Bruxelles,,
En Flandre, les résultats des élections municipales du 8 octobre donnent une victoire claire pour la démocratie-chrétienne et le Vlaams Belang (VB), donc pour la droite et l’extrême droite. Dans beaucoup de petites communes, le VB obtient plus de 10 %, en partant de rien, même si, dans des villes comme Anvers, Gand ou Malines, il stagne. La politique en Flandre, dominée par le néolibéralisme, n’arrive pas à trouver une réponse à la montée de l’extrême droite. Dans une ville comme Anvers, le SPA devient le plus grand parti, mais ce n’est pas au détriment du Vlaams Belang, qui progresse de nouveau et ne perd aucun siège. Dans de petites villes comme Alost ou Saint-Nicolas, le Vlaams Belang pousse fortement. Malgré une stagnation ici ou là, ce 8 octobre est de nouveau un dimanche noir.
En Wallonie, le PS recule, mais pas dans la mesure attendue, après les affaires de corruption. L’extrême droite obtient un score important, mais pas autant qu’on avait pu le craindre. À Charleroi, le Front national reste loin au-dessous de son résultat de 2004, entre autres à cause de ses divisions internes. Le PS recule, mais reste de loin le plus grand parti de Wallonie. Si le PS recule, les autres partis traditionnels en profitent. Les Verts reculent légèrement, des deux côtés de la Belgique.
En ce qui concerne le Parti ouvrier socialiste (POS, section belge de la IVe Internationale), Jean-Paul Martens a été élu directement à Zaventem. À Anderlues, Freddy Dewille a été élu pour la troisième fois consécutive. Filip De Bodt, de la liste locale Leef !, maintient ses deux sièges à Herzele. Le Parti des travailleurs belges (PTB) a aussi des élus. À Zelzate (à côté d’Anvers), le PTB a obtenu un score monstre : 21 %, soit six élus.
Tous ces résultats montrent qu’il faut continuer à élaborer une alternative à gauche pour les élections fédérales de 2007. Il s’agit maintenant de faire converger toutes ces expériences dispersées à la conférence du Comité pour une autre politique de gauche, le 28 octobre.