Nouvelle polémique chez Ryanair. Ce 11 août, le Jornal de Notícias rapportait qu’au Portugal des navigants de la compagnie low cost irlandaise se retrouvaient “pris en étau”, obligés de choisir entre “l’émigration et des contrats inférieurs au salaire minimum”.
En effet, récemment, une trentaine d’hôtesses de l’air et de stewards recrutés par Crewlink, l’agence d’intérim qui travaille exclusivement avec Ryanair, n’en ont pas cru leurs yeux : la compagnie leur a proposé des contrats avec un salaire de base de 588 euros bruts, inférieur aux 635 euros prévus par la loi comme salaire minimum national. Les travailleurs, basés à Lisbonne, Porto et Ponta Delgada (Açores), avaient trois jours pour répondre. En cas de refus, une alternative leur était proposée : être délocalisés dans les bases de Ryanair au Royaume-Uni et en Irlande, et ce dès le 1er septembre. En cas de nouveau refus, leur contrat était rompu.
Ryanair se défend avec les primes de vol
Des offres de travail jugées “indécentes” par le président du Syndicat du personnel navigant de l’aviation civile au Portugal, au micro de la chaîne RTP. Hier, le site ECO annonçait dans la foulée que le syndicat engageait une procédure judiciaire contre Ryanair pour “harcèlement et discrimination au travail”.
À l’agence de presse Lusa, citée par le Jornal de Notícias, Ryanair répond que la rémunération de son personnel de cabine au Portugal “est composée d’un certain nombre d’éléments”, comme les primes de vol et les commissions sur les produits vendus dans l’avion. “Tout est inscrit dans les contrats”, se défend la compagnie.
Courrier International
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