Nous dénonçns la connivence du gouvernement et des forces de police du District fédéral avec les actions du coup d’État.
Le 8 janvier, à Brasilia, des milliers d’activistes d’extrême droite, financés et instrumentalisés par des hommes d’affaires et des politiciens pro-Bolsonar, ont lancé des actions de coup d’État et de terrorisme, qui ont culminé avec l’invasion et la déprédation du Congrès national, de la Cour suprême fédéral et du Palais du présidentiel. Tout cela avec la connivence des forces de police du District fédéral, jusqu’alors dirigées par Anderson Torres, ancien secrétaire à la sécurité publique du District fédéral et ancien ministre de la justice de Bolsonaro. Et, de plus, avec une absence flagrante des forces de la police nationale.
L’événement du 8 janvier s’inscrit dans le processus de mobilisation de l’ultra-droite en cours depuis la défaite électorale de Bolsonaro, qui a déjà conduit au blocage de plus de mille tronçons de route l’année dernière, à une tentative d’acte terroriste à l’aéroport du District fédéral, etc. Ce même courant d’extrême droite a également annoncé son intention d’envahir les centres distributeurs de carburant et les raffineries de Petrobras dans les prochains jours.
L’ultra-droite intensifie ses actions de coup d’État, principalement parce que la connivence de l’armée, des forces de police des États et de l’Union a encouragé ce secteur, minoritaire dans le pays, à continuer à agir pour coup d’État militaire.
Ces faits montrent que la classe ouvrière ne doit pas croire que les institutions du régime politique brésilien seront cohérentes dans la lutte contre les actions de coup d’État de l’ultra-droite. Sans même croire que ces institutions porteront à terme l’arrestation, les sanctions et les mises à l’écart de tous les auteurs du coup d’État qui financent, articulent et participent à ces actes. Car il y a beaucoup de personnes au sein de ces institutions qui participent activement à la construction de ces actions.
Mobiliser les travailleurs pour vaincre l’extrême droite
Face à ce scénario, le mouvement syndical et populaire, les partis de gauche, les centrales syndicales et la classe ouvrière dans son ensemble doivent donner une réponse catégorique à ces actions de coup d’État en descendant dans la rue. Des manifestations doivent être organisées immédiatement dans tout le pays pour désavouer les actions de l’ultra-droite. Pas de trêve pour les putschistes.
Seule la classe ouvrière mobilisée peut garantir la défaite définitive de l’ultra-droite, en imposant la prison et la punition à tous les auteurs du coup d’État. La voie de la conciliation et de la négociation avec l’ultra-droite est une grosse erreur et ne fait qu’aider ce secteur à rester actif, alimentant les assauts putschistes des bolonaristes les plus radicaux.
Pas de trêve pour les putschistes.
Seule la classe ouvrière mobilisée peut garantir la défaite définitive de l’ultra-droite, en imposant la prison et la punition à tous les auteurs du coup d’État. La voie de la conciliation et de la négociation avec l’ultra-droite est une grosse erreur et ne fait qu’aider ce secteur à continuer à être actif, alimentant les assauts putschistes des bolonaristes les plus radicaux.
En outre, le mouvement syndical et populaire du pays doit prendre des initiatives pour organiser l’autodéfense de la classe ouvrière face aux milices d’uextr^me droite et à leurs méthodes fascistes.
– Arrestation d’Anderson Torres, les commandants des forces de police du DF et tous les agents publics qui ont collaboré directement et indirectement aux actions du coup d’État du 8 janvier ;
– Arrestation, sanction et mise à l’écart de tous les organisateurs, articulateurs et financiers des actions de coup d’État de l’ultra-droite, à commencer par Bolsonaro et sa famille.
– Pas de trêve avec les putschistes, appel immédiat aux manifestations, actes et actions de la classe ouvrière contre l’ultra-droite et le mouvement putschiste ;
– Organisons l’auto-défense des travailleurs et des travailleuses ;
– Pour la défense des libertés démocratiques, plus jamais de dictature.
8 janvier 2023
CSP Conlutas
Réseau syndical international de soldarité et de luttes