Depuis trois mois, un conflit social oppose la section de l’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) à la direction de Carsud (transports en commun, groupe Veolia), à Nouméa, en Kanaky.
Le 16 janvier, les forces de l’ordre ont attaqué une manifestation des militants syndicaux de l’entreprise et de ceux d’autres entreprises qui les soutenaient. L’USTKE dénonce « l’absence de sommations avant l’intervention des forces de l’ordre et le recours à des centaines de tirs tendus de grenades lacrymogènes et de flash-ball sur plus d’un millier de manifestants. Ces tirs ont entraîné des blessures parmi une vingtaine d’entre eux, dont cinq grièvement atteints ».
Des manifestants interpellés ont été passés à tabac, particulièrement par les forces du GIPN, avant d’être placés en détention. Mardi 22 janvier, le tribunal correctionnel de Nouméa, siégeant en comparution immédiate, a prononcé le report du procès, mais il a maintenu dix syndicalistes en prison préventive. Ils doivent être libérés.
Une fois de plus, la justice coloniale française en Kanaky criminalise le mouvement social et apporte la preuve de sa partialité. Elle doit être dénoncée. Lundi 21 janvier, Veolia a envoyé, de Paris, un émissaire pour ouvrir les négociations avec le syndicat, ce qui indique le peu de crédit à accorder à la direction locale de l’entreprise. La LCR exige la libération immédiate des syndicalistes et elle assure les militants de l’USTKE de sa solidarité.