Le mouvement national de grève interprofessionnel continue. Demain, des centaines de manifestations sont de nouveau organisées dans tout le pays. Unitairement, 7 organisations syndicales dont l’Union syndicale Solidaires appelle à une autre journée de grève et manifestations dès le mardi suivant.
Un mouvement inscrit dans la durée
4e jour de grève ce vendredi dans les raffineries, à la SNCF, dans des Collectivités Territoriales, plusieurs académies de l’Education nationale, des entreprises industrielles (métallurgie, chimie, etc.), divers centres d’impôts, des services de La Poste, des organismes sociaux, des réseaux de transports urbains, des hôpitaux et cliniques, dans plusieurs ministères,… Les grévistes portent l’exigence du retrait de ce projet de loi, et souhaitent un appel des organisations syndicales nationales à étendre et renforcer la grève reconductible.
Grève totale, débrayages quotidiens, manifestations (20000 à Toulouse, jeudi), rassemblements, actions de blocage,… le mouvement prend des formes différentes selon les entreprises et les départements. Malgré la propagande gouvernementale, la lutte tient car ce projet de loi est fortement rejeté.
Violences policières
Etudiant-e-s et lycéen-ne-s sont entré-e-s dans le mouvement social. Ils et elles le font sur la base de leurs propres Assemblées Générales. Le gouvernement a commencé par ressortir le discours infantilisant et méprisant sur « la manipulation de ces pauvres jeunes » ; comme ça ne prend, hier il a passé un cran : nous dénonçons les violences policières exercées à l’occasion de plusieurs manifestations de lycéen-ne-s.
Grève générale !
L’objectif de l’Union syndicale Solidaires est que les salarié-e-s gagnent le retrait du projet, imposent d’autres choix que les contre-réformes de 2007, 2003, 1993. Pour cela, nous affirmons qu’une grève générale est nécessaire, et nous la construisons, avec de nombreuses équipes syndicales.
Ce jeudi, dans bien des départements la grève a touché de nouvelles entreprises, elle prend une réelle tournure nationale aux Impôts, et concerne désormais les 12 raffineries du pays. La priorité de tous est de renforcer la grève interprofessionnelle, et c’est ce qui se fait, trop lentement sans doute aux yeux de celles et ceux qui sont en grève depuis le 12 octobre, mais de manière certaine et qui va croissante.
Samedi 16, manifestations partout en France
Demain, une nouvelle fois, nous serons des millions à manifester. Toutes les organisations syndicales appellent ensemble à plus 250 manifestations dans tout le pays. Salarié-e-s du secteur privé ou public, jeunes en formation, retraité-e-s, chômeurs/ses, nous crierons ensemble notre volonté de ne pas nous faire voler des années de temps libre. D’autres solutions que celles du patronat sont possibles pour nos retraites : Partageons autrement les richesses, arrêtons d’engraisser patrons, banquiers et actionnaires !
Mardi 19, nouvel élan interprofessionnel
Nous n’avons pas obtenu de l’intersyndicale un appel à reconduire et étendre le mouvement. Mais toutes les organisations syndicales nationales appellent à une journée de grève et manifestations mardi 19 octobre. L’Union syndicale Solidaires défendait l’idée de cette nouvelle date centrale la plus proche possible, pour permettre :
– aux grévistes qui reconduisent depuis le 12 de tenir,
– d’intégrer les grèves qui démarrent dans certains secteurs lundi,
– et à tous et toutes de donner une nouvelle dimension au mouvement le mardi 19 !
La grève interpro. n° 4 – 14 octobre 2010
Après les énormes manifestations du 12, avant celles de samedi 16, la grève se poursuit dans divers secteurs, des AG décident d’actions locales diverses, dans plusieurs départements les syndicats organisent ensemble des manifestations locales jeudi ou vendredi… Le mouvement s’installe dans la durée. C’est nécessaire pour faire céder le gouvernement qui, pour l’heure, refuse toujours de tenir compte du désaveu populaire. Notre action collective va nous permettre de gagner l’abandon de ce projet de loi !
Un projet de loi rejeté massivement par la population
Malgré le nombre historique de manifestant-e-s mardi 12, le gouvernement la joue toujours « droit dans ses bottes », Woerth ressort la vieille litanie du « besoin de pédagogie » pour que tout le monde comprenne les « bienfaits » de la réforme ! La réalité, c’est l’inverse : l’immense majorité de la population a très bien compris de quoi il s’agit, et rejette ce projet de loi réactionnaire. Nous ne voulons pas travailler plus longtemps, nous faire voler nos retraites, pour qu’actionnaires, banquiers et patrons s’en mettent encore plus dans les poches !
L’épreuve de force
Trois millions et demi dans les rues, des secteurs en grève reconductible, les étudiant-e-s et lycéen-ne-s qui se mobilisent, … nous sommes dans une phase nouvelle de la lutte commencée il y a plusieurs mois. Pour éviter cette extension du mouvement, le gouvernement avait une solution : retirer son projet de loi. Il refuse, choisit l’épreuve de force pour défendre les intérêts de la classe sociale qu’il représente, celle de la minorité de possédant-e-s qui entend tout diriger, et s’accaparer la grande majorité des richesses produites par tous.
La grève nationale interprofessionnelle est reconduite
– Les 6 raffineries TOTAL sont en cours d’arrêt complet ; 11 des 12 raffineries du pays sont touchées par la grève.
– Les Assemblées Générales de cheminot-e-s ont réunies de nombreux/ses grévistes et décidé la poursuite de la grève.
– A la RATP, une grande majorité des Assemblées Générales a reconduit la grève. La grève touche aussi les transports urbains de plusieurs villes : Dunkerque, Clermont-Ferrand, Poitiers, Dijon, Nancy, Marseille…
– L’industrie (métallurgie, chimie, verre, etc.) est aussi concernée, la poursuite du mouvement est décidée dans plusieurs usines Alsthom, Renault, Bombardier, St Gobain, Sanofi, BASF, Lafarge,…
– Au Ministère des Finances, l’intersyndicale appelle à des Assemblées Générales et à la reconduction de l’action.
– La grève se poursuit également dans différents services départementaux et musées, au ministère de la Culture.
– Le personnel de diverses Collectivités Territoriales (Mairie, Conseil Général) est toujours en grève.
– Le mouvement se poursuit dans les terminaux méthaniers des ports, dans des centrales nucléaires, dans la distribution électrique et gazière.
– L’Education Nationale, l’Audiovisuel, sont aussi touchés.
De multiples actions pour une volonté commune : le retrait !
La poursuite du mouvement prend des formes différentes, selon les secteurs professionnels et les départements. Là où la grève reconductible totale n’a pas été jugée possible pour l’instant, il est parfois décidé des débrayages quotidiens, des manifestations en ville, des blocages de zones industrielles.
Dans la Fonction publique, divers services ont suspendu la grève mercredi et la reprennent jeudi. Les manifestations de samedi permettront aussi à de très nombreux/ses salarié-e-s, retraité-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, chômeurs/ses de redire leur rejet total de la contre-réforme gouvernemental.
Unité pour renforcer la grève !
L’Union syndicale Solidaires appelle à élargir et reconduire la grève. L’intersyndicale nationale se réunit jeudi après-midi : souhaitons que ce message soit porté unitairement, cela ne pourra que faciliter la mobilisation. C’est le blocage du pays qu’il faut organiser pour imposer le retrait de cette réforme injuste. Ne pas se faire voler des années de temps libre, ca vaut bien quelques journées de grève !
La grève interpro n° 3 – 13 octobre
3000 à Ancenis, 10000 à Valenciennes, 2300 à Châteaubriant, 25000 à Saint Nazaire, 12500 à Epinal, 40000 au Mans, 60000 à Rennes, 33000 à Toulon, 4500 à Draguignan, 4000 à Fontenay le vicomte, 20000 à La Roche sur Yon, 50000 à Clermont- Ferrand, 1400 à Sablé, 95000 à Nantes, 4500 à Gap, 3200 à Manosque, 3500 à Digne, 12000 à Annecy, 55000 à Caen, 3500 à Lisieux, 15000 à Besançon, 70000 à Chambéry, 3200 à Vire, 11000 à Chartres, 9000 à Auch, 12000 à Bourges, 7000 à Vierzon, 55000 au Havre, 10000 à Rouen, 75000 à Rouen, 15000 à Chalon sur Saône, 130000 à Bordeaux, 7500 à Macon, 3000 au Creusot, 2000 à Paray le Monial, 2000 à Autun, 10000 à Charleville, 18000 à Albi, 16000 à Brive, 12000 à Tulle, 3000 à Ussel, 4500 à Castres, 11000 à Metz, 140000 à Toulouse, 5000 à Chalons, 15000 à Reims, 40000 à Saint Brieuc, 12000 à Lannion, 5500 à Dinan, 5000 à Guingamp, 32000 à Nîmes, 12000 à Alès, 33000 à Tarbes, 25000 à Limoges, 16000 à Foix, 8000 à Quimperlé, 15000 à Amiens, 20000 à Amiens, 5500 à Cholet, 2500 à Saumur, 11000 à Carcassonne, 10000 à Belfort, 12000 à Dunkerque, 35000 en Avignon, 40000 à Saint Malo, 230000 à Marseille, 4500 à Colmar, 10000 à Mulhouse, 33000 à Orléans, 8000 à Montluçon, 70000 à Montpellier, 28000 à Strasbourg, 30000 à Lille, 72000 à Grenoble, 4000 à Sens, 9000 à Auxerre, 45000 à Lyon, 330000 à Paris… et aussi des manifestations à Bagnols sur Cèze, Clisson, Tournus, Melun, Haguenau ou Falaise … Ce ne sont que quelques exemples parmi les centaines de manifestations qui ont eu lieu mardi 12 octobre, partout en France.
Plus de trois millions et demi de manifestant-e-s.
C’est encore plus que le 2 octobre ! C’est bien plus qu’au plus fort de la grève de 1995 qui a mis en échec le plan Juppé. Le mouvement engagé depuis six mois dure et s’enracine dans le pays, il est soutenu par une très grande majorité de la population. Chacun voit bien que la contre-réforme gouvernementale ne vise qu’à diminuer les pensions, à répondre au désidérata du patronat et des marchés ! Le gouvernement enfermé dans sa tour d’ivoire ne veut rien voir, rien entendre de cette colère sociale qui gronde dans tout le pays. Oui, cette réforme, même votée à l’Assemblée nationale et au Sénat, reste profondément injuste : elle doit être retirée !
La grève reconductible, c’est maintenant !
Ce 12 octobre, le nombre de grévistes était important, dans la Fonction publique, dans le secteur public, dans les entreprises du privé. De nombreuses Assemblées Générales de salarié-e-s ont décidé de reconduire la grève :
– Grèves reconduites dans les raffineries
– Grèves reconduites à la SNCF
– Grèves reconduites dans les transports urbains (RATP, RTM, bus de plusieurs villes,…)
– Grèves reconduites dans des services de plusieurs ministères (Culture, Finances, etc.)
– Grèves reconduites dans de nombreuses Collectivités Territoriales
– Grèves reconduites à l’Education Nationale
– Grèves reconduites dans les terminaux méthaniers des ports, dans des centrales nucléaires, dans la distribution électrique et gazière de plusieurs villes
– Grèves reconduites dans plusieurs services de La Poste
– Grèves reconduites aussi dans d’autres secteurs, de manière inégale selon les départements
L’Union syndicale Solidaires appelle à élargir et reconduire la grève
Il n’y a plus de temps à perdre : c’est maintenant qu’il faut élargir et durcir le mouvement pour gagner. Pour cela, partout où c’est possible. De nombreux appels unitaires dans des secteurs professionnels et dans des départements ont été lancés en ce sens.
L’union syndicale Solidaires appelle à tenir des assemblées générales, amplifier le mouvement, reconduire partout où c’est possible la grève, développer les liens interprofessionnels et les solidarités entres les salarié-e-s des différents secteurs mobilisés, et à préparer la nouvelle journée nationale de manifestations le samedi 16 octobre pour se retrouver tous ensemble à nouveau des millions dans la rue.
C’est le blocage du pays qu’il faut organiser pour imposer le retrait de cette réforme injuste !