Bien que de passage en Aquitaine ce soir, je ne peux malheureusement
être présent lors de ce rassemblement. A travers ce message, je tiens à
assurer Stéphane et Jean-Michel de ma solidarité ainsi de celle de mon
organisation la LCR.
Samedi dernier, nous avons manifesté contre l’EPR dans cinq villes
de France. La LCR renouvelle son opposition à la construction de
l’EPR, projet coûteux, porté par de grands groupes comme Siemens et
Areva dont les objectifs de rentabilité financière sont évidents. Le
réacteur EPR est totalement inutile étant donné la situation de
surcapacité dans laquelle se trouve le programme nucléaire français.
Ce projet tourne le dos à la nécessité de sortir du nucléaire, sortie
possible si la volonté politique existe pour développer les énergies
renouvelables et alternatives, créatrices d’emplois et respectueuses de
l’environnement.
En organisant aujourd’hui le procès de deux militants anti-nucléaires,
la justice apporte son soutien au lobby nucléaire et fait deux poids
deux mesures, particulièrement quand on se rappelle de l’origine du
rassemblement du 27 octobre 2006 qui a conduit aux poursuites contre
Stéphane et Jean-Michel.
La tentative de mettre au pas l’ensemble du mouvement social,
d’imposer par la force les reculs programmés par ce gouvernement, ne
reste heureusement pas sans réaction. Comme pour mes camarades
postiers du centre de tri de Bègles ou comme pour les faucheurs
volontaires, la solidarité la plus large doit maintenant se manifester
afin d’imposer l’arrêt des poursuites contre Stéphane et Jean-Michel et
obtenir leur relaxe.
On savait l’industrie nucléaire inutile, polluante et dangereuse. On a
maintenant l’illustration qu’elle est anti-démocratique et autoritaire.
Ligue Communiste Révolutionnaire
99 rue Camille Sauvageau
33800 Bordeaux
Tel / Fax : 05 56 91 40 25
E-mail : lcr33 wanadoo.fr
Site internet : http://www.lcr-rouge.org/lcr33
Journée antinucléaire réussie
Rouge
Rouge n° 2198 du 22 mars 2007
Préparée de longue date par les collectifs Stop EPR, à l’appel du réseau Sortir du nucléaire, la journée de manifestations du 17 mars a été une réussite avec 60 000 manifestants dans cinq grandes villes en France, dont plus de 30 000 à Rennes.
Le mot d’ordre « Pour des alternatives au nucléaire : stop EPR » est de circonstance. Il est en effet primordial de mettre à terre le projet de réacteur nucléaire EPR pour empêcher la relance du nucléaire en France, pays dont le parc de dix-neuf centrales est vieillissant. Cher - 3,3 milliards d’euros -, inutile et dangereux, l’EPR de Flamanville a également pour rôle d’être une vitrine commerciale pour EDF, la Cogema, Areva et Siemens afin qu’ils puissent vendre leur technologie à l’étranger. Conscients de l’urgence d’agir - les travaux préparatoires ont commencé sur le site -, les antinucléaires ont répondu massivement présents.
À Rennes, les associations, notamment les collectifs anti-THT (lignes à très haute tension), ont ouvert la marche, suivies des syndicats (Confédération paysanne, SUD, CNT) et des partis politiques. Les Ramoneurs de menhirs (avec l’ex-guitariste des Béru) et Bercubaba ont mis le feu durant la manifestation et à son arrivée, place de la mairie. Les collectifs, qui ont beaucoup travaillé pour la réussite de cette journée, peuvent se féliciter de sa réussite... et se préparer à continuer la lutte. Pour le moment, seuls Dominique Voynet, José Bové et notre candidat, Olivier Besancenot, se sont clairement prononcés contre ce projet.