
L’événement a commencé par un discours de bienvenue de la présidente du Conseil, Snizhana Oleksun, qui a souligné la nécessité de consolider le mouvement et d’apporter les idées de gauche aux couches les plus larges de la société. Nous avons reçu des salutations sincères d’organisations amies de masse — les partis danois Alternative et l’Alliance rouge-verte, le Mouvement médical « Soyez comme nous » (Bud Yak My), [1] et le Conseil de la jeunesse du Syndicat des cheminots et des constructeurs de transports d’Ukraine. Christopher Ford, secrétaire de la Ukraine Solidarity Campaign [2] de Londres, s’est adressé aux membres du SR avec un discours inspirant, soulignant la signification historique de la conférence : aujourd’hui, comme par le passé, le mouvement socialiste ukrainien doit lutter contre l’impérialisme russe et contre le système d’exploitation capitaliste. Ses mots ont trouvé un écho vivant parmi les personnes présentes lorsqu’il a dit que ce sont les masses laborieuses qui doivent déterminer l’avenir de l’Ukraine, car elles jouent un rôle énorme dans la défense du pays et dans le soutien à la société.
Les participant·es ont entendu un rapport de l’auditeur Vitalii Dudin sur les indicateurs clés de performance, ainsi que des présentations des sections régionales par leurs représentant·es. Dans le contexte des changements structurels, nous avons discuté de la nécessité d’établir une aile de jeunesse séparée de l’organisation, d’échanger des expériences militantes et de lancer des centres de conseil publics pour la défense des droits du travail à Kyiv, Lviv et Kryvyï Rih. Dans le but de renforcer l’unité collective, il y a eu des discussions sur la nécessité de démocratiser les processus de prise de décision et de trouver des moyens efficaces de résoudre les différends.
Une attention considérable a été accordée à l’analyse de la situation politique en Ukraine dans son interconnexion avec le contexte international. Dans son rapport, le politologue Denys Pilash a souligné que les forces réactionnaires poussent la planète dans l’abîme de l’effusion de sang et des crises, et que le peuple ukrainien doit donc s’unir aux opprimé·es du monde entier. L’Ukraine pourra résister à l’agression de Poutine si nous restons dévoué·es aux idées de solidarité et de droits universels. En Ukraine, la plus grande menace pour la résilience de la société est la politique néolibérale, qui au milieu de la guerre se préoccupe de sauver les entreprises, et non de la survie de la majorité du peuple.
Le deuxième jour de la conférence a commencé par une présentation du projet de résolution « Travailleurs et travailleuses, vous comptez pour l’avenir de l’Ukraine » (qui sera publié comme document séparé dans les prochains jours), décrivant les revendications clés : une économie commune pour la victoire, l’expansion de l’État social et la renaissance de la démocratie de masse. L’accent a été mis sur le fait que dans des conditions où les mécanismes de marché dans l’économie se sont effondrés, il devient vitalement important de soutenir les secteurs qui travaillent pour le bien commun plutôt que pour le profit (éducation, santé, chemins de fer, etc.). La protection sociale (principalement l’indemnisation des travailleur·euses blessé·es, la réhabilitation du personnel militaire et la fourniture de logements aux personnes évacuées) doit être considérée comme l’obligation de l’État, et la participation politique des citoyen·nes doit être encouragée de toutes les manières après des années de concentration forcée du pouvoir entre les mains de l’élite dirigeante.
Les participant·es ont travaillé en groupes, développant des idées de coopération avec les donateurs de l’Institut danois pour les partis et la démocratie (DIPD) [3] pour 2026-2027 : création de cours éducatifs pour les travailleur·euses, coopération avec les mouvements écologistes, poursuite de l’assistance au personnel militaire et aux personnes déplacées internes (PDI), activités sportives pour les jeunes, ainsi que participation aux conseils publics rattachés aux organes gouvernementaux. Le développement de compétences politiques qui seront nécessaires en cas de rétablissement du processus électoral est également une priorité.
Un événement important a été l’élection d’un nouveau Conseil du « Mouvement Social » pour un mandat d’un an, qui comprend :
– Snizhana Oleksun (Kryvyï Rih, enseignante) ;
– Oleksandr Skyba (Kyiv, cheminot) ;
– Maryna Mykhalova (Kryvyï Rih, enseignante) ;
– Ruslana Mazurenok (oblast de Khmelnytskyi, infirmière) ;
– Yana Bondarieva (Kryvyï Rih, enseignante) ;
– Viktoriia Mishchenko (Kryvyï Rih, enseignante) ;
– Maksym Romanenko (Kharkiv, médecin).
Vitalii Dudin (Kyiv, juriste) a été élu auditeur à la majorité des voix.
La conférence a démontré que le « Mouvement Social » aspire à se développer comme une organisation socialiste, ouverte et efficace, prête à lutter pour la justice sociale, les droits des travailleur·euses et les droits des groupes sociaux vulnérables, et pour construire l’Ukraine sur les fondements de la solidarité et de l’égalité. Nous espérons que les objectifs ambitieux qui se présentent à nous encourageront de nouvelles personnes engagées à nous rejoindre.
Europe Solidaire Sans Frontières


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