Un peu moins d’un an après l’élection de Nicolas Sarkozy, la campagne de municipales sera la première échéance électorale de son mandat. À l’heure où le président omnipotent chute dans les sondages, où les illusions des promesses sur le pouvoir d’achat se dissipent, cette échéance devrait être un grand test contre la politique entamée par le gouvernement
Partout, des réunions se sont déroulées pour annoncer la présence des militants révolutionnaires à ces élections. Dans certaines villes, des listes se constituent en cohérence avec les propositions de nouveau parti anticapitaliste, rassemblant plus largement des militants de multiples horizons déterminés à présenter un projet alternatif à la droite qui gouverne, mais également à la gauche ralliée au libéralisme.
Des rencontres avec les différentes organisations antilibérales ont eu lieu, avec des résultats très différents d’un endroit à l’autre. De ces rencontres, apparaissent les contradictions au sein du Parti communiste qui, d’un côté, se rallie souvent aux listes portées par le Parti socialiste dès le premier tour afin de garder ses élus et, de l’autre, peut rompre avec un PS n’hésitant pas à faire alliance avec le Modem ou – pire – l’UMP, comme à Cavaillon. Les collectifs unitaires et Lutte ouvrière ont été rencontrés avec, là aussi, des réponses bien différentes. Lutte ouvrière, dans la plupart des villes, fait le choix de se présenter sur les listes PCF ou PS dès le premier tour, ou de partir seule à cette échéance, rejetant la main tendue par la LCR pour la constitution de listes anticapitalistes. Dans quelques villes, des militants associatifs et syndicaux ont contacté la LCR pour constituer des listes. Au total, plusieurs centaines de listes anticapitalistes devraient se présenter à ces municipales.
Les principaux thèmes que la LCR défendra au cours de ces élections seront le logement, la question de la remunicipalisation des services d’eau et d’assainissement, les transports, le service public à la petite enfance et du quatrième âge, la démocratie locale, pour un contrôle réel de la population sur les décisions.
Sarkozy veut politiser ces élections et en faire un enjeu national : prenons-le au mot ! Des milliers de femmes et d’hommes souhaitant renverser la vapeur et contrer les attaques tous azimuts de ce gouvernement de casse sociale se présenteront. Les mesures sécuritaires, de casse des retraites, de la santé, du temps de travail, doivent être combattues. Nous devons nous opposer de toutes nos forces aux mesures qui remettent en cause le droit des jeunes à faire des études, au projet de traité européen pourtant majoritairement rejeté par la population.
Ces élections seront donc bien l’occasion de rassembler et de construire une force anticapitaliste pour défendre la transformation révolutionnaire de la société autour de mesures concrètes signifiant que nos vies valent plus que leur profit.