À l’heure où les prédateurs de la finance étranglent le peuple grec pour l’obliger, par l’intermédiaire du gouvernement socialiste de Papandréou, à payer les frais de leurs spéculations sur la dette publique de ce pays au prix de sacrifices inacceptables et où tous les gouvernements de l’Union européenne affichent leur solidarité avec eux. À l’heure où ces mêmes gouvernements appliquent chez eux la même politique contre les travailleurs et la population pour garantir les profits des financiers et les privilèges des classes riches. À l’heure où, au nom de la lutte contre les déficits publics ici, la droite veut imposer une nouvelle attaque contre les retraites pour nous obliger à travailler plus et plus longtemps pour gagner moins. À l’heure où ce même gouvernement tente de flatter les préjugés racistes et xénophobes pour diviser et faire diversion. À l’heure où il oppose aux légitimes exigences des travailleurs sans papiers son hostilité et la répression, il est de l’intérêt de tous que les manifestations de ce 1er Mai soient un succès.
Le 1er mai, et après ?
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa appellent ensemble à ces manifestations avec le soutien et la participation des partis de gauche. Mais elles ne donnent aucune perspective pour la suite. Elles dénoncent la politique du gouvernement mais pour demander une plus grande concertation. Qui peut croire que cette concertation débouchera sur quoi que ce soit de positif pour les intérêts des salariés ? Seule une véritable mobilisation des travailleurs du privé et du public, unis, pourrait faire reculer gouvernement et patrons. C’est vrai aussi pour la lutte contre le chômage et la précarité, pour les salaires. C’est ce mouvement d’ensemble qu’il faut préparer, le combat de tous les travailleurs par-delà les origines et la nationalité, contre les parasites qui ruinent la société, le combat de la solidarité internationaliste pour un monde débarrassé de la dictature de la finance et fondé sur la coopération des peuples.
Yvan Lemaitre
* Paru dans Hebdo TEAN 53 (29/04/10).
POUR UN 1ER MAI DE LUTTE CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES
COMMUNIQUÉ DU NPA
Malgré la défaite politique de l’UMP aux régionales qui avait valeur de rejet de la politique du gouvernement, Sarkozy persiste dans son projet de réforme des retraites.
Les « concertations » actuelles, qui s’apparente à une staratégie du chloroforme, ne doivent pas nous tromper. L’objectif est bien de mettre fin à la retraite à 60 ans, de poursuivre l’allongement de la durée de cotisations, et de modifier la période de référence pour le calcul des pensions.
L’appauvrissement des retraités, notamment des femmes, sera la conséquence inéluctable ce ce projet mortel pour le niveau de vie.
Il n’y a pas d’autre solution que de construire une stratégie de mobilisations sur la durée pour construire un rapport de force obligeant le gouvernement à renoncer à son projet.
Le 1er mai revêt donc une importance particulière cette année pour dénoncer la statégie d’enfumage du COR sur les déficits, lancer une campagne de terrain contre la réforme Sarkozy, soutenir les luttes sociales contre les licenciements comme à Thomson, la marche des sans-papiers de Paris à Nice en défense de la régularisation de tous les sans-papiers, les salariés grecs et l’ensemble de la population contre les graves mesures de régression sociales exigées par le FMI, l’Union européennes, la BCE.
Le NPA sera présent et participera aux manifestations prévues pour ce 1er mai.
A Paris, avec Olivier Besancenot, son porte-parole, le NPA tiendra un point fixe à la hauteur du métro Bonne-Nouvelle et sera présent dans la manifestation avec un cortège au départ de la Place de la République, à 14h30.
Le 3O avril 2010