Réseau « Sortir du nucléaire »
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URGENT
Communiqué de presse du jeudi 26 juillet 2007
Sous prétexte « d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations », le Président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire au dictateur libyen Kadhafi.
Dans cette affaire, M. Sarkozy a commis des fautes majeures et a menti à plusieurs reprises :
La désalinisation de l’eau de mer est un faux prétexte
Paris prétend que le réacteur nucléaire promis à la Libye servira à désaliniser l’eau de mer. C’est un subterfuge : pour cela, il est bien plus efficace, bien moins cher et bien plus écologique d’utiliser l’énergie solaire, pour laquelle la Libye a des atouts exceptionnels... à condition d’investir dans ce secteur et non dans l’atome. M Kadhafi n’à que faire de désaliniser l’eau, son objectif est d’obtenir à des technologies nucléaires, dans le but d’accéder tôt ou tard à l’arme atomique.
La Libye ne doit pas investir dans le nucléaire mais dans le solaire
La Libye est très largement auto-suffisante en énergie puisqu’elle regorge de pétrole. Et si elle souhaite se diversifier, elle doit logiquement privilégier l’énergie solaire : l’ensoleillement du pays tout au long de l’année est remarquable. L’énergie solaire est renouvelable, ne produit pas de déchets radioactifs, et ne mène pas à l’arme atomique (mais c’est certainement cela que M Kadhafi lui reproche !)
Nucléaire civil et militaire sont indissociables
L’actualité (Iran, Corée du Nord) montre que nucléaire civil et militaire sont intimement liés. Ce n’est pas pour rien si les grandes puissances ne croient pas l’Iran qui, pourtant, annonce avoir un programme nucléaire purement civil. Livrer du nucléaire « civil » à la Libye reviendrait à aider ce pays à accéder, tôt ou tard, à l’arme atomique.
Livrer un réacteur nucléaire à un dictateur est irresponsable
M Kadhafi a certes fini par libérer ses otages bulgares, mais il n’en reste pas moins un dangereux dictateur. Ses sautes d’humeur et ses revirements stratégiques ont été si brutaux depuis près de 40 ans qu’il est rigoureusement impensable de lui faire confiance. Hélas, M Sarkozy ne semble pas avoir pris conscience de ces données pourtant évidentes.
Nicolas Sarkozy a menti le 24 juillet
Lors de sa conférence de presse le 24 juillet à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a été interrogé par un journaliste qui s’est fait l’écho des accusations portées par le Réseau « Sortir du nucléaire » : celui-ci annonçait que les infirmières bulgares allaient servir de « monnaie d’échange » pour un véritable « troc nucléaire ». M Sarkozy a nié l’existence d’un tel arrangement et, le lendemain, M Martinon, porte-parole de l’Elysée, a affirmé qu’il n’était « pas question » de parler de « coopération nucléaire » au cours de la rencontre entre les deux chefs d’Etat mercredi. En réalité, il est clair que cet accord nucléaire était prêt depuis longtemps et qu’il n’a pas été rédigé en quelques minutes dans le palais du dictateur libyen.
L’aveu de M Sarkozy sur le « Grenelle de l’environnement »
En signant avec M Kadhafi un accord pour développer un programme nucléaire, M Sarkozy avoue involontairement que le « Grenelle de l’environnement », qui doit se tenir à l’automne, ne servira à rien : M Sarkozy a d’ores et déjà décrété que le nucléaire était acceptable sur le plan environnemental (alors qu’aucune solution n’existe pour les déchets radioactifs, et que l’accident nucléaire menace plus que jamais). Les accusations portées par le Réseau « Sortir du nucléaire », qui refuse de participer au « Grenelle », se révèlent encore une fois exactes.
Agence France Presse - 26 juillet 2007 - PARIS -
Nucléaire pour désaliniser l’eau : un « subterfuge »
La fourniture à la Libye d’un réacteur nucléaire pour permettre à ce pays de désaliniser de l’eau de mer est un « subterfuge », et il serait « bien plus efficace et bien moins cher » d’utiliser pour cela l’énergie solaire, a estimé jeudi dans un communiqué le réseau d’associations « Sortir du nucléaire ».
« Sous prétexte d’aider la Libye à réintégrer le concert des nations, le président français vient de signer un accord pour livrer un réacteur nucléaire au dictateur libyen Kadhafi », s’indigne le réseau écologiste. « M. Kadhafi n’a que faire de l’eau, son objectif est d’accéder à des technologies nucléaires », souligne le réseau.
« La Libye est très largement auto-suffisante en énergie puisqu’elle regorge de pétrole. Et si elle souhaite se diversifier, elle doit logiquement privilégier l’énergie solaire : l’ensoleillement du pays tout au long de l’année est remarquable », observe l’association.
Pour Sortir du nucléaire, il ne fait pas de doute que « nucléaire civil et militaire sont indissociables », et que « livrer du nucléaire civil à la Libye reviendrait à aider ce pays à accéder tôt ou tard à l’arme atomique ».
Le réseau anti-nucléaire avait tiré la sonnette d’alarme mardi, soupçonnant le président de la République Nicolas Sarkozy de se livrer à « un troc nucléaire » en échange des infirmières bulgares.
Nicolas Sarkozy avait pour sa part assuré lors d’une conférence de presse à l’Elysée le même jour qu’il n’avait « absolument pas été question » d’un quelconque accord dans le domaine nucléaire.
La Libye et la France ont signé en mars 2006 à Tripoli un protocole d’accord sur la recherche nucléaire civile, le premier du genre depuis l’annonce par le dirigeant libyen en 2003 de sa décision de renoncer à son programme d’armes de destruction massive.
Ce protocole porte sur les recherches et l’utilisation de la technologie nucléaire dans le domaine civil : médical, eau, agriculture.