St Nazaire
Comme dans tout le pays, la révolte des Gillets Jaunes s’est renforcée sur la région de St Nazaire. Occupation de ronds points au pont, à Donges, Pontchateau, ... Les actions de blocages aux Chantiers, à la raffinerie ont associées GJ, syndicalistes....
Le 1 décembre un appel de l’UL CGT a été rejoint par le mouvement GJ. Nous avons été 600 sous la pluie incessante. Des débrayages aux CA on vu sortir y compris des salarié-es des boites sous-traitantes. Le 14, ils ont été rejoint par les lycéen-nes sur le quai, bloquant un chargement.
Les IX actes du mouvement ont été conséquents et pacifiques, sauf le 5 janvier. Une 50aine de femmes GJ ont fait leur manif festive le dimanche 11. Le 8 /12, GJ et manif climat se sont rejoints.
Si différents groupes sont organisés autour de Saint-Nazaire (Donges, St Brévin, Pontchâteau..) avec des différents « idéologiques » forts, le mouvement est maintenant fortement autoorganisé grace à la Maison du Peuple : c’est un local ex assedic, ex sous préfecture qui est occupé depuis le 24 novembre (audience d’expulsion le 16/01) Son nom fait référence à la MDP qui regroupait syndicats, assoc et théatre, jusqu’à ce que le maire en face un centre commercial. De là s’organisent la coordination des ronds points, les AG quotidiennes à 18h, les groupes de réflexion, de travail (thèmes revendicatifs, salaires, richesse, services publiques -hopital, école,.., transition énergétique, égalité homme /femme, répression*) et le goûter du dimanche à 16h. Et certains soir, les conférences gesticulées et autre théatre. Les échanges avec toute la France vont se formaliser la semaine prochaine à Commercy.
Cette richesse autour de la Maison du Peuple est du aux militant-es de tout age et tout origine sociale et de pensée. Si le 3 élus du FN ont tentés de participer au début, les antifa les ont dénoncés. Ils ne sont pas rentrés à la MdP. Et dès le départ, dans un « appel de Saint-Nazaire » les revendications sociales de la MDP ont été clairement posées (voir doc joint). Mais/ car quelques militant-es CGT, jeunes anars, antifa, NPA, ATTAC s’investissent et apprennent beaucoup avec tout-es les participant-es. Mais la convergence - qui est indispensable pour gagner - entre Gilets jaunes et mouvement syndical reste très très limitée pour l’instant. “Le pouvoir au peuple” est la devise de tous et toutes.
Caen, 12/01
Cette semaine a été marquée par la tenue de plusieurs jugements en comparution immédiate sur des personnes arrêtées en marge de la manif/émeute de samedi après-midi dernier et d’autres arrêtés à leur domicile pour leur participation au blocage de Cora, lors duquel pour la première fois ça avait vraiment chauffé avec les flics. Un gars qui était devenu presque un ami dans le mouvement, ouvrier révolté de la métallurgie, fait partie de ce lot. Lui et 3 autres sont passés en comparution immédiate hier. Le président du tribunal a décidé un report pour tous au 1er février... et détention provisoire pour les 4 jusque là, alors même que les profils des 4 comprenaient au pire pour certains des faits de petite délinquance le plus souvent vieux d’au moins 10 ans !
Hier soir : AG à la ferme artistique « La Demeurée », un lieu marqué à gauche. Sans doute 300 (salle trop petite, ça débordait dehors). Le point compte-rendu des commissions a trop duré, du coup, le point suivant « revendications » a été squeezé. La seule décision un peu nette qui en est ressorti a été d’aller manifester sous les fenêtres de la maison d’arrêt notre soutien aux inculpés.
Ce samedi, au moins 2000 au départ de la manifestation au lieu de 1000 le 5/01.Peu de flics visibles, et à raison : à chaque fois qu’on en a croisé, la tension devenait dans l’air presque palpable, ils se faisaient insulter, des slogans anti-flics fusaient (« police partout, justice nulle part »). On a fait un gros tour de Caen, mais pas de visite à la prison. Au retour vers la préfecture, arrêt sur les marches du palais de justice cour d’appel. Les slogans résonnent, la marseillaise aussi. Puis l’intermittent qui joue le rôle de crieur public délivre ses messages. Après un gros flottement, les restants - autour d’un millier - forment un cortège et vont à la prison, distante de facilement 3 km. A l’arrivée, les gendarmes bloquent la rue qui y mène, commencent à s’équiper de masques à gaz. On reste là un petit moment. Puis on repart. Là, d’autres nous disent de revenir, certains sont allés par une ruelle adjacente au plus près des fenêtres de la maison d’arrêt. Une centaine de GJ, dont plusieurs proches des embastillés s’égosillent. On voit de l’autre côté des silhouettes qui agitent des serviettes, des slogans anti-Macron nous parviennent. On lance des messages à chacun des copains détenus. On repart super contents. Sur le retour, les plus chauds brûlent ce qui leur tombe sous la main : les sapins de Noël déposés dans un point de collecte, les poubelles. Les flics suivent à distance, puis de plus en plus près. J’ai décroché au retour dans le centre ville. Des affrontements ont éclaté peu après. Une copine a filmé un tabassage bien méchant par la BAC. Elle va tenter de le poster sur FB.
Nantes - 12/01
Environ 3500 personnes ont manifesté à Nantes ce samedi, soit un peu plus que la semaine dernière.
Manifestation très calme, défilé un peu au hasard dans les petites rues de la ville, car l’approche de la préfecture était impossible.
Beaucoup de manifestantEs sont « équipés », y compris dans des milieux populaires et non militants. Un slogan très largement suivi est « Nantes, debout, soulève-toi ! », propulsé par les antirep et autonomes de Nantes Révoltée.
Les flics ont décidé le début des hostilités au bout de 2 h en organisant un« traquenard » devant la banque de France où ils ont arrosé de lacrymos. Un peu de casse à partir de ce moment là (vitrines de banques, feux de poubelle) . Bref les chosent ce sont tendus… les flics nous visaient au flash ball… Plusieurs dizaines d’interpellations a priori.
Quelques organisations présentes : Solidaires, NPA, FI, Ensemble, AL, GDS/ Des orgas présentes mais non identifiées : PCF, LO, Nantes Révoltée (à la manœuvre sur la tête de manif).
Paris - 12/01
Sur Paris, la manif la plus importante depuis 2 mois. les médias annoncent plusde 8 000, difficile de chiffrer.Au depart de Bercy à 11h pétantes, il y avait plusieurs milliers, mais la manifestation a grossi pendant tout le parcours déposé. Il était prévu un arrêt à Bastille d’une demi-heure, en fait le cortège a continué d’avancer et même accéléré. On a vraiment fait fissa puisqu’il est arrivé un peu après 14 h Place de l’Etoile, complètement bouclée. la seule sortie laissé aux manifestantEs étant de faire demi-tour. Alors évidemment c’est parti en escarmouches. Cette manif tolérée, les flics se tenant à distance pendant tout le début du cortège a du drainé les différents groupes (divers rv sur les réseaux sociaux). Le dispositif policier s’est resseré sur la fin du parcours sur lequel ils étaient concentrés pour éviter que la manif approche l’Elysées rive droite et les ministères rive gauche.
Il y a eu un moment un peu plombé sur les grands boulevards lorsque le cortège est passé à proximité rue de Trévise où se concentraient beaucoup de pompiers les manifestantEs prrenant conscience du drame qui s’était produit (2 pompiers morts et 49 blesséS suite à une explosion de gaz).
La présence du NPA très positive, autocollants très appréciés (un besoin des manifestantEs de dire ce pour quoi ils et elles sont là), et nos slogans assez repris autour du cortège.
Moins de références au RIC, mais des drapeaux BBR, et par contre des inscriptions qui ancraient la mobilisation dans une continuité variable et plus ou moins revendiquée comme ouvrière autour de dates 1789, 1870, 1968, 2018, le Cri du Peuple (sur des chasubles GJ), une banderole ’1er mai 1891 Fourmies« .... La Fanfare invisble restée à proximité de notre cortège a été appréciée et des gens touchés écoutainet les paroles de chants du mouvement ouvrier. Quelques slogans »Libérez Christophe".
Rouen, 12/01
Difficile de dire le nombre exact de manifestantEs au vu du déroulé de la journée de plus en plus « chaotique », mais c’était sans doute plus gros le matin et un peu plus petit l’après-midi que la semaine dernière. Mais au moins 4000 personnes, très déterminées.
Du côté du NPA nous avions donc prévu de faire un cortège dès le matin 10h, avec autocollants et panneaux avec slogans (Liberté de manifester, A bas la répression policière, Tous et toutes ensemble, pour gagner, grève générale). Il y avait des camarades soit badgés Solidaires, soit avec chasubles ou tours de cou Solidaires. Quelques camarades CGT là aussi badgés.
Y avait une sympathie particulière sur le slogan « c’est qui les casseurs, c’est qui les voleurs »… Beaucoup moins de drapeaux BBR que certains samedis, quelques Marseillaises, des GJ avec des « Quenelles »… Toujours la présence bien sûr des autonomes qui ont tagué la ville avec le talent qui les caractérise…. A noter que toutes les vitrines de banques et les DAB avaient été « protégés » par des palissades.
Nous avons fait 2 heures de manif sans aucun problème. À 14h retour vers l’Hôtel de ville, ça s’est passé très différemment… Nous n’avons pas pu manifester de nouveau, nous avons été dispersés, gazés, nassés et deux camarades ont été blessés et ont finit l’après-midi aux urgences.
Lyon, 12/01
Un 1er RV avait lieu à 10h à la Part Dieu, passage par Gerland puis Bellecour ou a 14h le gros de la manif devait partir. Il y avait aussi un RV à Venissieux. Les gens arrivaient petit à petit. Notamment un groupe de gitans savoyards ( une douzaine) qui se regroupent à quelques centaines de mètres de la place et qui se font fouiller et arrêter avant de l’atteindre.
La manif est partie, direction quai du Rhône , grosso modo 3000 personnes. Très vite gaz pour empêcher la manif d’aller à la mairie. Normalement il était prévu qu’elle aille à Guillotiere , mais ça ne s’est pas fait. On se retrouve ensuite sur le quai de Saône. Re gaz quand on veut rejoindre Bellecour. Poubelles brûlées, 2 blessés dont un qui reçoit un flash ball dans la tête. On rejoindra Bellecour et là sur la place gazage de nouveau.
Les fachos ont de nouveau attaqué mais qu’ils se sont vite trouvés minoritaires. La majorité du groupe de cheminots de Lyon était monté à Paris pour manifester.
Lundi nouvelle AG.
Au voeux du maire du 9e ( arrondissement populaire), une action a eu lieu pour essayer de discuter avec les gens (500 environ et 3/4 retraites). Un seul de nous avait mis le gilet après les deux discours ( le maire d’arrondissement + Colomb), mais il était difficile d’engager la conversation et finalement c’est avec Colomb et le maire du 9e (PS) que la discussion s’est faite et 2 gilets ont obtenu un RV. La nécessite d’essayer de sortir et de trouver de l’aide y compris du côté des syndicats fait son chemin chez les GJ. Le RP de Givors tient le coup.
Dijon
Au moins 2000 participants (3000 selon la police...) le 12 janvier.
En tête de manif une banderole « nous sommes des citoyens, pas des cibles », une petite fanfare.
Longue déambulation, y compris au centre ville, tour des boulevards (volonté d’une bonne partie des GJ d’éviter les affrontements, qui ont quand même eu lieu).
Une petite équipe pour récolter les revendications des GJ et populariser l’idée de se coordonner en s’appuyant sur l’appel de Commercy, ce qui a permis de bien échanger tout au long de la manif. Une AG renouant avec les habitudes des Nuits debout aura lieu lundi prochain, on verra si ça mord un peu plus que lors des précédentes AG du mouvement social. L’idée est d’impulser la récoltes des « doléances » et d’organiser des délégations à Commercy.
La FI fait des réunions centrées sur le RIC et la Constituante. Quelques ATTAC, Solidaires, PC à titre individuel, anarchistes.
Au moins deux groupes de GJ émergent : « la majorité silencieuse 21 » (Mouvement pour la Démocratie Réelle) centrée sur les aspects institutionnels, s’adressant aux élus pour organiser le débat national, et les GJ Libres avec leur banderole. Sinon, des individus de-ci, de-là d’extrême droite, monarchistes.
Bourges
À partir de 10h les Gilets jaunes des autres régions commençaient à arriver. Fouilles, arrestations (15 ?) à la sortie de l’autoroute. Les manifestantEs se regroupent au point de départ prévu pour 14 heures. Principalement des régions avoisinantes. Un rassemblement CGT est organisé au même endroit. Les UL ainsi que l’UD de la région ont appelé : 500 personnes avec une belle pancarte « développer les productions françaises » ? Des relations tendues avec des Gilets jaunes. Présence importante de militants d’extrême droite. Le cortège CGT semble avoir été à distance par un véhicule « Gilets jaunes ». Ils/elles quitteront le gars des troupes à proximité de la gare pour rejoindre les locaux CGT. C’est l’endroit où les choses se sont gâtées. Les forces du désordre bloquait l’avenue initialement prévu dans le parcours « négocié ». Leur volonté était d’éviter que la manif rentre dans le centre « historique ». En fait des centaines de manifestantEs y étaient déjà prenant ici ou là les flics à revers au travers du dédale des petites rues. Les flics sont copieusement injuriés, quelque feu de poubelles et de sapins de Noël et des bousculades. Dans toutes les rues du centre Gilets jaunes et forces du désordre se croisent, se toisent. Ça gaze, ça pousse, ça tire des flash-ball. Même la police municipale est Robocopisée...
6800 manifestantEs annoncées. Pas facile de contredire. En tous cas, ici, c’est la plus grosse manif depuis très longtemps. Peu de slogans : Macron démission, police partout, justice nulle part. Peu de BBR et peu de Marseillaise, peu de RIC.
Auvergne
10 janvier 2018 et rassemblement banque HSBC
Il y avait 30 personnes, dont quelques militants de gauche (FI, MNCP, syndiqués cgt). C’était le bordel (discussions simultanées en permanence) et la discussion centrée sur les actions à mener uniquement (même si dans les conversations parallèles, ça causait aussi pas mal répression policière). Il en est sorti la décision d’aller au CHU Montpied pour rencontrer les agents hospitaliers et les patients et les convaincre de rejoindre la mobilisation. Il a également été décidé de mener dans les temps à venir une opération transports gratuits la semaine prochaine ou la suivante, afin de lier revendication écologique et sociale. Les modalités restent à définir.
Les rendez-vous à la CAF et de samedi aux Salins ont également été rappelé.
A noter que le rassemblement devant la banque HSBC avait été déclaré en préfecture, préfecture qui avait prévenu la banque qui avait donc été fermée à 16h.
Action à la CAF du 11 janvier 2019
http://mediacoop.fr/les-gilets-jaunes-de...
Manifestation du 12 janvier
2000 personnes environ. Les motards se réunissait un peu avant la manif et sur un autre lieu mais ont été rejoint par la manifestation. Slogans Macron démission, on ne lâche rien, aucune marseillaise chantée ce qui est pas plus mal. 2 -3 affichage sur le Frexit (groupe Asselineau bien présent sur Clermont). Solidaires a distribué le communiqué nationale de Solidaires, bon accueil (une trentaine chasuble et autocollants), non identifiée mais présent des membres de la FI, FSU ,UNEF,CGT, AL…
Quelques drapeaux bleu blanc rouge et auvergnats. Pancarte sur la défense des services publics, RIC, augmentation pouvoir d’achat, sur les privilèges des élus, les violences policières…
Des discussions intéressantes : sur la grève, sur la stratégie (mobilisation pacifiste ou pas, d’où vient la violence de l’état et non des manifestants…), sur l’augmentation des salaires… Prise de parole du vidéaste amateur Zolive devant les impôts (pour parler des différents impôts, de la CSG…). Une autre prise de parole pour rappeler la possibilité d’écrire dans les cahiers de doléances…
Arrêt devant la permanence de la député LREM Valerie Thomas, où il a été opposé une banderole sur le store
Vidéo manifestation
L’hôpital : voilà bien un lieu de toutes les souffrances !
https://www.facebook.com/events/22494437...
Si il doit y avoir un emblème de la solidarité, la sécurité sociale est sans doute la forme la plus aboutie qui sacralise la protection de tous contre les accidents de la vie de chacun.
Mais le financement socialisé par le biais des cotisations devient de plus contraint car le partage des richesses est de plus en plus inéquitable . Beaucoup pour les actionnaires, la finance et la spéculation, moins pour la rétribution du travail.
Les conséquences sont limpides : plus de besoins moins de moyens. Et moins de moyens c’est demander plus, toujours plus aux personnels soignants, aux techniciens, aux personnels administratifs, aux agents techniques qui se mobilisent chaque jour au sein des hôpitaux publics.
Fonctionnaires ou contractuels, ils travaillent dur pour des petits salaires et les méthodes de management, issus du monde de l’industrie déshumanise les relations et les fonctions. Le paiement à l’acte qui favorise les cliniques privées est générique d’un accès au soin à deux vitesses.
On paupérise l’hôpital public pour enrichir les actionnaires du privé. Le personnel et nous citoyens payons dans cette injustice fiscale et sociale l’enrichissement de quelques uns.
On lâche rien pour le service public hospitalier et la sécurité sociale !
Mardi 15 janvier 2019 13h30. CHU Gabriel Montpied. Clermont-Fd
Prochaine marche citoyenne
https://www.facebook.com/events/22717008...
Vaucluse, 12/01
La manifestation a rassemblé entre 350 et 400 personnes, soit un peu moins que le 8 décembre. Cependant, cela reste d’un bon niveau pour notre petite ville, le soutien d’une partie de la population, des automobilistes ne faiblit pas.
Le cortège a d’abord été rejoint par un groupe d’une trentaine de motards qui ont mené une opération escargot sur 5 kms en amont de la ville.
Durant le défilé, on a pu entendre une multitude de slogans, pour la hausse des salaires et des pensions, les services publics et bien sûr une multitude de formules et d’insultes anti Macron, et des Castaner “casse toi” (Castaner a été maire de Forcalquier, à 40 kms d’ici).
Sur la place de la mairie ou se trouve aussi la sous-préfecture ont eu lieu diverses interventions, autour d’une Marianne en grande tenue avec bonnet phrygien.
Une minute de silence en hommage aux 11 morts des rond-points et aux blessés des manifestations.
Puis, les points essentiels du cahier de revendications local ont été présentés au micro, le cahier avait été remis auparavant à la sous-préfète d’Apt :
– pour une véritable justice sociale et fiscale/hausse substantielle des salaires et des pensions, des allocations pour les handicapés, les chômeurs/diminution des taxes socialement injustes qui nous étranglent ( particulièrement la TVA )/
– pour une politique environementale au service de tous/ réimplantation de services publics de qualité/ rétablissement de la totalité de l’ISF/ fin du CICE/ lutte contre toutes les formes de discrimination/ et le RIC.
Le RIC revient dans les conversations mais sans enthousiasme, ce qui fait consensus, c’est la nécessité de mesures d’urgence.
Intervention à la fin sur les violences policières et la répression, en appelant aussi à signer la pétition lancée par le Média pour l’amnistie des GJ, pétition placée sur la page FB des GJ aptésiens ( 1400 inscrits).
La fin de la manif a été ponctuée par une petite marseillaise en présence du seul drapeau BBR. Un tout petit groupe a entonné l’internationale.
Ici, l’extrême droite n’apparait pas de manière visible. L’équipe d’animation, souple, est composée de non encartés corrects. Les orgas syndicales, dont la CGT sont inexistantes ici, ce qui est un handicap réel.
La cabane du grand rond-point, à l’entrée de la ville, tient toujours. C’est devenu un lieu de rencontres et d’échanges bien connu désormais dans le secteur.
Bordeaux
La manifestation du 12 a compté près de 10 000 personnes à Bordeaux (6000 selon la préfecture), dans une ambiance combattive et sympathique, franchement à la hausse.
Dans les évolutions importantes, un cortège de militants syndicaux et politiques a commencé à se constituer, en se retrouvant avant, autour de la CGT Ford, de militants Solidaires, d’autres groupes CGT (UL Bordeaux nord, inspection du travail, monnaie, santé, éducation, etc.), FSU aussi et certains FO, CNT, etc. L’apparition est encore timide (pas de banderole, peu de pancartes) mais le cortège a bien tenu avec beaucoup de militants badgés, des slogans.
Dans la semaine, s’est constitué ce « pôle ouvrier » dans le mouvement, pour porter des revendications de classe, et internationalistes. Les discussions se mènent, les réticences sont encore là, mais ça commence à basculer dans ce sens. Dans les discussions parmi les Gilets jaunes, la nécessité de faire le lien avec les syndicats se discute aussi de plus en plus.
Une banderole contre la répression policière. Dans la semaine, dans le milieu qui s’était mobilisé avant les vacances, les discussions ont repris notamment sur la nécessité de faire le lien entre les revendications étudiantes (frais d’inscription, etc.) et le mouvement des gilets jaunes.
Par ailleurs, un groupe conséquent et organisé avec banderole et pancartes « sans frexit par de RIC » était bien visible.
Lot
Le 12/01, rassemblement d’une centaine à la Halle, suivi d’un défilé autour de la ville en hommage aux victimes des flics. Discours combatif. “On se bat seulement pour le pouvoir d’achat mais surtout pour le pouvoir vivre”. Une partie de Martel était parti à Bourges. Ça s’est fini autour d’une soupe et de crêpes entrecoupés de discussions. En particulier sur la venue de Macron à Souillac le 18. Une coordination est prévue samedi prochain à la Bastide Murat (centre du département).
Souillac le 18 : La ville sera entièrement bouclée ! Interdiction de circuler en voiture, l’ancienne N20 sera aussi bloquée et les véhicules déviés sur l’autoroute. Écoles fermées. Marché et foires supprimés. D’où un grand mécontentement : réflexion nombreuses en ville du style : “Il dit qu’il soutient ceux qui travaillent, c’est pour cela qu’il les empêche de le faire”. Certains commerçants du marché estiment la perte à au moins 1000 €. Des émissaires de l’Élisée sont venus gouter les plats au lycée hôtelier, un rideau noir a été installé pour les isoler des élèves !
Un rassemblement est prévu le matin au rond-point de l’autoroute (situé à 4km du centre). Les GJ et Sud appellent. Macron a annoncé qu’il ne recevra que les élus du Lot et n’aura aucun contact avec la population. Il arrive en hélico.
La Courneuve
Réunion du comité de quartier Gilets jaunes 11/01 : 26 personnes en tout. Des discussions sur la violence des manifs, le Ric et l’Europe, souvent amenées par les nouveaux avec l’axe : « sur quoi pourrait déboucher le mouvement des gilets jaunes ? » La plupart des habitués du comité se sont retrouvés dans l’idée que le meilleur moyen d’obtenir les revendications sur les salaires, l’ISF, etc. est de continuer la mobilisation et donc de la massifier à l’inverse du gouvernement qui veut la minoriser en faisant monter le niveau de violence. On a discuté des perspectives de la semaine à venir avec la préoccupation de convaincre et de se visibiliser pour faire grossir le comité et les cortèges. Concrètement on a décidé de faire du porte à porte et des marchés en plus des métros, RER, poste et Paprec (une entreprise) et rond point. On va aussi essayer de se rendre visible, en Gilets jaunes avec des tracts devant le Casino, qui a utilisé les « répercussions économiques de la mobilisation des Gilets jaunes » pour faire passer le travail du dimanche. On va également organiser un rassemblement en Gilets jaunes devant la boutique EDF menacée de fermeture et occupée par la CGT. Le but serait au fil des semaines de continuer dans cette lancée en organisant d’autres rassemblements, voir à terme en faisant une manif a la Courneuve. Il y avait aussi la préoccupation de prendre contact avec les différents comités de région parisienne, en commençant par une réunion de gilets jaunes de Montreuil lundi.
Pour finir on a écouté l’appel de Commercy, la majorité était convaincue d’y aller, on a remis à la semaine prochaine la discussion sur les délégués, pour notre part on serait pour y aller le plus nombreux.
Bretagne
Saint Brieuc (rassemblement du 22 et une partie du 29) : 2000 et 3000 personnes avec les femmes en tête de manifestation de 9 heures jusqu’à 17h où les heurts ont commencé devant la préfecture.
Auray (rassemblement départemental 56) 1000 personnes avec une banderole de tête sur le RIC et contre l’évasion fiscale.
Rennes : 150 personnes.
Avec ceux et celles qui ne souhaitaient aller monter à saint Brieuc Brest : 800 personnes et Quimper : 300 personnes autour d’un café citoyen plusieurs prises de parole : sur le reste à vivre, le RIC, la transition écologique faite par un paysan, sur le numérique, sur le service publique et la convergence des luttes : ma pomme et par un camarade du NPA sur les dividendes des actions et contre le capitalisme (trés applaudi). Quelques militants de Solidaires, FI, Ensemble, collectif Anti FA et le NPA, pas l’ombre d’un facho. Nos autocollants partent à vitesse grand V et d’une manif sur l’autre, ils restent collés sur les gilets.
Réunion publique sur le RIC/ Fiscalité à Pont l’Abbé avec invitation à tous les groupes du sud Finistère.
Samedi prochain sur Quimper nouvelle manifestation et dimanche matin : Manifestation des femmes qui partira des centres commerciaux pour venir par un pique nique en ville.
Tarbes
Une belle manif encore, autour de 2000 personnes, avec quasiment plus de BBR et une présence de militants syndicaux. Une grosse AG de l’UD est d’ailleurs prévue le 21 janvier. Beaucoup de discussions, et une révolte profonde. Le mouvement de GJ se structure aussi, car pour beaucoup de GJ, le problème est de débattre et de discuter à haute voix
À Bagnères de Bigorre, un collectif de lutte construit pendant la lutte des cheminots est intervenu dans le mouvement, avec ou sans gilets jaunes. Une réunion publique est en préparation avec les militants de l’ul cgt locale et les gilets jaunes locaux.
Oise, 12/01
Manifestation à Chantilly (ville dont le maire est Eric Woerth qui fut ministre du budget puis du travail durant le quinquennat de Sarkozy).
600/700 manifestantEs, c’était une manifestation départementale. Que nous soyons partis du château de Chantilly, puis ayons défilé dans les rues commerçantes où une partie des magasins est dédiée au luxe (caviar, cigares Davidoff, fringues de grands couturiers...) de plus un jour de marché hebdomadaire peut expliquer la mine effarée de certains habitants qui regardaient passer les barbares revêtus de jaune.
Cependant plusieurs personnes, au passage de la manifestation applaudissaient. Mot d’ordre le plus souvent repris, Macron démission, un peu également Les jeunes dans la galère.... On a terminé sur l’hippodrome, bloquant les courses hippiques qui devaient avoir lieu et qui ont repris l’après midi. La manifestation en a été délogée par les CRS et a poursuivi dans le centre ville avec boules de pétanque lancées contre la banque HSBC.
Orne, 12/01
Flers
Samedi 12 janvier, 250 Gilets jaunes ont défilé (sous la pluie) dans les rues du centre-ville de Flers. Ils étaient une centaine de moins que la semaine passée. Depuis le 24 novembre, le même rituel se réitère, chaque samedi, dans le centre-ville de Flers. Les Gilets jaunes se retrouvent sur le parking du château de Flers et parcourent les rues de la ville. Samedi 12 janvier, les organisateurs ont compté 250 manifestants au départ de la manifestation. (infos Ouest-France)
Mortagne
Dimanche 13 janvier
Les Gilets jaunes du Perche ornais ont organisé une marche blanche silencieuse, à Mortagne-au-Perche, aujourd’hui dimanche 13 janvier 2019, à 10h30, en mémoire des victimes décédées ou blessées pendant les actions des Gilets jaunes. 150 personnes de Mortagne, ou venant d’Argentan, de Sées, de Nogent, d’Alençon ont défilé silencieusement depuis l’entrée de la ville jusqu’au centre ville.
Devant la sous-préfecture, plsuieurs personnes se sont exprimés pour dire la violence policière qui s’est exercée contre les Gilets Jaunes et énumérant les noms de tous ceux et toutes celles qui ont été blessés depuis le début du mouvement, certains très grièvement (yeux crevés, mains arrachées) et qui garderont toute leur vie la marque de ces violences. Liste des morts également...puis une minute de silence. Très émouvant ! avec des manifestantEs portant des photos de plusieurs victimes et portant les croix des morts. Ensuite des enfants ont relaché colombes et tourterelles. Nous avons repris notre marche en direction du monument aux morts avec une nouvelle minute de silence. Puis nous avons rejoint le lieu de départ de la marche, en scandant quelques slogans. Un grand bravo aux organisateurs/trices ! Il faudrait maintenant que nous tous et toutes GJ lancions une campagne pour imposer :
– l’abandon et l’interdiction de toutes les armes dites non-létales
– que la lumière soit totalement faite sur les chaînes de commandement responsables des violences plicières ayant abouti à des blessures de manifestants (à ce jour seulement 78 enquêtes ouvertes par l’IGPN et 0 policier suspendu)
– amnistie générale et sans condition pour toutes les victimes de la répression policière et judicière exercée par le gouvernement Macron (plus de 6000 arrestations, plus de 5000 Garde A Vue ; 300 incarcérations,20 000 suites pénales).
Présence de Ouest-France, du Perche, France Bleue et France3, le reportage est passé le midi
Alençon
Samedi 12 janvier
Le matin, entre 30 et 50 personnes, sur le rond point route du Mans (sud de la ville). On a joué aux chats et à la souris avec la gendarmerie de la Sarthe (cheffaillon très énervé !), qui nous a menacé de verbaliser si nous bloquions. Du coup, on est parti à un autre rond point, et on a « traversé, retraversé, et re et re traversé la rue ». Plutôt sympa ! Beaucoup de conversations/réunion publique du mercredi soir (cr ci-dessous). Quelques personnes qui n’étaient encore jamais venues. J’ai beaucoup discuté avec trois retraités portant leur gilet jaune CGT-EDF, très remontés contre Martinez et l’UD (très opposée aux GJ d’après eux).
L’après-midi, je n’y étais pas, mais il y avait 150 personnes, pas de blocage réel, ralentissement. Très contents du nombre.
On sentait que le moment fort avait été le mercredi et que ces deux moments se vivaient comme des moments de retrouvailles et de bilan.
Mercredi 9 janvier
Une réunion publique avait été décidé en AG, pour inviter la population alençonnaise pour une soirée « Les GJ, qui nous sommes et que voulons-nous ? ». L’info avait circulé via la presse locale et les réseaux. France 3 était présente ainsi que Ouest-france, Orne-hebdo et France Bleue.
Dès 19h, heure début réunion, la salle Baudelaire était bourrée, personnes sur les côtés, aux balcons. CertainEs ont dû rester dans le hall, et à l’extérieur. 300 personnes (même la presse donne ce chiffre).
Beaucoup de GJ avaient leur GJ. A vu de nez, plus de la moitié avaient participé au mouvement, ensuite curieux/observateurs . Je n’avais jamais vu certainEs dans aucune mobilisation, présence de plusieurs « habitués » des mobilisations.
Une GJ a introduit « C’est quoi un GJ ? » : citoyens en colère, collection d’individus, pas de dépendance à un syndicat/parti, ne plus subir, résistance au système, actions, pas de chef.
Un GJ a rappelé les différentes actions depuis le 17 novembre sur Alençon.
Ensuite, lecture des revendications élaborée collectivement, avec commentaires : dignité, démocratie détournée par une caste, hausse constante des prélèvements, critique du CICE, impôts qui augmentent et qui ne vont pas aux services publics qui disparaissent, suppression CSG, taxation des revenus indécents et des produits financiers, politique efficace contre la fraude (la grosse), plus de démocratie locale/le peuple doit reprendre la main, taxe sur le kérosène des avions et des cargots, Inciter à la production locale/agriculture, financement des élus sous conditions financières (comme la population), où va le pognon/audit...
Puis interventions de GJ d’autres villes qui ont témoigné de leurs actions/vie : Argentan, Perche/Mortagne, Sées, Nogent, Mamers. Cela a duré un bon moment mais c’était super intéressant, cela donnait des idées, beaucoup d’émotion parfois, et une énergie intense/on ne s’arrêtera pas.
Avant le débat les animateurs ont renu à dire qu’ils en avaient marre que l’on dise que les GJ étaient des racistes, antisémites, qu’ils voulaient le retour de la peine de mort, et la suppression de l’IVG. Applaudissements !
Ensuite la parole a été donnée à la salle, une dizaine d’interventions (très variées, sanslien entre elles, pas de débat en fait). Grâce à des GJ, qui m’avaient vu dans plusieurs actions, j’ai pu prendre la parole. Je me suis présentée comme participant à actions GJ, et fière d’être dans ce mouvement qui a fait reculer ce gouvernement/affrontement, que pour beaucoup dans cette salle qui militions depuis des dizaines d’années, on avait subi défaites sur défaites depuis 2010... et qu’aujourd’hui, il était temps pour ceux qui ne l’avaient pas encore fait de rejoindre ce mouvement. Grand succès ! CertainEs sont venues me dire que cella les avait bousculé/convaincu. On ne prêche pas toujours dans le désert !
La moitié des interventions est venue de personnes extérieures aux GJ (un peu mal ressenti par plusieurs GJ, mais reconnaissant que ce n’était pas une AG).
Puis on est passé au RIC. Un GJ en a présenté les différents aspects (législatif, révocation, et constituant), appelant à une nouvelle constitution écrite par les citoyens eux-mêmes.
S’en est suivi un petit débat. Un GJ est intervenu, en contre, expliquant qu’étant dans un pays avec tradition révolutionnaire, on pouvait aller plus loi avec démocratie directe/autogestion/palle de Commercy. Un GJ contre le RIC, et pour des assemblées populaires . Deux interventions courtes sur modalités techniques de la faisabilité du RIC. Je suis intervenue sur démocratie directe/ RIC pas forcément contradictoire, il faut réfléchir ensemble pour refonder démocratie (critique démocratie représentative).
Puis la soirée s’est terminée avec galettes, cidre, jus d’orange etc...(tous les GJ avaient été invités à amener quelque chose) . Ambiance conviviale, très chaleureuse (ça chanhe des réunions militantes habituelles Ici ou ailleurs !).
Donc un réel succès, le nombre, l’organisation, les débats...GJ fiers de ce qu’ils avaient montrer. Les plus surpris de l’affluence était sans nul doute les « observateurs ». D’ailleurs, le samedi deux FI que je n’avais jamais vu, étaient au rond point le matin.
Nîmes, 12/01
Le rassemblement du matin aux Costières ( acte 9 des GJ ) comptait déjà probablement 1500 personnes : regroupement régional, l’Ardèche ( Privas... ), le 34, Ales, Bagnols, Avignon et le Vaucluse, Pernes les Fontaines, Béziers, etc. Le « Journal Jaune » qui s’est arraché tout au long de la journée.
La déambulation vers le centre ville a commencé, bouchant complètement le périph… Au fur et à mesure, de plus en plus de monde, comme pour les autres actes, une foule convaincue, déterminée, militante, diverse et variée allant de M. et Mme Tout le monde aux franges plus militantes (Solidaires seul syndicat présent en tant que tel) de la gauche plus ou moins radicale et aussi libertaire. Et des gens, nombreux, qui n’avaient jusqu’alors jamais manifesté... comme les autres fois.
Une bonne ambiance, beaucoup de slogans, de musique et de chants, une extraordinaire journée de mobilisation comme on en a jamais connue de mémoire de Nimois, loin des manifs traîne savates ! Et ces parcours convenus se soldant par un retour bien tranquille à la maison... On ne voit pas comment on peut imaginer un retour à la « normale » dans ces conditions !
Les heurts avec la police ont commencé après 12 heures du côté de la rue Cité Foulc pas loin du musée. Premières charges, gaz, avancées et reculs divers. Dans l’ensemble les reculades se sont effectuées dans un calme relatif pour éviter les bousculades : mais à chaque fois la foule est revenue. Puis parvis des arènes devant le musée de la Romanité cette fois : progressivement les flics ont avancé dans la rue cité Foulc jusqu’à la limite du parvis. Cette situation a perduré un moment : gaz, flashball, charges, cailloux ou pavés, destruction de caméras, panneaux de chantier boucliers, barrières, premiers blessés par flashball ( un de nos camarades a reçu un tir de FB dans la cuisse alors qu’il était loin des premières lignes sur le parvis ! ) je pense principalement, interventions nombreuses des streetmedics... Beaucoup d’yeux pleurent amèrement faisant la connaissance de la répression d’état, la seule violence légitime bien sûr...
Peu après 14 heures, les manifestants ont reçu le renfort du rassemblement des Costières de 14 heures : lorsque la manif s’est à nouveau ébranlée sur l’esplanade vers le boulevard Courbet, nous étions alors entre 4 et 6000 personnes GJ. Objectif Gard dit 3000 : à l’évidence nous étions beaucoup plus nombreux. Nous avons continué à marcher sur Gambetta, déployant notre force et notre détermination dans le calme. Mais changement de programme de nouveau aux Arènes, les flics nous empêchent de passer et à nouveau heurts, pierres, gaz, barrières etc. Et blessés : on est dans l’incapacité de dénombrer les blessés et la gravité, mais ça a été incroyable en ce sens que malgré les violences policières, les flics ne parvenaient pas à disperser une foule d’encore plusieurs milliers de personnes aux alentours de 18 heures qui conservait intacte sa détermination malgré pas loin de 20 KMS de marche pour ceux qui ont commençé à 10 heures aux Costières.
A ce moment, là les flics ont décidé d’avancer progressivement sur le V.Hugo repoussant la foule à coups de FB et de gaz : la manif a continué alors vers les impots où des incendies ont été allumés provoquant l’intervention des flics coursant les manifestants dans le quartier Richelieu. Je suis incapable de donner un chiffre des interpellations mais il est évident qu’elles ont été nombreuses. il devait alors être autour de 19 heures.
Ce qu’il faut retenir, c’est encore une fois la détermination de ce peuple en colère comme jamais : tout le monde doit nous rejoindre sans se poser de questions à la noix, les syndicats et les salariés par la grève générale peuvent donner un coup d’arrêt définitif à ce pouvoir de merde et enclancher un procesus d’Assemblée des Assemblées ( ou Commune des Communes ) par exemple à Commercy le 26 janvier prochain. Nous ne voulons en effet pas d’élections « normales » qui ne manqueraient pas de nous étouffer bien sûr.
La prochaine AG des GJ Nîmes Gard est prévue jeudi cette semaine à 19 heures au petit mas d’Assas ( chemin des Canaux ) : c’est moins que jamais le moment de lâcher !
Besançon, 12/01
1500 personnes ont manifesté à Besançon. Pour parvenir au lieu de rassemblement il fallait venir une heure avant (ce qu’ont fait une cinquantaine de manifestant.e.s, dont les “organisateurs” ou alors être fouillé et se faire confisquer son matériel de protection.
Cortège dont la composition évolue de semaine en semaine. Beaucoup de militant.e.s de gauche (PCF, LO, FI, Libertaires) et syndicaux/ales bagé.e.s. ou non (CGT, FO, SOLIDAIRES ET FSU). Quelques réflexions de GJ réclamant l’apolitisme mais c’est resté marginal . À noter un groupe structuré de fachos connus et très violents mais qui n’ont pas fait parler d’eux.
Slogans classiques (chants de stade revisités, marseillaise), les slogans également les plus repris : tous ensemble, qui sème la misère, Besac soulève toi…
Jets de lacrymos à la fin vers la préfecture. 2 GAV.
L’assemblée des GJ de Tours appelle à organiser une grève générale
Vendredi, 4e « AG » départementale avec un peu plus de 70 personnes. L’assemblée a adopté un court texte d’adresse aux organisations syndicales (voir ci-dessous).
Réussite de la manif de samedi avec 1500 à 2000 participants sur Tours alors qu’un certain nombre de Tourangeau se sont rendus à Bourges. Ça s’est à nouveau terminé par des affrontements avec la police. Affrontements de plus en plus assumés par une bonne partie des manifestants.
Un article dans la presse locale.
Appel adopté par « l’assemblée générale des Gilets Jaunes du 37 »
L’Assemblée générale des Gilets Jaunes du 37 du 11/01/2019 appellent les organisations syndicales du département :
à se joindre aux actions des Gilets jaunes,
à organiser une grève générale dans les entreprises privées et les services publics,
afin de bloquer l’économie et de faire céder Macron et son gouvernement sur ces revendications sociales et démocratiques.
Montpellier, 12/01
La manif a été dynamique mais plus calme que celle de samedi dernier, sur la première partie. Manif déclarée en Préfecture, les femmes GJ en tête, trajet assez périphérique du centre historique, 1500 personnes, peu de présence policière, de plus en plus de militants, drapeaux de solidaires. Slogans : “les jeunes dans la galère…” bien repris, “tous ensemble”, et un nouveau : “Macron démission, transpalette à Matignon” , quelques Marseillaises et drapeaux BBR, peu de panneaux sur le RIC. En fin de manif, affrontements avec la police, lacrymos sur la place de la Comédie et les rues du centre, feux de poubelles, 7 interpellations. Photo en PJ : femmes 1res victimes de la précarité, face à face avant les lacrymos.
GJ et syndicats sur lepoing.net
Déclaration de l’UD CGT34 du 12/01.
Vendredi soir s’est tenue au local du NPA34 une réunion unitaire “Solidarité avec les victimes de la répression policière et judiciaire”.
Étaient présentEs des membres des organisations : Nouveau Parti Anticapitaliste 34, France Insoumise, groupe Gilets Jaunes Montpellier rond-point du grand M, Ligue des droits de l’Homme 34, Solidaires 34, Parti de Gauche 34, campagne Boycott Désinvestissement Sanction France Montpellier, Coordination des Groupes Anarchistes - groupe Un Autre Futur, SUD-Education, Assemblée Générale contre les violences d’état et pour les libertés, Ensemble ! 34, groupe Gilets Jaunes Beyssan.
Décisions actées :
– Communiqué de presse unitaire avec la liste des premiers signataires..
– Appel pour une conférence de presse unitaire sur la base du communiqué mardi 15 janvier à 10h30 devant la préfecture de Montpellier (place du marché aux fleurs).
Montpellier, 14 et 15/12
Un millier de personnes dans les rues de Montpellier samedi 15 décembre , malgré une pluie fine et glacée, une manifestation dynamique à l’initiative des gilets jaunes, rejoints par beaucoup de militants, dont certains se reconnaissent pour avoir participé aux nuits debout de 2016. La surprise vient des étudiant-e-s des Beaux-Arts qui occupent leur école depuis le début de la semaine et déboulent sur la place de la comédie avec un char, fait de palettes en bois décorées. Ils mettent à disposition des participants de grands des panneaux jaunes fixés sur des bambous, supports d’expression libre. Des slogans fleurissent « quand l’oligarchie, c’est la merde qui ruisselle », revendicatifs « remboursements du CICE, retour de l’ISF », « augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux », d’espoir « printemps arabes, hiver français, bonne année ! », le désormais classique « Macron démission » et plusieurs panneaux sur le référendum d’initiative citoyenne « RIC, le vrai pouvoir c’est le peuple ». A noter la présence des travailleurs sociaux en formation.
Juché sur le char durant toute la manif, un jeune brandit un immense drapeau jaune. La manif monte la rue de la loge d’un bon pas jusqu’au Peyrou, après un arrêt devant la préfecture, puis descend les boulevards après une tentative d’atteindre le palais de justice et un demi tour en raison de la présence policière. Devant la gare un bref face à face avec les forces de l’ordre et on repart vers la Comédie. Après hésitation, polygone ou préfecture, les derniers manifestants remontent vers la préfecture. De la bonne humeur, des slogans, des chants, de la musique, de la détermination, qui avait manqué à la manif syndicale de la veille (1500 personnes), heureusement « tirée » par un bon cortège de lycéens en tête de manif.
De nombreux gilets jaunes font signer la pétition appelant au RIC et les discussions s’engagent : manifestement pour beaucoup d’entre eux, la revendication de créer le RIC est l’expression d’une aspiration démocratique, première étape d’une transformation en profondeur du système politique, tout en étant conscients qu’il faut maintenir la pression et conserver l’ensemble des revendications sans les hiérarchiser. Certains sont convaincus que c’est le moyen de passer la difficile période des fêtes, avec un objectif qui peut apparaître concret, pour mieux rebondir en janvier. Le risque est, au contraire, d’enterrer le mouvement, et de conforter le gouvernement dans son espoir de voir les choses se calmer.
Pour le NPA, malgré la répression et le baratin de Macron, notre classe ne se tiendra pas sage.
Le reportage en région de France 3, c’est le premier reportage.
https://lemouvement.info/2018/12/15/fort...
Perpignan - 12/01
Environ 2500 à 3000 manifestantEs à Perpignan + plusieurs centaines de motards pour une manif marathon de 11 h du matin à 18 h le soir. Présence de militantEs PC, FI, LO, NPA, anars.
Charge des CRS et lacrymos en fin de manif quand il ne restait plus que 1 centaine de personnes. Très inhabituel à Perpignan.
4 inculpés pour l’intrusion au tribunal samedi dernier.
Dimanche 13/01 manif des femmes GJ : une petite centaine avec pas mal d’hommes. Service d’ordre exclusivement masculin composé de motards. Marseillaise beaucoup chantée, peu de slogans. Quelques militantes féministes connues présentes mais avec une petite sono bien utile.
Rassemblement de soutien ce lundi devant le tribunal pour les 4 inculpés décidé en AG GJ.
Vendredi 11 janvier 2019
Tours / stylos rouges
Sur Tours une première réunion s’est tenue le 3 janvier. Sur la 15aine de participants, nous étions une moitié de syndiqués. Il a été décidé de populariser dès lundi le manifeste des stylos rouges élaboré via Facebook et d’appeler à un rassemblement dès mercredi devant la mairie de Tours en s’adressant tout d’abord (mais pas seulement) aux collègues du département qui sont abonnés sur facebook (+/- 150/200 collègues). Le collectif des stylos rouges du 37 appelle aussi les enseignants à joindre leur colère à celles des gilets jaunes pour le samedi 12 janvier.
Toulouse
Compte-rendu de la rencontre gilets jaunes / syndicats à Toulouse le 10 janvier 2019
À Toulouse, une partie des gilets jaunes se structure. Il y a eu 3 AG depuis mi-décembre et la mise en place de commissions (Action, revendications, communication). La dernière AG a réuni 200 personnes il y a une semaine. La commission action s’est réunie mercredi soir et a regroupé 80 personnes. Dans cette commission on retrouve beaucoup de gilets jaunes issus des sphères militantEs d’extrême gauche.
C’est une sous-commission de la commission action qui a proposé interpeller les directions syndicales. L’action prévue au départ était de se rassembler devant la bourse du travail ce qui aurait pu avoir l’effet de diviser un peu plus gilets jaunes et syndicalistes. Plusieurs militants CGT ont discuté dans l’UD d’ouvrir la Bourse du travail et d’organiser un débat avec les Gilets jaunes. L’UD a invité les autres syndicats à venir et ont répondu présents FSU, UET et Solidaires.
Au final, la grande salle de la bourse du travail était pleine (300). Il y avait 3/4 de syndicalistes et une large majorité CGT et environ 70 gilets jaunes, dont pas mal de militantEs connuEs. On a insisté sur l’importance de construire la grève malgré les difficultés, sur le fait que les gilets jaunes travailleurs devaient se préoccuper de mobiliser leurs collègues, sur la centralité de la question des salaires, sur le rôle politique de la grève générale…
La principale décision commune a été d’appeler à la grève le 17 janvier, ce qui est positif même si la réunion est en réalité principalement liée aux syndicats et moins aux Gilets jaunes mobilisés. Ainsi, les syndicats présents appellent à converger lors de la manif de samedi, à bloquer les camions dimanche soir, à faire grève le 17 janvier contre la venue de Macron et tout cela pas à côté mais avec les gilets jaunes.
Les retours de syndicalistes lors de cette réunion exprimaient les difficultés à entraîner les collègues dans les boîtes. Pour certains syndicalistes, le mouvement des gilets jaunes est un dérivatif à la construction dans leur milieu. Sur le CHU, il y a 3 services en grève. L’enjeu est de faire le lien avec les GJ. Dans l’éduc nat, une coordination des bahuts se met en place et va appeler à la grève courant du mois de janvier.
Lons-Le-Saunier
Nous, gilets jaunes de Lons-Le-Saunier et alentours présentons nos voeux à tous et toutes, voeux de vérité, de dignité et d’espoir ! Ceux-là même présentés par le président Macron le 31 décembre… mais qu’il ne s’applique pas à lui-même !
Sa vérité, ce sont les mensonges, les fausses promesses, l’affaire Benalla, etc.
Sa dignité, c’est le mépris, les cadeaux aux riches, l’ignorance de nos vies, etc.
Son espoir, c’est que tout redevienne calme comme avant notre colère !
Mais nous tiendrons bon, nous continuerons à réclamer notre dû : l’augmentation de nos revenus (salaires, retraites, allocations et aides sociales ).
Macron et son gouvernement nous prennent pour des moins que rien, ils nous provoquent en nous concédant des miettes ! La soi-disant augmentation du smic que seuls 50 % des smicards toucheront sera financée par la CAF donc par nous ! Et les employeurs dans tout ça ? Au lieu de toujours donner aux gros patrons, qu’ils répartissent donc les 42 milliards de CICE aux artisans qui, eux, augmenteront leurs ouvriers !
Pour nous calmer, on nous promet un grand débat déjà faussé car les thèmes seront choisis par Macron lui-même...Le but n’est pas de mieux nous comprendre, c’est de mieux nous encadrer et de nous enterrer.
Nous ne voulons pas non plus de nouvelles élections qui nous feraient repartir à la case départ : c’est un changement profond des institutions, un système nouveau qu’il nous faut où nos reprendrons le pouvoir sur tous ceux qui se gavent, sur les dirigeants et sur les puissances de l’argent.
L’égalité, la justice, la liberté, voilà ce que nous voulons ! Et ça part de la base !
Nous ne voulons plus d’élu(e)s qui ne nous représentent pas. Dans cette nouvelle organisation, le Referendum d’Initiative Citoyenne aura toute sa place.
Ici, nous appliquons ce que nous disons : nous avons choisi des « rapporteurs », pas des représentants qui finiraient par parler à notre place. Pas question de reproduire le système !
Si vous partagez nos espoirs, rejoignez-nous ! Nous pouvons gagner, nous devons gagner et il y aura un après Gilets Jaunes !
Lyon
La deuxième AG des gilets jaunes de Lyon a eu lieu le 7 janvier. Au moins 500 personnes, les organisateurs parlent de 700. Dans tout les cas, c’est plus que la première qui a eu lieu mi-décembre (400 personnes environ). L’Ag est organisée par la coordination des groupes de GJ de Lyon en pratique, c’est plutôt un groupe qui tente d’apparaître comme la branche “responsable” des GJ, avec un discours très modéré.
Sur la composition de l’Ag, il y a des gens issus de Nuits Debout, de divers courants de gauche radicale et une petite moitié de GJ et de personnes dont ce sont les premières expériences de mouvement (voire d’Ag). Les organisateurs ont divisé l’assemblée en commissions (Actions, Revendications, Finance, Communication, Convergences des luttes). Dans cette dernière, une quinzaine de personne qui se pose les questions de comment contacter les syndicats, les associations voire les partis politiques car « ils ont des réseaux » et cherchent à « recenser les secteurs en lutte ». Des interventions sur l’intérêt de s’adresser au travailleurs des entreprises même s’ils ne sont pas en lutte, le rappel que pendant le CPE et pendant la grève des cheminots de ce printemps, ce type d’interventions avait changé le climat dans certaines usines.
Pour la reprise de l’Ag en plénière après les commissions, le froid aidant, on a perdu la moitié du monde et la suite ressemblait à nuit debout avec des comptes rendus des commissions et des votes plus ou moins concluants.
Marseille
Deux réunions lundi et jeudi en centre ville (120 et 80 personnes). Organisation de diffusions de tracts en centre ville pour appeler à la manif de samedi. Ambiance incroyable de soutien aux mouvements et/ou de participation à la manif de samedi prochain. Décision de faire désormais toutes les manifs du samedi au départ du vieux port à 14h.
Sur le site de St Loup, L’occupation dure, les GT toujours motivéEs. L’info se répand petit à petit et commence à drainer pas mal de monde. Mais difficulté à s’organiser au-delà de ça et à envisager des perspectives autres que “on lâchera rien”. Présence de GJ complotiste mais pas méchant. Attente d’une arrivée en masse des gitans à Paris pour faire libérer le boxeur.
Volonté que les manifs marseillaises soient plus fortes. Ils préparent un gros staff médicale sur le secteur (400 personnes au niveau national seraient répertoriées). Pour samedi, ils préparent une mise en scène avec cerceuils représentant les personnes mortes depuis le début.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, blocages de la zone pétrochimique (la Mède, Lavéra et un autre site). 60 personnes devant la Mède, hyper motivéEs. Cette nuit autour des braseros, cette été on installera des piscines. Des GJ de Bandol, Toulon, la Ciotat, Miramas présents, et d’autres sûrement encore. Volonté de coordonner la région. Envie d’une grosse manif le 12/1 à Marseille. Un peu envieux de ce qui se passe à Paris, Bordeaux, Toulouse, Montpellier. beaucoup de remarques aussi sur tous ceux qui ne bougent pas, soutiennent mais ne trouve pas le temps, l’énergie ou l’envie de participer. Une voiture de police est venue, une deuxième, puis plus rien.
Un rdv à vitrolles.
Tout le monde va descendre à marseille samedi.
Des GJ vont rencontrer les syndicats vendredi pour une manif unitaire en commun le 25 janvier, à l’initiative de la Cgt, mais sans les partis pour ne pas « gêner » les GJ. Mais en même temps les GJ ne semblent pas le savoir, et au niveau des remarques sur les syndicats seraient plutôt contre. Sûrement en lien avec la manif de samedi dernier à Martigues qui a réunit gilets jaunes et Cgt. 1000 personnes selon la Marseillaise, plus du double selon d’autres échos. Le maire PC de Martigues soutient les gj avec le prêt d’un terrain, local aménagé avec eau et électricité. Des personnes expulsés de leur logement s’y retrouvent hébergées.