« Dégagement » à El Encha (région de Sfax)
La coordination locale de salut, composée de partis politiques démocratiques et progressistes, et des composantes de la société civile à El Hencha ont exercé une forte pression sur le délégué de la région, le contraignant à quitter le siège de la délégation, sans pour autant porter atteinte à son intégrité physique, apprend-on de sources concordantes appartenant à la mouvance progressiste et des militants des Droits de l’Homme de la ville.
Sommé à trois reprises de partir, le délégué, aurait tenu bon à trois reprises avant de se résoudre à quitter les lieux.
Les mêmes sources annoncent un sit-in ouvert jusqu’à la réalisation des objectifs de la coordination, à savoir la chute du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante.
Selon Ali Ben Abdallah, coordinateur du Front Populaire et Hédi Sellami, militant des Droits de l’Homme à El Hencha, une réunion devait se tenir hier après la rupture du jeûne pour examiner l’éventualité de la mise en place d’une commission locale de gestion qui se substituerait aux autorités locales et qui serait chargée de veiller à la continuité du déroulement de l’activité des établissements administratifs et des commodités publiques. Auquel cas, l’initiative serait synonyme de désobéissance civile.
Front National de Salut à Sfax
Le Front National de Salut à Sfax vient de rendre public un communiqué dans lequel il dénonce « l’usage abusif de la violence pour réprimer les manifestations populaires massives appelant à la chute du gouvernement et à la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante, et ce à coup de matraques, de bombes lacrymogènes et de balles en plastique, causant ainsi des blessures dont quelques unes d’une certaine gravité dans les rangs des protestataires ».
Le communiqué dénonce également : « la coordination flagrante et avérée, lors des opérations de répression des manifestants, entre les bandes des Ligues de Protection de la Révolution et les forces de sécurité qui exécutaient les ordres émanant de ces mêmes milices qui défendent le gouvernement partisan des assassinats ».
Le communiqué ajoute : « Le Front National de Salut à Sfax, tout en condamnant énergiquement ces agressions sauvages, considère que la coordination claire et flagrante entre la police parallèle est un motif qui corrobore la légitimité de nos revendications ».
Après avoir appelé à la dissolution des milices des LPR ainsi que de toutes les formations de la sécurité parallèle, le communiqué précise que la jeunesse appartenant au Front National de Salut à Sfax, toutes les militantes et tous les militants ayant pris part aux marches de protestation déclinent toute responsabilité en ce qui concernes les troubles fomentés par certains intrus sous les ordres directs desdites milices, particulièrement celles inféodées à Ennahdha et dont elle a la charge d’en assurer la protection.