Info Birmanie, association de promotion et de défense des droits de l’homme en Birmanie (Myanmar), organise une opération intitulée « 7 jours en solidarité avec le peuple birman ».
Depuis 1988, la Birmanie est sous le contrôle d’une junte militaire. La dictature mise en place par ce régime a des répercussions particulièrement graves sur le peuple birman tant au regard des droits humains qu’au regard de la situation humanitaire.
Désireuse de sensibiliser l’opinion publique française à la situation birmane, Info Birmanie a décidé d’organiser cet évènement qui a notamment pour objet de convaincre le gouvernement français d’user de toutes ses ressources diplomatiques pour l’adoption, au plus vite, d’une résolution du Conseil de Sécurité sur la Birmanie.
Au cours de cette semaine plusieurs tables rondes seront organisées sur différents thèmes afin de dresser un état des lieux complet de la situation birmane.
INFO BIRMANIE
Frédéric Debomy : 06.64.92.30.28
Achraf Sebbahi : 06.63.88.77.63
74 rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
www.info-birmanie.org
info_birmanie yahoo.fr
Programme
JEUDI 24 MAI
19h30 : Table ronde « Quelle réaction de la communauté internationale en Birmanie ? » à l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) , 2 bis rue Mercœur, 75 011 Paris, Métro Voltaire
Depuis 1988, le régime militaire au pouvoir en Birmanie est demeuré largement insensible aux sanctions des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’ONU ainsi qu’aux propositions formulées par les pays de l’Asean. Malgré une inscription à l’ordre du jour permanent du Conseil de Sécurité, le 15 septembre 2006, la junte birmane continue à bénéficier du soutien de puissants alliés comme la Chine et la Russie , qui ont jusqu’à présent bloqué toutes tentatives de résolution sur la Birmanie par le Conseil de Sécurité. L’échec récent du projet de résolution présenté au Conseil de Sécurité sur la Birmanie illustre parfaitement la complexité de la question birmane et l’impasse dans laquelle se trouve la communauté internationale aujourd’hui.
La course à l’exploitation des ressources naturelles birmanes, que se livrent les grandes puissances régionales (Chine, Corée du Sud, Inde et Thaïlande) permet à la junte de résister aux pressions de la communauté internationale et rend plus difficile toute réaction de la part de celle-ci.
Participants : un représentant de la FIDH ; Mark Farmaner, représentant de Burma Campaign UK (BCUK) ; Harn Yawnghwe, directeur de l’Euro Burma Office.
La conférence sera suivie d’un cocktail d’ouverture.
VENDREDI 25 MAI
13h30 : Table ronde :« Aung San Suu Kyi et la situation des femmes en Birmanie » au Centre d’Accueil de la Presse Étrangère Maison de Radio France, 116, avenue du Président Kennedy 75016 Paris RER Maison de Radio France.
Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991 et leader du parti de la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD), a passé plus de onze ans en détention et est aujourd’hui privée de tout contact avec l’extérieur. La Birmanie est le seul pays au monde à détenir un prix Nobel de la paix. A l’instar de cette femme considérée par le peuple birman comme le symbole de la résistance à l’oppression, les femmes birmanes sont les grandes victimes de ce conflit : victimes de l’usage du viol en tant qu’arme de guerre, victime du travail forcé et premières victimes de la pandémie du Sida en Birmanie.
Elles continuent néanmoins à se battre dans une société dominée traditionnellement par les hommes.
Participants : Annick Le Floc’ hmoan, journaliste au magazine « Elle » ; Claude Delachet-Guillon, auteure du livre « Birmanie, côté femmes » et animatrice du Comité de soutien européen aux femmes et enfants de Birmanie (COSEFEB) ; Harn Yawnghwe, Directeur de l’Euro Burma Office.
15h00 : Table ronde : « la situation humanitaire en Birmanie » au Palais du Luxembourg (Sénat) 15 ter rue de Vaugirard 75 006 Paris RER Luxembourg Métro Notre-Dame-des-Champs
A l’heure du double véto sino-russe au Conseil de Sécurité de l’ONU, la situation humanitaire en Birmanie continue de se détériorer. Les opérations militaires lancées par la junte à l’encontre des minorités nationales font chaque jour de nouvelles victimes. Des villages entiers sont détruits, leurs habitants massacrés, emprisonnés ou contraints au travail forcé. Les femmes sont couramment violées et les enfants recrutés pour l’armée. On compte ainsi par centaines de milliers les personnes déplacées dans le pays sans compter les quelques 500 000 réfugiés entassés dans les camps frontaliers.
Parallèlement à ces violations des droits de l’homme, la population du pays souffre d’une grave crise sanitaire et sociale due à la mauvaise gestion économique du pays. Le manque d’infrastructures et les pannes d’énergie quotidiennes ne permettent pas d’assurer les services sociaux primaires en termes de santé et d’éducation. La drogue, les viols et le tourisme sexuel florissant contribuent de plus à la propagation du VIH/Sida de manière alarmante dans le pays et la région. La situation inquiète d’autant plus que la junte restreint l’accès des organisations internationales aux populations.
Participants : Frédéric Joly du Comité International de la Croix Rouge ; Chris Lewa, spécialiste de la situation des rohingya, minorité musulmane de Birmanie ; Juliette Louis-Servais, représentante d’ Enfants du monde/droits de l’homme.
De 20h à 23h : soirée thématique consacrée à la Birmanie sur Zalea TV.
Sur Internet : www.zalea.org ou sur le canal 79 de la freebox.
* Débat animé par Achraf Sebbahi de l’association Info-Birmanie, Pierre-Julien Quiers, journaliste, François Rosolato, réalisateur et Séverine Vanel, réalisatrice.
* Diffusion des films « Son pays est une prison » de François Rosolato,
« Derrière la palissade » de Séverine Vanel et des films d’animation « Birmanie : La peur est une habitude » de l’association Khiasma.
Zalea TV est une chaîne associative nationale, pour la défense et la liberté d’expression et de création. www.zalea.org
MARDI 29 MAI
15h00 : Table ronde : « les enfants soldats en Birmanie » au Palais du Luxembourg (Sénat) 15 ter rue de Vaugirard 75 006 Paris RER Luxembourg Métro Notre-Dame-des-Champs
La Birmanie est le pays qui compte le plus d’enfants soldats au monde. En 2002, on estimait à près de 70 000 le nombre d’enfants sur les 350 000 soldats que compte l’armée birmane, soit près de 20% de ses effectifs. Ces enfants, bien souvent très jeunes, sont kidnappés et enrôlés de force dans l’armée sous peine d’emprisonnement et d’actes de torture.
Après une période d’entraînement dans des camps spécialement prévus à cet effet, la junte militaire les contraint à commettre des actes de torture et de violences extrêmement graves à l’encontre des populations civiles et notamment à l’égard de toutes personnes présumées appartenir à des mouvements militaires d’opposition.
Malgré plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité, la Birmanie, partie à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, continue à violer l’interdiction qui y est consacrée d’enrôler dans ses forces armées des mineurs n’ayant pas atteint l’âge de 15 ans.
Participants : Jean-Claude Alt de la Commission enfants d’Amnesty International ; un représentant de l’Organisation internationale du travail (sous réserve) ; André Lokisso, directeur de l’association Aide à l’intégration des enfants démobilisés.
MERCREDI 30 MAI
20h30 : Soirée : « droits de l’homme bafoués en Birmanie- populations déplacées et camps de réfugiés » à l’Eglise Saint Hippolyte, salle 27, 27, avenue de Choisy 75013 Paris
La mauvaise gestion économique du pays combinée aux persécutions politiques et ethniques a donné lieu à un des plus importants flux migratoires en Asie du Sud-Est. 630 000 personnes auraient été forcées au déplacement à l’intérieur du pays, alors qu’on estime qu’il y aurait 453 000 réfugiés birmans en Thaïlande, 150 000 au Bangladesh, 60 000 en Inde et 25 000 en Malaisie. A ceux-ci s’ajoutent des millions de birmans non répertoriés vivant en Thaïlande, un nombre inconnu de birmans ayant fui vers la Chine et un nombre moindre de réfugiés établis eu Japon et en Corée du Sud.
Participants : Claude Delachet-Guillon, auteure du livre « Birmanie, côté femmes » et animatrice du Comité de soutien européen aux femmes et enfants de Birmanie (COSEFEB) ; Claude Bardes, du Comité Catholique contre la Faim et le Développement (CCFD) ; Frédéric Debomy, coordinateur d’Info Birmanie.