Au moment où le droit à l’avortement est en discussion au Congrès, et que les femmes ont installé un campement devant la Chambre des députés, des individus ont distribué le 18 avril dernier des bonbons empoisonnés qui ont conduit plusieurs féministes et journalistes à l’hôpital, dans un état grave. Deux jours plus tard, la police a attaqué très violemment le camp, afin de le déloger.
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Une mobilisation qui monte en puissance
Cet attentat intervient une semaine avant l’ouverture d’un débat au Congrès national au sujet d’amendements déposés pour autoriser l’avortement dans certains cas : viol ou inceste, malformation incompatible avec la vie de l’enfant ou risque pour la vie de la mère. Aujourd’hui, l’avortement est strictement interdit, selon la loi régie par un Code pénal réactionnaire datant de 1886. Si les féministes sont visées par ces attaques, notamment de la part de la police, c’est parce que leur mobilisation gagne de la force et le soutien de larges pans de la population. Le président Luis Abinader essaye de canaliser cette mobilisation en avançant l’idée d’un référendum.
Il n’appartient qu’à chaque femme de décider si et quand elle veut un enfant. En niant ce droit, en allant jusqu’à l’empoisonnement et aux agressions violentes, et par leurs manœuvres politiques, la droite, les Églises et le pouvoir politique ne font que dégrader les conditions de vie des femmes, notamment des travailleuses, qui sont les premières à être les victimes des avortements clandestins.
Soutien total à la lutte des femmes dominicaines !
Avortement libre et gratuit pour toutes, en République dominicaine comme ailleurs !
Correspondant.e.s