Lee Cheuk-yan, le secrétaire général de la centrale syndicale HKCTU et huit autres opposant-es connu-es viennent d’être inculpés. Ils/elles peuvent écoper de peines allant jusqu’à cinq ans de prison. Le « crime » qui leur est reproché est d’avoir appelé en août 2019 à une manifestation à laquelle avait participé environ un quart de la population.
Deux autres syndicalistes sont en détention provisoire depuis le 28 février :
– Carol Ng, présidente de HKCTU,
– Winnie Yu, présidente du syndicat HAEA de l’hospitalisation publique.
Elles font partie d’une « charrette » de 47 opposant-es de premier plan accusé-es de « complot en vue de commettre un acte de subversion ». Les peines pouvant être prononcées peuvent aller jusqu’à la prison à vie.
Tout cela pour avoir organisé des « primaires » au sein de l’opposition en vue des élections législatives initialement prévues le 6 septembre 2020.
Le pouvoir avait finalement reporté ces législatives au dernier moment. Il craignait en effet de les perdre, comme cela avait été le cas pour les élections locales de novembre 2019 où l’opposition avait raflé 86 % des sièges.
Ces poursuites font partie d’une vaste chasse aux sorcières incluant plus de 2 300 inculpations.
Simultanément, la liberté d’expression, et de manifestation est remise en cause.
Le droit de s’exprimer dans les urnes également : le pouvoir chinois a notamment annoncé le 30 mars que le pourcentage de parlementaires hongkongais-es élu.es au suffrage universel passerait de 57 % à 22 %. La plupart des autres sièges seront dans les faits réservés aux partisans du pouvoir.
L’Union syndicale Solidaires apporte son entière solidarité aux victimes de la répression.
Elle exige l’arrêt des poursuites, ainsi que la libération des personnes emprisonné-es.
Paris, le 2 avril 2021