PSA vient dʼannoncer 8300 suppressions dʼemplois, dont la fermeture de lʼusine de PSA Aulnay (plus de 3000 emplois) et la suppression de 1400 emplois dans lʼusine située à côté de Rennes. Au total, plus de 6500 emplois seront des « départs imposés », et les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes seront également touchés : plus de 30.000 emplois en France sont donc en danger !
Depuis des mois, les équipes syndicales SUD à PSA et ailleurs rappellent que cette situation est à la fois la responsabilité de PSA dans ses mauvais choix stratégiques, dʼune logique financière et capitaliste détruisant lʼemploi pour les profits des actionnaires, et dans un contexte dʼaustérité européenne. En faisant le choix de supprimer plusieurs dizaines de milliers de postes, nous répondons à PSA : ASSASSIN ! Il nʼest pas question pour Solidaires dʼaccepter une seule suppression de poste, une seule négociation pour pousser les gens à partir, et de laisser les salarié-e-s se faire licencier. Les chiffres parlent dʼeux mêmes : des milliards dʼeuros de lʼétat pour le groupe PSA, prime a la casse, chômage partiel financé par la collectivité (APLD), augmentation du chiffre dʼaffaires du groupe à 60 milliards dʼeuros....
Et PSA aurait besoin dʼargent ?
Certains syndicats disent quʼil faut accepter la fermeture de lʼusine, et les suppressions de postes sur les autres sites, en négociant avec la direction. Dʼautres disent quʼil faut négocier (ou « arracher ») des indemnités de licenciement les plus fortes possibles, en laissant croire aux salarié-e-s quʼil est plus important de « se faire acheter » pour son départ que de résister et de se battre pour maintenir nos emplois, alors quʼil y a 5 millions de chômeurs/ses en France. PSA, pendant des années, aura exploité des centaines de milliers de salarié-e-s, qui pour beaucoup auront laissé leur santé dans leur travail. Il est temps dʼexiger de PSA lʼarrêt immédiat du plan de suppression dʼemploi, le maintien des effectifs, et des conditions de travail correctes dans les lieux de production, dans la plus large unité syndicale possible.
Le groupe PSA a le choix de ne pas licencier, et de ne pas fermer lʼusine de PSA Aulnay, de ne pas pousser au chômage toutes/tous les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes ; lʼétat doit aussi prendre ses responsabilités. Pour les équipes syndicales SUD, les solutions existent pour faire face à cette situation : mise en place dʼun plan dʼensemble de la filière automobile assurant lʼavenir et maintenant tous les emplois du secteur, notamment à PSA (en intégrant les sous-traitants) ; imposer un plan national d’innovation et de développement de lʼautomobile du futur, intégrant les impératifs écologiques ; mise en place dʼun fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de lʼautomobile (Renault, Toyota, etc.) pour maintenir lʼactivité. Cʼest aussi lʼinstauration dʼun droit de véto pour les comités dʼentreprise contre les licenciements collectifs, afin que cette situation puisse être combattue avec les armes quʼil faut !
Avec les milliards accumulés par Peugeot depuis des années
ni fermetures de sites,
ni suppressions dʼemplois !
Tract SUD Auto, 23 juillet 2012