Le 18 février ont eu lieu les élections législative et présidentielle. L’opposition réunie dans l’IPC (InterParty Coalition) a déployé des milliers de vérificateurs dans les bureaux de vote. Ce que tout le monde craignait s’est produit : une fraude massive au profit du National Resistance Movement (NRM), le parti dirigeant de Yoweri Museveni qui est à la tête de l’Ouganda depuis 25 ans.
Les rapports des scrutateurs font état d’achats de conscience, de bourrages d’urnes, de contraintes sur les électeurs, de présidents de bureau de vote partiaux, d’intimidations des populations par l’armée, notamment dans les villages, d’arrestations et de détentions des militants de l’opposition. Bref, toute la panoplie a été utilisée pour que Museveni puisse arguer d’un vote de 68 % en sa faveur.
Si les observateurs occidentaux reconnaissent de graves manquements à la sincérité du scrutin, rien ne sera fait contre le présidant ougandais qui menaçait de jeter en prison quiconque oserait manifester contre les fraudes électorales. La communauté internationale entérine la situation pour préserver la stabilité de la région. Comme elle a fait pour…Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte !