Union Syndicale de la Construction de Paris
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En moins d’un quart d’heure, le MEDEF dont le siège est avenue Bosquet dans le 7e arrondissement, a réussi à obtenir l’arrêt d’une diffusion de tracts des travailleurs coréens LAFARGE.
Arrivés à 10h30, les quatre travailleurs accompagnés d’un responsable C.G.T. se sont vu interdire, dès 10h45, la diffusion d’un tract sous prétexte de défaut d’autorisation préfectorale.
Le trouble à l’ordre public dénoncé par le directeur à la sécurité du MEDEF exigeant l’intervention policière, constitue-lui, une atteinte insupportable à la liberté et pose dans la période autant de questions que celles qui ont entourées la lecture de la lettre du jeune militant, Guy MOQUET.
Résister quand les droits fondamentaux des hommes sont bafoués ne constitue pas un trouble public.
L’intervention policière à la demande du MEDEF aurait dû s’exécuter au siège LAFARGE car il y a là bien plus qu’un pseudo désordre public à condamner.
Nous poursuivrons nos initiatives, jugeant qu’elles sont nécessaires et qu’elles n’ont pas par leur nature à dépendre d’une autorisation.
Nous condamnons fermement cette intervention.
M. BENYAHIA B.
Secretaire U.S.C.
Le récit d’un Coréen...
Bonjour, les camarades.
Ce matin, des travailleurs coréens et un secretaire de USC de Paris sont allés devant
le siège de Lafarge pour distribuer un tract et installer nos banderoles.
Après à peine un quart d’heure, trois personnels de la sécurité de MEDEF sont intervenu par la main pour nous débarrasser, en particulier nos banderoles. En faisant ceci, le responsable de la sécurité a téléphoné à la police pour nous évacuer.
Une voiture de police et un camion de police sont arrivés pour intervenir en nous demandant l’autorisation de manifestation. A peu près 8 policières pour évacuer 6 travailleurs qui n’ont rien dégradé, c’est beaucoup ! Après avoir noté tous les contenus d’un tract, d’un drapeau et d’une banderole, et demandé le pièce d’identité de BENYAHIA, ils nous ont laissé aller.