À l’heure du sarkozysme triomphant, toutes celles et tous ceux qui s’écartent du schéma de l’homme blanc hétérosexuel (femmes, immigrés, jeunes, gays, lesbiennes, trans’) sont les premiers à être touchés par les attaques du gouvernement.
Parmi ceux-ci, transexuels et transgenres subissent, plus que jamais, un véritable parcours du combattant pour exister : examens psychiatriques et médicaux, difficultés d’accès à de nombreuses aides médicales ou aux remboursements de la Sécu, invisibilité sociale, etc. Ils ou elles ne peuvent modifier le genre qui apparaît sur leur état civil, comme ils ou elles l’entendent, et sont régulièrement discriminés, jusque dans les démarches les plus banales... Premières victimes de la société hétérosexiste, les trans’ sont considérés comme des irresponsables, incapables de prendre seuls la bonne décision. D’autres, à leur place, se donnent le droit de décider de leur genre et de l’aspect de leur corps (médecins, psychiatres, administrations, etc.).
Si les trans’ subissent autant de répression, c’est parce qu’ils remettent en cause le système hétéro-patriarcal fondé sur la famille, qui permet d’exercer un contrôle sur les individus, dans lequel un rôle, soit féminin soit masculin, nous est imposé, grâce à un formatage de tous les instants. C’est pourquoi, en soutien aux luttes des trans’, la LCR s’associe à la 11e Marche de l’Existrans’, qui partira, samedi 6 octobre, à 14 h, de la place du Châtelet à Paris, pour réclamer la dépsychiatrisation et la dépathologisation des trans’.