Une déclaration non contraignante, insuffisante au regard de la gravité des exactions de la junte sur la population birmane.
L’adoption, pour la première fois d’une déclaration sur la Birmanie, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 11 octobre, constitue une étape significative dans la prise en compte du cas birman par la communauté internationale. En revanche, la portée non contraignante de ce texte, appelant notamment à la libération immédiate de Aung San Suu Kyi et de tous les prisonniers politiques, nous amène de nouveau à dénoncer l’absence de fermeté du Conseil de Sécurité s’agissant du problème birman.
Depuis, près de 20 ans, en effet, la junte militaire au pouvoir, ignore les appels de la communauté internationale à mettre fin aux violations des droits de l’Homme dont elle est à l’origine, et nul doute que cette déclaration restera, une nouvelle fois, sans effet.
L’attitude de la Chine et la Russie, opposés de longue date au vote par le Conseil de Sécurité d’une résolution sur la Birmanie, n’est pas pour rien dans l’adoption de cette déclaration non contraignante. Malgré les efforts des gouvernements américain, britannique et français à l’origine de cette initiative, la Chine et la Russie demeurent les alliés de premier plan de la junte militaire birmane et continuent à faire obstacle à toute tentative de résolution du conflit par la communauté internationale.
Nous saluons les efforts menés par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France pour l’adoption d’un texte sur la Birmanie, et nous les encourageons à continuer à faire pression sur les pays hostiles à une telle mesure.
En revanche, nous « déplorons » l’absence de mesure contraignante à l’égard du régime et nous appelons le Conseil de Sécurité des Nations à l’adoption de véritables sanctions.
Le moment est venu que les actes remplacent les simples déclarations de désolation !
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