Il y a 46 ans, le 25 novembre 1960, les sœur Maria, Teresa, Patria et Minerva, les « Mariposas », comme les appelaient le peuple, étaient assassinées. Elles étaient le symbole de la résistance du peuple de la République Dominicaine contre le Dictateur Trujillo. Pour cela, le 25 novembre a été institué mondialement comme le jour de la non violence contre les femmes.
Une loi contre les violences faites aux femmes
Le Collectif national français pour le droit des femmes a entrepris une réflexion sur le caractère systémique des violences faites aux femmes. Il vient de publier un document aux éditions Syllepse (Paris), conçu comme un projet de loi-cadre. Une telle loi inclurait l’ensemble des violences : dans la famille et le couple, au travail, dans les lieux publics, lesbophobes, contre les prostituées. Elle organiserait l’information, la sensibilisation (notamment dans l’éducation), la prévention, les sanctions des auteurs. Elle complèterait les lacunes de la législation actuelle : non-prise en compte des violences psychologiques, définition inopérante du harcèlement sexuel, absence de moyens de prévention, barrière étanche entre le civil et le pénal, etc. Elle développerait le soutien des victimes : aide à la reconnaissance des droits, assistance juridique gratuite, protection sociale, soutien économique.
Les femmes et leur monde toxique
« Les femmes et leur monde toxique », c’est le titre d’une brochure en anglais, publiée par Women in Europe for a Common Future et téléchargeable sur le net. Cette étude montre que les femmes et les enfants sont particulièrement exposés à des produits chimiques synthétiques, omniprésents dans la vie domestique. On en a retrouvé jusqu’à 350, fixés dans les tissus adipeux du corps humain, qui aggravent les risques d’asthme, d’autres allergies, de troubles des fonctions reproductives, de cancer, etc. Les études en cours montrent qu’ils atteignent plus fortement les femmes et provoquent des atteintes plus nombreuses à leur santé.
61% pour Hugo Chávez
Dimanche 3 décembre, Hugo Chávez a remporté une nouvelle fois l’élection présidentielle avec 61,35% des voix, distançant très largement son principal opposant Manuel Rosas, crédité seulement de 38,39% des suffrages. Depuis son accession au pouvoir en 1998, c’est la douzième échéance électorale d’affilée que remporte Hugo Chávez, tous types d’élections confondus. C’est la preuve de l’attachement profond du peuple vénézuelien au « processus révolutionnaire bolivarien », légitimé par des consultations démocratiques régulières. La victoire d’Hugo Chávez marque la volonté de tout un peuple de construire le socialisme du 21e siècle. Elle renforce la position de celles et ceux qui espèrent un approfondissement du processus révolutionnaire. Enfin, cette victoire électorale renforce, aux côtés d’Evo Morales et de Rafael Correa, nouvellement élu en Equateur, le camp de l’anti-impérialisme.
Nazis, hors des stades
Qu’est-ce qui a tué un jeune supporter du PSG ? Son engagement dans le groupe le plus fasciste du Kop de Boulogne ? La balle d’un pistolet tenu par un policier antillais, attaqué par des racistes et des antisémites ? L’exacerbation des passions chauvines propres aux grands matchs de football ? Une chose au moins est certaine : la nocivité des groupes de supporters d’extrême droite, au PSG comme ailleurs, est désormais patente.
Phénomène de portée européenne, il bénéficie d’une indulgence coupable qui ne peut plus durer. À Paris en particulier, les tergiversations des dirigeants deviennent intolérables. Incapables de prendre les mesures qui s’imposent, ils ont privilégié une impossible négociation avec ces groupes d’extrême droite, au détriment direct d’autres groupes de leurs propres supporters, « mélangés » ceux-là.
La violence des éructations et des gestes racistes, sexistes, homophobes, qui a cours sur certains gradins, à l’abri de l’anonymat, est le terreau sur lequel l’extrême droite fait son affaire. Y mettre un terme est une question de salubrité publique. Et cela commence par empêcher la propagande nazie ouvertement revendiquée de se déployer impunément.
Les femmes en lutte de Oaxaca
Le 1er août dernier, 2000 femmes de l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO) se sont emparées des radios et du canal de télévision d’Etat. C’est de là que vient la Coordination des femmes du 1er août. « Nous en avons assez, a dit une occupante à l’antenne, de tant de mensonges et de distorsions de la vérité (sur la chaîne publique) en défense de Monsieur Ulises Ruiz [Gouverneur de l’Etat de Oaxaca, ndlr] ». Après l’envoi des forces de répression fédérales, 4000 femmes de la Coordination sont descendues dans la rue pour exiger leur départ et la réapparition en vie de près de cent personnes disparues depuis le 29 octobre.