Communiqué du Collectif Urgence Solidarité Syrie
Mardi 28 mai 2013
Responsables politiques, demain sera trop tard
En ayant fixé l’utilisation des armes chimiques comme « ligne rouge » à ne pas franchir, les nations occidentales, dont la France, auguraient qu’une telle déclaration serait dissuasive. La réalité des faits en apporte un cruel démenti.
L’utilisation de l’arme chimique par le pouvoir syrien à l’encontre de combattants et de la population, et particulièrement l’usage de gaz mortel qui vient d’être constaté à Jobar et à Harsta, risquent maintenant de s’étendre à l’ensemble du pays si l’impunité se perpétue. Ainsi, lundi 27 mai, Navi Pillay, Haut-Commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme, a averti qu’un « cauchemar » se dessinait en Syrie.
Les conditions et délais mis hier par l’Europe dans un accord à minima sur la levée de l’embargo sur les armes destinées à l’Armée Libre Syrienne, ne vont pas malheureusement modifier à court terme le rapport de force déséquilibré au profit de Bachar Al Assad, qui est soutenu par des milliers de combattants du Hezbollah et de l’Iran, et qui est fourni en armements lourds par la Russie.
La prochaine Conférence internationale de paix sur la Syrie à Genève n’aura aucune chance d’initier un processus permettant au peuple syrien de décider lui-même de son avenir pour une Syrie libre et démocratique, si l’on laisse à Bachar Al Assad les cartes maitresses que sont l’exercice décuplé de la puissance destructrice d’ici le 1er août 2013 et par la suite.
Pour les Syriens, les jours qui viennent vont être déterminants quant à leur avenir, n’ayons pas l’indignité de les abandonner.
Contact presse : urgencesyrie gmail.com