Estimant que l’on peut « gouverner autrement ce pays », le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a affirmé dimanche 11 novembre dans le 12/13 sur France 3 « qu’une autre majorité peut se construire avec le Front de gauche, le secteur de gauche du Parti socialiste et les Verts ».
« Le Front de gauche est disponible pour faire une politique de gauche », différente de celle actuellement menée par le gouvernement Ayrault, a-t-il indiqué. Selon lui, « il y a les contours d’une autre majorité à gauche, avec les socialistes qui ont voté contre le traité européen » et les « 30 % qui ont voté pour Emmanuel Maurel », rival d’Harlem Désir pour la tête du PS.
Durant l’émission, l’ancien candidat à la présidentielle a été interpellé par l’un des députés socialistes opposés au traité européen, Jérôme Guedj qui, dans une question enregistrée, lui a reproché de donner « l’impression détestable de souhaiter l’échec de la gauche ». « Je dis à Jérôme Guedj et aux autres de la gauche du PS : au lieu de servir de décor de gauche à François Hollande et Jean-Marc Ayrault, qui n’écoutent rien de ce que vous proposez, qui n’ont pas repris une seule de vos propositions, est-ce que vous n’êtes pas capables, un jour, d’avoir le courage de dire qu’on passe à autre chose ? » a répliqué M. Mélenchon.
Il souhaite en outre que les parlementaires du Front de gauche votent contre le projet de loi de finances. « On a déjà voté contre le budget de la sécurité sociale et contre la loi de programmation budgétaire », a-t-il rappelé.
Avec les communistes « nous avons un diagnostic partagé et une vision commune », a-t-il souligné, ajoutant : « chacun a son style, sa manière de dire, les communistes disent les choses de manière plus tranquille que moi qui suis un homme de passion ».