Communiqué de l’Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe (ATPC)
Pointe à Pitre le 18 février 2009.
COMMUNIQUE
Malgré les inlassables appels du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon, LKP, le patronat, l’Etat français ont laissé pourrir la situation.
Au lieu de faciliter réellement les négociations les représentants de l’Etat sont allés de dérobades en dérobades (départ du préfet de la table de négociation le 28 janvier, fuite du secrétaire d’Etat à l’Outre Mer le 8 février suivi du reniement des engagements de l’Etat) tandis qu’ils faisaient venir en Guadeloupe plus de 2000 gendarmes mobiles.
Ce qui était prévisible arriva.
Les travailleurs, les jeunes n’ont pas accepté la violence perpétrée contre les syndicalistes et une partie de la population par les forces de répression lundi 16 février. Depuis la situation ne pouvait que dégénérer. Dans la nuit du 17 au 18 février un syndicaliste de la CGTG a été tué par balles ; nous ne savons pas encore les circonstances exactes mais les larmes de crocodiles pleuvent.
L’Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe, ATPC, dénoncent le rôle du patronat et de l’Etat qui ont joué le pourrissement du mouvement pour ensuite et créer la situation que nous connaissons aujourd’hui.
L’ATPC lance un appel aux organisations de la Caraïbe pour qu’elles condamnent cette répression et exigent la réouverture immédiate des négociations et la satisfaction des revendications.
SOLIDARITE AVEC LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE DE GUADELOUPE !
Pour l’ATPC
Robert Fabert, 0690 62 94 79
Communiqué du POSH (Parti Ouvrier Socialiste d’Haïti)
Depuis un mois le collectif « Lyannaj Kont Pwofitasyon » (LKP) et les 49 organisations qui le composent, en particulier les organisations syndicales, demandent une réponse aux 133 revendications formulées par les travailleurs et la population laborieuse de Guadeloupe.
Le POSH considère comme une insulte que le gouvernement français colonialiste ait tardé deux semaines à réagir à la grève générale qui sévit comme conséquence de la situation de misère qui exaspère nos frères de Guadeloupe. Il considère comme une insulte le fait que le gouvernement français ait rappelé en catastrophe Mr Jégo après ses promesses. Il considère comme criminelle la répression qui s’est abattue sur l’île et qui a abouti à la mort d’un camarade militant syndicaliste de la CGTG.
Comme toutes les organisations politiques qui se réclament de la démocratie et comme il n’a cessé de le faire depuis le 20 janvier, le POSH se prononce pour l’unité des travailleurs et des organisations ouvrières dans le soutien à la grève générale en Guadeloupe et aux revendications légitimes qu’elle porte. Dans ce même mouvement, le POSH affirme son soutien aux revendications des travailleurs et de leurs organisations de Martinique, de Guyane, et de la Réunion.
Fraternellement,
le bureau de la section France-Europe du POSH