La mise au pas voulue par la Chine se poursuit dans le territoire de moins en moins autonome de Hong Kong.
Cette fois, Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif local adoubée par Pékin, s’en est pris, ce mardi 6 juillet, aux « idéologies » qui menacent la sécurité nationale. Les adolescents, ces dangereux libres penseurs ouverts sur le monde et abonnés aux réseaux sociaux, seraient « exposés à de mauvaises idées ».
Ceux qui violent la loi doivent être dénoncés
Carrie Lam a donc exhorté parents, enseignants et même les chefs religieux à surveiller le comportement de leurs cadets.
Aucune « idée illégale » ne doit « filtrer jusqu’au public via l’éducation, la télévision, les arts et la culture ». Et tous ceux qui violent la loi doivent être dénoncés, prévient-elle. Carrie Lam a critiqué l’hommage, relayé sur les réseaux sociaux, à l’homme de 50 ans qui a tué un policier avant de se suicider le 1er juillet, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, en 1997.
En l’espace d’un an, le paysage politique et judiciaire de Hong Kong a radicalement changé. La loi sur la « sécurité nationale » punit désormais sévèrement toutes les activités assimilées à de la subversion. Plus de soixante personnes ont été inculpées sous couvert de cette législation.
En juin, le dernier journal pro démocratie Apple Daily a dû cesser sa publication, sous la pression des autorités. Son patron Jimmy Lai et deux autres dirigeants sont derrière les barreaux.
Après la presse, la jeunesse
Après la presse bâillonnée, la jeunesse censurée. Pour le pouvoir chinois, la reprise en main du territoire passe par là, d’autant que les jeunes Hongkongais ont été les fers de lance des mouvements de contestation des dernières années.