Syndicats : Déclaration Membres Comité de Groupe Valeo France
Les membres du Comité de Groupe tiennent à interpeller la Direction sur la
situation dramatique subie par les travailleurs de Valeo Corée...
Nous demandons la réouverture de l’usine et l’annulation des
licenciements :
Les ouvriers demandent à Valeo de relancer la production et éventuellement
de faire les efforts pour trouver un repreneur. Valeo Corée fait des profits
chaque année grâce aux efforts des travailleurs et le taux de l’endettement
est seulement de 28% par rapport à son capital, ce qui est bien inférieur aux
autres entreprises en Corée du sud. Par ailleurs, le compresseur de Valeo
fabriqué en Chine et au Japon est importé en Corée et fournit chez Renault-
Samsung. Cela montre clairement que Valeo Corée a des clients et n’a
aucune raison de fermer son usine de Corée qui fabrique des compresseurs
de bonne qualité parmi ses usines à l’étranger.
Nous demandons la négociation immédiate avec un responsable Valeo
qui a un réel pouvoir dans le groupe :
La direction française de Valeo nie sa responsabilité et la rejette sur le
directeur de branche compresseur qui est actuellement au Japon. Elle répète
que « la négociation doit être entamée entre les représentants syndicaux et
le directeur de l’usine de Corée ». Le dialogue social ne passe plus avec les
dirigeants en COREE, cependant, les salariés de Valeo Corée souhaitent la
négociation directe avec un responsable français qui aurait un rôle de
médiateur et qui serait doté d’un réel pouvoir permettant d’ouvrir des
discussions sur la question du redémarrage de la production, l’annulation des
licenciements et la recherche éventuelle d’un repreneur.
Il nous semble que l’attitude de Valeo sur ce dossier n’est pas conforme à la
déontologie de Valeo inscrite dans le Code Éthique...
Le 18 décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE GROUPE FRANCAIS VALEO
(CGT, Secteur International)
LE GROUPE FRANCAIS VALEO LICENCIE SES 180 SALARIES COREENS
Publié le mercredi 9 décembre 2009 dans Secteur International
Le syndicat coréen des ouvriers de la métallurgie prévoit d’envoyer une délégation de 5 personnes en France pour demander le redémarrage de l’entreprise VCK (Valeo Compressor Korea).
En se retirant, en Aout 2009, de l’association coréenne des employeurs, Valeo a également cessé de reconnaître le syndicat coréen comme interlocuteur à l’entreprise. Valeo a ensuite dénoncé les accords collectifs.
Lorsque le groupe Valeo a acheté l’usine sud-coréenne en 2005, celle-ci était bénéficiaire. Cependant, une fois que le groupe Valeo a acquis l’usine, il n’a pas investit un centime. Au contraire, pendant deux ans, le groupe Valeo a écrémé 3% du chiffre d’affaire chaque année (soit environ 1,9 milliards de won) au titre des frais de filiale et a entamé un processus de vente des biens immobiliers afin de rapporter des liquidités en France.
S’appuyant sur la crise économique et argumentant une perte d’un important contrat de Renault-Samsung, Valeo a cherché à licencier 92 salariés en septembre 2009, puis devant la résistance des salariés, a annoncé la fermeture de l’usine pour le 30 Novembre et a licencié les 180 employés. Le syndicat de Valeo (VCK) a décidé d’envoyer une délégation au siège de Valeo en France le 8 décembre afin obtenir un redémarrage de l’usine.
Historique de la situation à ce jour :
– Sur 180 personnes, 40 sont des managers dont 20 sont déjà partis en préretraite.
– En septembre 2009, il y avait 146 ouvriers tous syndiqués
– Le 20 octobre, 36 choisissent, plus ou moins contraints, un départ anticipé en retraite
– Le 29 octobre, 8 autres, puis le 30 novembre 4 en plus.
– A cette date, 98 ouvriers occupent l’usine.
Une rencontre avec un représentant de la direction générale est prévue le 9 décembre à 15h00.
Vous êtes invités à un point de presse, à l’issue de la rencontre, au centre EUROSITE 27, rue Godillot à Saint –Ouen 93400. Le 9 décembre à 16h00
CONTACT MICHEL DUCRET : 06.81.91.70.61
Montreuil, le 08 décembre 2009
Valeo en Corée en Sud : des syndicalistes contestent la fermeture d’une usine
Des syndicalistes de Valeo en Corée du Sud ont rencontré mercredi (9 décembre) la direction du groupe d’équipement automobile français à Paris afin de défendre les 180 salariés d’une usine qui vient de fermer dans leur pays, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon Valeo, cette usine, fermée il y a un mois mais toujours occupée par les salariés, « a perdu des projets, elle manquait de productivité ». « Nous avons répété qu’il y avait nécessité de la fermer », a ajouté une porte-parole.
Mais selon la CGT, qui soutient le syndicat de Valeo Compressor Korea, « lorsque le groupe Valeo a acheté l’usine sud-coréenne en 2005, celle-ci était bénéficiaire » mais « il n’a pas investi un centime », ce que dément toutefois la direction.
« S’appuyant sur la crise économique et argumentant une perte d’un important contrat de Renault-Samsung, Valeo a cherché à licencier 92 salariés en septembre 2009, puis devant la résistance des salariés, a annoncé la fermeture », d’après un communiqué de la CGT, demandant « un redémarrage de l’usine ».
Valeo affirme avoir mis en place des mesures d’accompagnement et des aides à la recherche d’emploi pour l’ensemble des salariés sud-coréens.
Source : AFP