Alors que les élections hong-kongaises sont sous l’influence du Parti Communiste Chinois, Taïwan fait preuve d’indépendance électorale et politique vis-à-vis de Pékin.
Siège historique de la République de Chine, cet ancien territoire japonais a vu croître un sentiment d’identité taïwanaise en marge du pouvoir central.
Sa démocratisation, initiée par le Kuomintang nationaliste et poursuivie par le Parti Démocrate Progressiste, s’est accompagnée d’un développement économique qui lui garantit aujourd’hui une indépendance de fait.
D’où provient l’indépendance politique de Taïwan vis-à-vis de la Chine continentale ?
Comment les scrutins taïwanais échappent-ils aux pressions diplomatiques de Pékin ?
Et quelles solidarités se nouent entre les bastions démocratiques de Taipei et Hong Kong ?
Barthélémy Courmont : Depuis 1996, on observe une rupture de plus en plus prononcée entre la société chinoise restée dans le régime autoritaire et la société taïwanaise, qui n’est plus simplement une autre Chine mais une société qui a su mettre en avant des institutions démocratiques tout en se taïwanisant.
Barthélémy Courmont est directeur de recherche à l’IRIS et maître de conférences à l’Université catholique de Lille.
POUR ECOUTER (à partir de 39:44)
https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/hong-kong-l-abstention-peut-elle-sauver-la-democratie