Nous venons d’apprendre que les militants de l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) ont subi ces dernières heures une terrible répression de la part des forces de police et de gendarmerie de l’Etat colonial en Nouvelle-Calédonie. Une cinquantaine d’entre eux auraient été arrêtés et seraient actuellement placés en garde-à-vue. 20 autres seraient blessés.
Le Cedetim conteste ces méthodes violentes visant à casser une grève et à criminaliser un syndicat. Les méthodes utilisées sont celles d’une époque que nous pensions révolue. Le patron de CARSUD (entreprise de transport du groupe Véolia) refuse toute forme de négociations et rêve sans doute d’un retour aux vieilles techniques du temps de la guerre contre le FLNKS et du massacre de la Grotte d’Ouvéa !
L’USTKE n’est pas un syndicat de « voyous » comme l’a déclaré le Haut-Commissaire qui a envoyé les forces de l’ordre pour déloger un piquet de grève à coup de grenades lacrymogènes et de tirs à bout portant. C’est au contraire une organisation responsable qui défend les droits des travailleurs, ce que ne supportent pas certains patrons arrogants et provocateurs.
La revendication de l’USTKE est désormais la création d’une régie autonome de transport dirigée et financée directement par la collectivité provinciale. L’USTKE demande l’instauration d’un vrai service public au service du plus grand nombre, à des conditions tarifaires à la portée de tous et dans le cadre d’un réseau réorganisé géographiquement avec des moyens matériels et humains suffisamment conséquents.
L’USTKE demande enfin le retrait du groupe Véolia et la tenue de discussions avec la Province Sud pour la mise en place de cette régie autonome de transport PUBLIC.
Le Cedetim soutient ces revendications légitimes du syndicat USTKE et demande aux pouvoirs publics d’intervenir pour permettre l’ouverture de véritables négociations. Et nous exigeons la libération immédiate des syndicalistes qui serait encore emprisonnés.
* Site de l’USTKE : http://www.ustke.org/syndicat.