Nous apprenons que le ministère de l’Intérieur algérien a engagé, auprès du Conseil d’Etat, des poursuites judiciaires en référé pour la suspension provisoire du Parti socialiste des Travailleurs (PST), de ses activités, y compris la fermeture de ses locaux. Cette démarche s’inscrit dans contexte marqué par une répression croissante des mobilisations populaires, ainsi que les débuts d’une campagne législative illégitime (12 juin 2021) initiée sous le contrôle étroit du pouvoir, à laquelle le PST et bien d’autres mouvements se sont refusés à participer. Une autre mascarade électorale s’annonce : le présidentielle de décembre 2020. La procédure est expéditive et peut être suivie d’effet à tout moment. Elle manifeste la volonté du régime de faire taire les oppositions politiques et sociales – une négation des droits démocratiques les plus fondamentaux.
La répression frappe large : activistes des mobilisations populaires, du Hirak, syndicalistes, militant.es des mouvements associatifs ou politiques, journalistes… Un terme doit définitif être mis à cette répression, les détenu.es libéré.es, le droit à l’opposition, à la dissidence, respecté.
Le 23 mai 2021
Pierre Rousset
Europe solidaire sans frontières (ESSF), France