Alors que, lors du débat à la Fête de l’Humanité [1], Marie-George Buffet, Olivier Besancenot, Cécile Duflot et François Hollande avaient défendu la nécessité d’une riposte unitaire à la politique de Sarkozy, la LCR apprenait, dès le lendemain, que les partis comptaient envoyer des personnalités de second plan à la réunion du comité Riposte. Pour la LCR, il était pourtant évident que son porte-parole, Olivier Besancenot, y participerait. Un signal fort de réaction à la politique antisociale du gouvernement et un appel à des mobilisations unitaires nécessitaient un engagement des principaux porte-parole de l’ensemble des organisations. De fait, une fois annoncée la participation d’Olivier Besancenot, la LCR apprenait la présence de Marie-George Buffet...
Pour le PS, la délégation était menée par Benoît Hamon. Olivier Besancenot a fait deux propositions précises : la constitution, partout, de collectifs de mobilisation à l’initiative de nos organisations locales respectives ; l’organisation d’une initiative nationale de mobilisation, dès le mois d’octobre.
Rapidement, il était clair qu’un appel précis à une initiative de mobilisation ne serait pas possible. Bien évidemment, le point d’achoppement avec le PS a été la question des retraites et des régimes spéciaux. Pour esquiver la nécessité d’une mobilisation d’ampleur, les socialistes ont mis l’accent sur la question du pouvoir d’achat... Déjà, à l’université d’été de La Rochelle, le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait affirmé qu’un cadre de riposte unitaire devait se faire, mais sans Olivier Besancenot et la LCR ! Mais le PS ne pouvait pas se permettre de porter publiquement la responsabilité d’être un obstacle à une réaction de l’ensemble de la gauche. Le PCF n’a pas vraiment défendu la proposition d’une initiative nationale de mobilisation courant octobre. Il est vrai qu’il a déjà fixé, le 27 octobre, une initiative centrale de son parti. Les Verts ont déclaré, dans un premier temps, n’être présents qu’à titre d’observateurs puis, finalement, se sont associés à la déclaration finale.
Une déclaration a minima a donc conclu cette réunion. S’il est indiqué que « l’ensemble de ces mesures [celles annoncées par Sarkozy, NDLR], sans oublier le texte sur l’immigration présenté ce jour à l’Assemblée nationale, est d’une extrême gravité et appelle toutes les forces de gauche à contribuer aux mobilisations nécessaires », et que la déclaration se termine sur le 29 septembre contre les franchises médicales, aucune initiative précise n’a été fixée. Une nouvelle réunion devait avoir lieu vendredi 21 septembre. La LCR y rappellera l’importance d’organiser une riposte unitaire à la hauteur des enjeux. Dès maintenant, il faut proposer partout la création de collectifs unitaires de résistance et de mobilisation contre les projets annoncés par Sarkozy.