Depuis le 17 janvier, une quinzaine de syndicalistes de l’USTKE sont emprisonnés au camp Est, à Nouméa, pour avoir participé à une manifestation de soutien aux employés de Carsud, une filiale calédonienne de Veolia. Ils sont en attente de leur jugement qui aura lieu le 22 février, soit après cinq semaines de prison préventive, sur ordre de la justice coloniale française, alors que c’est la police et le GIPN qui ont attaqué la manifestation.
La solidarité commence à s’organiser en France. À l’initiative de la représentante en France de l’USTKE, un collectif Solidarité Kanaky (www.solidaritekanaky.org) s’est constitué le 30 janvier avec, au départ, la CGT, l’Union syndicale Solidaires, le STC, la CNT, la LCR, le Comité antirépression corse et l’AISDPK. Malgré le silence quasi général de la presse en France (seul l’Humanité, Rouge et l’AFP en ont rendu compte), un premier rassemblement s’est tenu, le mardi 5 février, devant le ministère de l’Intérieur à Paris, pour protester contre les violences policières et le harcèlement dont sont victimes les militants de l’USTKE et leurs familles depuis la manifestation du 16 janvier. Une délégation a été reçue.
Le collectif participera aussi à la manifestation organisée par la semaine anticoloniale (www.anticolonial.net), samedi 16 février, à 15 h, place du Trocadéro à Paris et il organise un rassemblement le 20 février, de 12 h à 14 h, devant le Palais de justice de Paris, pour exiger la libération des syndicalistes emprisonnés et l’abandon des poursuites judiciaires.