Pendant la mise en place du matériel, quelques personnes traversant le parc se sont intéressées à notre démarche.
La température, de 24,4°C en début de soirée (22h), s’est abaissée progressivement jusqu’à environ 17,7°C vers 2h 20 le 6 août. Absence de vent et ciel clair.
Nous avons profité des grilles de protection du terrain derrière la mare pour y tendre un des draps. L’autre étant posé au sol.
Nous avons déjà explicité l’intérêt des observations nocturnes des Hétérocères. Le lecteur pourra retrouver ces informations sur les précédents articles parus sur le site de Beaumonts-Nature en Ville (BNeV).
Les observations et photographies ont été réalisées majoritairement sur le drap blanc vertical éclairé par une lampe Lepiled (lampe à diodes électroluminescentes).
Divers insectes appartenant à d’autres ordres que celui des Lépidoptères ont également été attirés par ces radiations lumineuses : des punaises (hétéroptères), quelques diptères, des coléoptères et des hyménoptères.
Nous avons pu observer environ 43 espèces de papillons de nuit dont 4 sont « nouvelles » pour le parc des Beaumonts.
Signalons que deux frelons (Vespa crabo) ont été attirés par le dispositif (voir la troisième partie). Ils ont un peu perturbé le début de la séance, car ils heurtaient le bas du drap puis grimpaient en volant jusqu’en haut pour recommencer. Les papillons posés sur le drap étaient bousculés et il n’était pas évident de les photographier dans ces conditions ! Les frelons ont « balayé » le drap durant une bonne heure au moins.
Dispositif lumineux au parc des Beaumonts, le 6 août 2024, cliché André Lantz
Voici le tableau récapitulatif des espèces observées lors de cette nuit.
Tableau récapitulatif des espèces observées.
A. Géomètres
• L’Acidalie rustique commune Idaea rusticata
Relativement petite, l’Acidalie rustique commune, Idaea rusticata , a les ailes antérieures de couleur blanchâtre avec une large bande médiane gris brun foncé à bords ondulés. La marge de cette aile est aussi brun foncé. La taille et l’intensité de ces bandes varie selon les individus. La bande médiane est gris pâle sur l’aile postérieure qui est dotée d’un point central brun foncé. Présente presque partout en Europe et en France. Elle fréquent les milieux ouverts, plutôt secs : haies, friches, lisières, jardins, parcs, jardins, de juin à octobre (surtout fin juin et début août).
L’Acidalie rustique commune, Idaea rusticata, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• L’Acidalie dégénérée Idaea degeneraria
Au moins 4 imagos de l’Acidalie dégénérée Idaea degeneraria (Hübner, [1799]) ont été attirés. Cette espèce présente une assez grande variabilité de coloration. Certains individus possèdent une bande médiane sur l’aile antérieure plus ou moins foncée. Espèce commune au parc. Sa chenille est polyphage, se nourrissant souvent sur des feuilles fanées. On peut l’observer d’avril à septembre en plusieurs générations. Cette espèce se rencontre aussi dans les villes.
L’Acidalie dégénérée, Idaea degeneraria, Beaumonts le 6 août 2024, cliché André Lantz
L’Acidalie dégénérée, Idaea degeneraria, Beaumonts le 6 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• L’ Alternée, Epirrhoe alternata
L’un des hétérocères que l’on observe le plus régulièrement au parc, de jour comme de nuit. L’Alternée, Epirrhoe alternata a les ailes beige grisâtre avec une bande médiane brun foncé bordée de blanc. La ligne blanche postmédiane possède une ligne grise en son centre. Les ailes postérieures sont plus sombres dans la zone marginale. Elle est présente partout en France, fréquentant prairies, friches, lisières, vergers. Elle connaît deux générations de mai à juin, puis de juillet à septembre.
L’ Alternée, Epirrhoe alternata, photo prise de jour aux Beaumonts le 29 juillet 2024. Cliché Pierre Rousset
• La Brocatelle d’or, Camptogramma bilineata
Un autre hétérocère que l’on observe régulièrement au parc, l’adulte étant souvent actif le jour et étant, la nuit, attiré par la lumière. La Brocatelle d’or Camptogramma bilineata présente plusieurs variations chromatiques. Le jaune domine tout de même en règle générale. La bande médiane est plus ou moins foncée. On peut distinguer plusieurs bandes blanches. Elle fréquente jardins, lisières forestières, les allées ombragées... Commune partout en France et présente dans toute l’Europe. Une génération entre mai et juillet et une deuxième partielle dans le sud entre septembre et octobre.
La Brocatelle d’or, Camptogramma bilineata, Beaumonts le 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• L’Eupithécie des Centaurées, Eupithecia centaureata
Cette espèce avait été pour la première fois inventoriée pour le parc lors de la « nocturne » du 27 mai dernier. L’Eupithécie de la Centaurée, Eupithecia centaureata est néanmoins une espèce commune dont la chenille vit sur diverses plantes (dont les centaurées). Présente dans toute l’Europe, sauf dans les régions les plus septentrionales des pays scandinaves. Répandue partout en France. Fréquente des milieux ouverts très variés : parcs, jardins, prairies, friches, cultures… L’adulte se rencontre de mai à septembre. Plusieurs générations se succèdent dans l’année.
L’Eupithécie des Centaurées, Eupithecia centaureata, Beaumonts le 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• L’Eupithécie substituée Eupithecia succenturiata
Une nouvelle Eupithécie pour le parc a été observée : L’Eupithécie substituée Eupithecia succenturiata ( Linnaeus, 1758). Cette espèce est assez facilement identifiable au pourtour des ailes sombre et à la partie interne plus claire. Le point discal noir sur l’aile antérieure est bien marqué. Le thorax et le début de l’abdomen sont blancs. Le reste de l’abdomen est noir. La chenille se nourrit d’armoise, d’achillée et de diverses plantes basses. L’adulte vole de juin à août. Elle ne semble pas avoir été signalée du département de Seine-Saint-Denis depuis 1985. La présence de la plante nourricière s’est accrue au Beaumonts sur une parcelle pas très éloignée, ce qui a peut-être entraîné sa colonisation par différentes espèces, dont cette Eupithécie.
L’Eupithécie substituée Eupithecia succenturiata, Beaumonts, 6 août 2024, cliché André Lantz (premier imago)
L’Eupithécie substituée Eupithecia succenturiata, Beaumonts, 6 août 2024, cliché André Lantz (second imago)
L’Eupithécie substituée Eupithecia succenturiata, Beaumonts, 6 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
Philippe Mothiron indique que cette espèce est favorisée par l’activité humaine, et se rencontre souvent en milieu urbain, péri-urbain ou agricole.
• L’Horisme jumeau, Horisme radicaria
L’Horisme jumeau, Horisme radicaria est plus contrasté que l’Horisme élégant, Horisme tersata. Il possède un nombre souvent plus réduit de stries transversales. Sa couleur de fond est plus ocre, et donc moins grise. En général, H. radicaria n’a pas de point cellulaire visible aux ailes antérieures et son apex est légèrement bicolore (plus clair du côté interne de la strie apicale). Traits fins et fond des ailes bien ocre différencient, par ailleurs, cette espèce de la Boarmie rhomboïdale, Peribatodes rhomboidaria.
L’Horisme jumeau, Horisme radicaria, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• La Philobie alternée, Macaria alternata
La Philobie alternée, Macaria alternata , a les ailes de couleur gris cendré avec des taches brunes sur la costa (nervure importante qui forme généralement le bord antérieur) et des bandes plus sombres. La tache ronde cellulaire est divisée en 4 points. Les ailes ont une forme caractéristique, découpées, avec l’échancrure des ailes antérieures bien courbée et bordée uniformément de brun foncé y compris la frange (visible dessus et dessous). Presque partout en Europe et partout en France. Visible de mai à août.
L’Alternée, Macaria alternata, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• La Géomètre à barreaux, Chiasma clathrata
Elle fait partie des espèces régulièrement observées, car elle vole de jour, tout en étant attiré par la lumière de nuit. La Géomètre à barreaux, Chiasma clathrata , ou Réseau, a une couleur de fond variant du blanc jaunâtre au beige et un quadrillage brun foncé plus ou moins intense. Les dessins sont identiques sur les deux faces des ailes. Les franges sont crénelées de blanc et de noir. Elle fréquente les milieux ouverts, prairies fleuries et friches, clairières et orées forestières, prairies de fauche et pelouses, bords de chemins… Bien représentée en Europe, commune dans toute la France. Une première génération en avril-mai, puis une seconde en juillet-août.
La Géomètre à barreaux, Chiasma clathrata, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• La Phalène picotée, Ematurga atomaria
Vole de jour. La Phalène picotée, Ematurga atomaria , mâle a les ailes jaunes avec des mouchetures et des bandes transversales brun rougeâtre. Ses antennes sont largement pectinées (en forme de peigne). La femelle a les ailes blanches avec des mouchetures et des bandes transversales brunes. Ses antennes sont filiformes. Les 2 sexes ont une frange alternativement claire et foncée. Elle fréquente tous les milieux ouverts et secs. Elle est largement représentée dans toute l’Europe. Elle est commue partout en France. Il y a deux générations : en avril-mai et en août-septembre.
La Phalène picotée, Ematurga atomaria, femelle, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
B. Notodontidae
• Le Capuchon, Ptilodon cucullina
Une « nouvelle » espèce pour le parc : Ptilodon cucullina (Denis & Schiffermüller, 1775), le Capuchon.
Espèce de taille moyenne, d’environ 35 mm d’envergure. L’aire terminale claire de l’aile antérieure contraste avec la coloration brun roux du reste de l’aile. La chenille consomme les feuilles de divers arbres, mais surtout celles des Érables. Ces derniers ne manquent pas au parc ! J’avais [André] déjà observé le Capuchon il y a quelques années, de jour, dans le bois de Vincennes. Sa présence au parc est donc assez logique.
Le Capuchon, Ptilodon cucullina, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
Le Capuchon, Ptilodon cucullina, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
On peut observer sur la photo ci-dessus une caractéristique des imagos de la famille des Notodontidae : l’aile supérieure présente sur son bord interne une petite « dent » ou protubérance qui est noire pour cette espèce.
Le Capuchon, Ptilodon cucullina, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset.
• La Processionnaire du Chêne, Thaumetopoea processionea
Déjà répertoriée en 2023, signalons une observation de la Processionnaire du Chêne. Thaumetopoea processionea (Linnaeus, 1758). Un mâle avec ses antennes pectinées s’est posé sur le drap.
La Processionnaire du Chêne. Thaumetopoea processionea, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
La Processionnaire du Chêne, Thaumetopoea processionea, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset.
D. Noctuelles
Les Arctiinae et Lithosiinae, anciennes sous-familles qui regroupaient les papillons désignés par « Écailles », sont maintenant intégrées à la superfamille des Noctuoidea. Elles sont maintenant situées dans la famille des Erebidae.
• Bombyx disparate, Lymantria dispar
Le dimorphisme sexuel très important chez le Bombyx disparate, Lymantria dispar . Les mâles ont une activité diurne, les femelles sont tout juste aptes au vol malgré leur grande taille. Hôte des bois et vergers. Largement représenté en Europe et partout en France. Adulte visible surtout en juillet-août (une génération annuelle).
Le Bombyx disparate, mâle, Lymantria dispar, Beaumonts, 6 août 2024. Clichés Pierre Rousset.
• Le Manteau jaune, Wittia sororcula
Nous avons pu observer une nouvelle espèce pour le parc et pour le département. Cette espèce est pourtant commune sur le reste de la France : « espèce très répandue et régulière en tous milieux, surtout en juin » note Philippe Mothiron.
Il s’agit du Manteau jaune, Wittia sororcula (Hufnagel, 1766). Les ailes sont jaune-orangé sans dessins ou variation de coloration. Cette espèce vole en une à deux générations par an. Comme pour les autres lépidoptères de ce groupe, les chenilles consomment les lichens des arbres.
Le Manteau jaune, Wittia sororcula, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
Le Manteau jaune, Wittia sororcula, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• L’Ecaille chinée, Euplagia quadripunctaria
Plus de trois Ecailles chinées Euplagia quadripunctaria (Poda, 1761) ont « agrémenté » notre séance.
Très grande, l’Écaille chinée est spectaculaire, surtout quand elle ouvre ses ailes. Ses ailes antérieures sont noires rayées de blanc. Les ailes postérieures sont rouges ou jaunes à taches noires. L’abdomen est orange avec un point noir sur chaque segment. Présente dans toute l’Europe et la France. Il y a une génération entre juillet et septembre.
L’Ecaille chinée, Euplagia quadripunctaria, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset.
• La Soyeuse, Rivula sericealis
La Soyeuse, Rivula sericealis à les ailes antérieures brun clair, chacune portant une tache centrale brun foncé ornée de deux points noirs. La bordure inférieure est plus sombre et ornée de petits points clairs. Les ailes postérieures sont gris blanchâtre avec des nervures foncées. Elle occupe des habitats variés, mais semble préférer les milieux ouverts hygrophiles de contexte forestier. Elle est largement répandue en Europe et , présente un peu partout en France (généralement fréquente). L’adulte est visible entre mai et septembre (deux à trois générations).
La Soyeuse, Rivula sericealis, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset.
• Le Gamma, Autographa gamma
Espèce migratrice, de passage ou estivale. Régulièrement observé aux Beaumonts quand, à notre approche, il s’envole pour se reposer non loin, se cachant au tréfonds des herbes hautes qu’il affectionne. Le Gamma, Autographa gamma a les ailes antérieures jaune brunâtre avec, au centre, une tache blanche rappelant la forme de la lettre grecque gamma. Les ailes postérieures sont brun clair, enfumées sur leur pourtour. Largement répandu en Europe et en France où il se rencontre partout, même dans les villes. Adulte visible entre mai et septembre (deux générations).
Le Gamma, Autographa gamma, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• La Bryophile vert-mousse, Cryphia algae
Petite noctuelle de couleur dominante verte dominante, assez variable. Les ailes antérieures peuvent être séparées en quatre zones bien distinctes. Une zone basale suivie ensuite d’une large bande médiane de largeur à peu près constante. Cette bande médiane est délimitée de chaque côté par une ligne noire qui forme de petits arcs de cercle du côté de la base. Cette bande verte, vert clair, blanchâtre, voire jaunâtre (forme calligrapha), est généralement plus claire que la zone postmédiane qui suit. La zone postmédiane, de couleur plus foncée, s’élargit en un large lobe à proximité du bord costal. On retrouve souvent les tonalités de couleur de la zone médiane dans la zone submarginale. La frange est pointillée de noir et de blanc. Les ailes postérieures sont de couleur brun grisâtre uni. Présente en Europe du Sud, en Europe Centrale et dans (quasiment ?) toute la France. Adulte visible de juillet à septembre.
La Bryophile vert-mousse, Cryphia algae, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset.
• La Troènière, Craniophora ligustri
La Troènière Craniophora ligustri (Denis et Schiffermüller, 1775) est bien répandue et relativement commune. La première génération vole de mai à juin et la seconde de juillet à août. Les chenilles vivent sur les Oléacées : troène, frêne, lilas. L’ornementation et la couleur des imagos (adultes) sont très variables. Les dessins blancs peuvent être soit bien marqués soit parfois absents. Dans la forme noire « nigra » les motifs sont quasi absents. Quelquefois des colorations bronze apparaissent sur certains individus. Les photos ci-dessous illustrent cette variation de coloration pour cette espèce.
La Troènière Craniophora ligustri, Beaumonts, 6 août 2024, cliché André Lantz
La Troènière Craniophora ligustri, forme sombre, sans taches blanches, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
Encore un autre imago photographié en studio. la première moitié est d’une coloration bronze et la seconde est nettement foncée avec un point blanc vers le tornus (extrémité supérieure de l’aile).
La Troènière Craniophora ligustri, Beaumonts, 5 août 2024, cliché studio André Lantz
La Troènière Craniophora ligustri, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset)
Ensemble très sombre, sans taches blanches, excepté deux petite tache plus claires aux « épaules » ainsi qu’une courbe arrondie vers le milieu de l’aile.
La Troènière Craniophora ligustri, forme sombre, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• La Pyramide, Amphipyra pyramidea
La Pyramide, Amphipyra pyramidea est de couleur brune plus ou moins foncée. Elle possède une ligne antémédiane et une ligne postmédiane pâles en dents de scie. La ligne antémédiane se termine de manière oblique sur la costa. La ligne postmédiane reste horizontale au niveau du bord interne de l’aile. Elle possède un point cellulaire assez petit et peu visible, suivi d’une ligne sombre. Les ailes postérieures sont cuivrées. Elle fréquente divers milieux forestiers, y compris en zone urbaine. Divers milieux forestiers, y compris en zone urbaine. Adulte visible entre juillet et octobre.
La Pyramide, Amphipyra pyramidea, Beaumonts, 6 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• L’Hydrille domestique, Proxenus hospes
Les ailes antérieures de cette noctuelle de petite taille ne présentent aucune ornementation. Les ailes postérieures sont blanches. Migrateur qui a fait une remontée vers le Nord suite au réchauffement climatique. vole de mars à juin puis de août à octobre en 2 générations. Ce papillon migrateur fait une remontée vers le Nord suite au réchauffement climatique. L’adulte est visible de mars à juin puis d’août à octobre (deux générations).
L’Hydrille domestique, Proxenus hospes, Beaumonts, 6 août 2024. Clichés Pierre Rousset
• La Noctuelle furoncule, Mesoligia furuncula
Plusieurs adultes d’une pette noctuelle se sont succédés durant cette nuit : la noctuelle furoncule, Mesoligia furuncula (Denis et Schiffermülle, 1775). Selon Philippe Mothiron « cette espèce est répandue et très commune. Semble fréquenter à peu près tous les types de milieux, y compris en ville. vole surtout en août ». Nous la voyons chaque année sur le site.
Voici quelques photos illustrant les formes différentes de cette espèce.
La Noctuelle furoncule Mesoligia furuncula, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
La Noctuelle furoncule Mesoligia furuncula, Beaumonts, 5 août 2024, cliché André Lantz
La Noctuelle furoncule, Mesoligia furuncula, Beaumonts, 6 août 2024, cliché André Lantz
La Noctuelle furoncule, Mesoligia furuncula, Beaumonts, 6 août 2024. Clichés Pierre Rousset
• La Noctuelle dactyle, Oligia strigilis
Petite noctuelle qui fréquente les milieux herbacés. Sa chenille vit sur diverses graminées, dont Elymus, Dactylis et Poa. L’adulte est visible d’avril à juillet (une seule génération).
Photo prise à l’occasion d’une précédente nocturne.
La Noctuelle du Dactyle, Oligia strigilis, Beaumonts, 26 mai 2024, cliché @ André Lantz
• La Méticuleuse, Phlogophora meticulosa
Nous l’avons d’abord brièvement aperçue en vol, avant qu’elle ne se pose sur le dos d’André, juste le temps de prendre quelques photos. Nous n’espérions pas tant de familiarité de la part d’une espèce qui a aussi pour nom (mérité) La Craintive. La Méticuleuse, Phlogophora meticulosa (Linnaeus, 1758) est une noctuelle caractéristique par sa coloration, sa découpe, mais aussi par sa particularité à replier une partie de l’aile antéreure. Elle a déjà été présentée sur le site. La chenille n’est pas exigeante, polypage, elle se nourrit de diverses plantes basses. Elle fréquente tous les milieux ouverts et boisés, jardins, bois, friches, jusque dans les zones urbaines. L’adulte est visible de mai à juin puis d’août à novembre (deux générations).
La Méticuleuse, Phlogophora meticulosa, Beaumonts, 5 août 2024. Cliché Pierre Rousset
• Le C-noir, Xestia c-nigum
Régulièrement observé sur le site, le C noir, Xestia c-nigrum est de couleur brunâtre, avec sur les ailes antérieures un rectangle noir coupé en son centre par une tache plus claire. Ce rectangle est suivi d’une tache réniforme. Il se rencontre dans divers milieux comme les bois, les prés, les jardins, les friches, y compris dans les zones urbanisées. L’adulte est visible entre avril et juin, puis entre aout et novembre (deux générations).
Le C-noir, Xestia c-nigum, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset
• Le Hibou, Noctua pronuba
Espèce très commune, le Hibou Noctua pronuba (Linnaeus, 1758) est distingué de La Hulotte par sa plus grande taille est par son crochet noir caractéristique, vers l’apex de l’aile antérieure. Il existes des formes différentes de ces papillons qui peuvent être plus ou moins claires. Il fréquente des biotopes variés, y compris aux abords des habitations. L’adulte est visible d’avril à octobre. On note une diapause [Période de repos, d’arrêt dans le développement] estivale pour cette espèce.
Le Hibou, Noctua pronuba, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset
• Noctua janthina (Le Casque) / janthe (Le Collier soufré)
De bien plus petite taille que le Hibou. La détermination de l’espèce aurait nécessité le prélèvement de l’imago. Les deux espèces cohabitent dans le parc.
Le Casque, Noctua janthina, ou le Collier soufré (Noctua janthe), Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset
• La Noctuelle baignée, Agrotis ipsilon
Commune, aussi migratrice, cosmopolite, se rencontrant dans tous types de milieux ouverts (jardins, cultures, pariries mésophiles...), y compris en zone urbanisée. Antennes du mâle bipectinées. Ailes antérieures brunes, teintées de rougeâtre, mélangées à du gris-ocre pâle, costa et parfois aire médiane suffusée de fuscus foncé ; première et deuxième lignes bordées de fuscus foncé ; taches soulignées de noir, réniformes suivies d’un court trait noir ; ligne subterminale obscure, généralement précédée en son milieu de deux fines marques noires. Ailes postérieures gris blanchâtre ou blanchâtres, terminalement suffusées de fushia. La Noctuelle baignée, Agrotis ipsilon est présente dans presque toute l’Europe (jusqu’à la Grande-Bretagne), sauf dans l’extrême Nord. Elle est largement répandue France. Adulte visible en avril-novembre (plusieurs générations).
La Noctuelle baignée, Agrotis ipsilon, Beaumonts, 5 août 2024. Clichés Pierre Rousset