtus de trous, nourris d’ordures. Aux étrangers qu’on méprise, aux réfugiés qu’on repousse parce qu’ils veulent un peu de notre confort. Aux peuples indigènes spoliés de leurs ressources. Aux femmes opprimées. Au monde du travail, aux exploités. Nous leur disons : vous êtes les victimes, réagissez. Défendez le climat à votre manière, dans la justice sociale. Sinon les gouvernements et le monde des affaires vous feront payer la facture deux fois.
Il n’y a qu’une seule planète Terre, il n’y a qu’une seule science du climat et il n’y a qu’une seule conclusion qui en découle : il faut réduire les émissions de 80%, au moins. Mais plusieurs politiques peuvent être menées au nom du climat. La politique qui est menée aujourd’hui est une politique libérale. Elle rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres, au nom de la croissance et du profit. Au mieux, cette politique sauvera le climat pour les riches. Nous la refusons. Nous voulons qu’on sauve le climat pour tous, par la redistribution des richesses et la gestion économe des ressources. C’est pour cela que nous luttons.