PARIS, 7 mai 2008 (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte contre X déposée mercredi par Olivier Besancenot qui aurait été « espionné » pendant plusieurs mois, selon L’Express.fr, par une officine privée de renseignement. Entre octobre 2007 et janvier 2008, la vie du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) « a été épiée, disséquée, mise en fiches par une officine de renseignement privée », affirmait lundi L’Express.fr, qui dit avoir eu connaissance d’un « rapport de surveillance » rédigé par cette officine, dont le nom n’est pas cité.
La riposte de M. Besancenot ne s’est pas faite attendre puisqu’il a déposé mercredi matin une plainte contre X pour « atteinte à la vie privée, atteinte aux droits des personnes pouvant résulter des fichiers et traitements informatiques et violation du secret professionnel », a annoncé son avocat, Me Antoine Comte. La plainte a été déposée auprès de la section « Presse et protection des libertés » du parquet de Paris. Celui-ci a dans la foulée ouvert une enquête préliminaire pour identifier les auteurs et commanditaires de l’atteinte à la vie privée et vérifier s’ils ont bénéficié d’éventuelles complicités dans l’administration.
L’Express évoque notamment une « note confidentielle du 25 octobre (qui) résume les premières investigations » sur Olivier Besancenot mais aussi sa compagne. Cette note va jusqu’à mentionner « l’emplacement exact de l’appartement, dont la fiche cadastrale est annexée », du dirigeant trotskiste. Il cite également un document « qui recense les numéros des comptes » bancaires de M. Besancenot et de sa compagne, ainsi que le détail de leur solde « au centime près ». Des informations précises sur son véhicules figurent en outre dans ces documents, peut-être « obtenus grâce au fichier administratif des cartes grises », note l’hebdomadaire.
« La plainte pour +violation du secret professionnel+ vise d’éventuels complices dans les administrations dont auraient pu bénéficier » les commanditaires de cet espionnage, a expliqué Me Comte. Quant au chef d’« atteinte aux droits des personnes pouvant résulter des fichiers et traitements informatiques », il concerne d’éventuels informateurs ayant eu accès aux comptes bancaires de M. Besancenot et de son entourage.
Le dirigeant trotskiste, qui prépare le lancement d’un nouveau parti anticapitaliste, avait exprimé lundi sur France 2 sa « surprise » et sa « révolte », dans l’attente qu’une enquête fasse « la lumière » sur ces agissements dont il a dit ignorer les commanditaires. La LCR a de son côté dénoncé des « pratiques de barbouzes » susceptibles d’avoir bénéficié de « complicités bien placées ».
Mettant en garde « ceux qui auraient pu commander ce type d’enquête d’un autre âge », Olivier Besancenot avait assuré que « les coups de pression, ça ne marchera pas ».
Selon l’Express, l’affaire trouverait « son origine dans le contentieux opposant M. Besancenot à la société SMP Technologies, distributeur exclusif en France du pistolet à impulsion électrique Taser ». SMP a en effet attaqué en diffamation M. Besancenot, qui avait affirmé que le Taser avait causé la mort de 150 personnes aux Etats-Unis. L’audience est prévue en juin. Dans un communiqué, SMP Technologies s’est inscrit lundi soir « en faux sur les termes de l’article paru sur le site internet de l’Express (...) selon lesquels elle serait à l’origine d’un espionnage de Monsieur Olivier Besancenot ».
Par Mathieu FOULKES
« Espionnage » visant Besancenot : la LCR va porter plainte...
PARIS, 5 mai 2008 (AFP) - La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a annoncé lundi qu’elle allait porter plainte contre X pour violation de la vie privée, après des affirmations de l’Express.fr selon lesquelles son porte-parole, Olivier Besancenot, a été « espionné » pendant plusieurs mois par une officine de renseignement privée.
« La LCR va porter plainte contre X pour violation de la vie privée », a affirmé à l’AFP le fondateur du parti trotskyste, Alain Krivine, prévenu auparavant par l’Express. M. Besancenot a exprimé sur France 2 sa « surprise » et sa « révolte », indiquant vouloir qu’une enqête fasse « la lumière » sur ces agissements dont il a dit ignorer les commanditaires.
« Pendant plusieurs mois, d’octobre 2007 à janvier 2008, au moins, la vie d’Olivier Besancenot a été épiée, disséquée, mise en fiches par une officine de renseignement privée », affirme l’Express.fr qui dit avoir eu connaissance d’un « rapport de surveillance » rédigé par cette officine. Selon l’Express, « une note confidentielle du 25 octobre résume les premières investigations sur le couple ». « Un document du 14 décembre recense les numéros de comptes de Besancenot et de sa compagne ».
Dans un communiqué, l’organisation d’extrême gauche « condamne ces pratiques de barbouze qui auraient bénéficié, d’après cet hebdomadaire, de complicités bien placées ». « Ni les campagnes d’intimidation, ni le harcèlement sous toutes ses formes, ne feront renoncer la LCR et son porte-parole à leurs combats », a ajouté la LCR en souhaitant « que la lumière soit rapidement faite sur les commanditaires de pratiques aussi scandaleuses qu’inadmissibles ». Interrogé, le ministère de l’Intérieur n’a fait aucun commentaire.
Selon l’Express, « l’affaire trouverait son origine dans le contentieux opposant Olivier Besancenot à la société SMP Technologies, distributeur exclusif en France du pistolet à impulsion électrique Taser ». SMP a attaqué en justice, pour diffamation, Olivier Besancenot, qui avait affirmé que le Taser avait causé 150 morts aux Etats-Unis. L’audience est prévue en juin.
Dans un communiqué publié lundi soir, SMP Technologies assure « s’inscrire en faux sur les termes de l’article paru sur le site internet de l’Express (...) selon lesquels elle serait à l’origine d’un espionnage de Monsieur Olivier Besancenot ». « La société SMP Technologies s’insurge d’autant plus de ces allégations qu’elles sont totalement opposées à son étique professionnelle », ajoute le communiqué.
Interrogé sur l’origine possible de ces agissements, M. Besancenot a déclaré à France 2 : « je n’en sais strictement rien ». « C’est pour ça qu’on porte plainte », a-t-il ajouté Mettant en garde « ceux qui auraient pu commander ce type d’enquête d’un autre âge », il a affirmé que « les coups de pression, ça ne marchera pas ».
Communiqué de la Ligue communiste révolutionnaire
O. Besancenot et ses proches espionnés
Selon des informations parues dans l’Express.fr le lundi 5 mai, O. Besancenot ainsi que sa compagne et son enfant ont été suivis, espionnés pendant plusieurs mois.
La LCR condamne ses pratiques de barbouze qui auraient bénéficié, d’après cet hebdomadaire, de complicités bien placées.
Ni les campagnes d’intimidation, ni le harcèlement sous toutes ses formes, ne feront renoncer la LCR et son porte-parole à leurs combats.
C’est pourquoi une plainte sera déposée contre X pour violation de la vie privée, notamment.
La LCR souhaite que la lumière soit rapidement faite sur les commanditaires de pratiques aussi scandaleuses qu’inadmissibles.
Le 5 mai 2008.