Le journaliste Youmni Kezzouf, en charge des extrêmes droites au sein du pôle politique de Mediapart, a été intimidé et pris à partie physiquement par le service de sécurité du Rassemblement national (RN) ce dimanche 2 juin, alors qu’il couvrait un meeting du candidat aux élections européennes Jordan Bardella, à Paris.
Les faits se sont déroulés à la porte du meeting où deux militantes Femen venaient de se faire éjecter de la salle après avoir scandé « Pour une Europe féministe, pas fasciste ! » Le service d’ordre du RN s’en est ensuite pris à Youmni Kezzouf qui filmait la scène, alors qu’il ne faisait qu’exercer son métier de journaliste, en saisissant son téléphone portable et en menaçant de le frapper s’il continuait.
Le journaliste Youmni Kezzouf, en charge des extrêmes droites au sein du pôle politique de Mediapart, a été intimidé et pris à partie physiquement par le service de sécurité du Rassemblement national (RN) ce dimanche 2 juin, alors qu’il couvrait un meeting du candidat aux élections européennes Jordan Bardella, à Paris.
Les faits se sont déroulés à la porte du meeting où deux militantes Femen venaient de se faire éjecter de la salle après avoir scandé « Pour une Europe féministe, pas fasciste ! » Le service d’ordre du RN s’en est ensuite pris à Youmni Kezzouf qui filmait la scène, alors qu’il ne faisait qu’exercer son métier de journaliste, en saisissant son téléphone portable et en menaçant de le frapper s’il continuait.
Le service de sécurité a aussi empêché d’autres journalistes de filmer la scène, comme relaté par le Monde, en mettant notamment la main sur la caméra de la journaliste de BFMTV, et en déployant un drapeau français devant l’objectif pour cacher les deux militantes. « C’est un non-évènement, il n’y a rien à filmer », « estimez-vous heureux d’être là déjà », lui ont intimé les vigiles du service de sécurité du RN.
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Alertée de la situation, la personne chargée des relations presse de Jordan Bardella s’est contentée d’une réponse lacunaire, se disant « désolée que cela se soit passé comme ça », sans aucune forme de condamnation des faits rapportés.
Ces nouvelles attaques de l’extrême droite à la liberté de la presse sont intolérables et ne doivent pas être passées sous silence. En 2021, déjà, deux de nos journalistes Célia Mebroukine et Armel Baudet avaient été intimidés lors d’un meeting d’Éric Zemmour.
En novembre 2021, pas moins de 39 Sociétés de journalistes représentant divers médias alertaient sur le nombre croissant d’attaques émanant de l’extrême droite et visant les journalistes couvrant ces sujets.
La SDJ de Mediapart