À l’occasion de cette journée internationale, nous devons porter la voix de celles qui se battent, au péril de leur vie.
Deux journées de la femme sont célébrées en Iran : le 16 décembre, jour de la naissance de Fatemeh, la fille du prophète, organisée par le gouvernement, tandis que les militantes des droits des femmes célèbrent la journée internationale des droits de la femme le 8 mars.
Le 8 mars 1979, des dizaines de milliers de femmes sont descendues dans la rue pour revendiquer leurs droits et libertés. Après avoir massivement participé au soulèvement, elles exprimaient ainsi leur refus d’être parmi les premières cibles de la contre-révolution organisée sous la houlette de l’ayatollah Khomeiny.
Les discriminations contre les femmes sont contraires aux conventions des Nations Unies relatives aux droits humains.
Le Conseil des Gardiens de la révolution a rejeté en 2003 deux projets de loi prévoyant l’adhésion à la Convention sur l’élimination des discriminations contre les femmes et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels.
La pression sur le gouvernement, faite par la société iranienne, a fait progresser le projet de loi adopté le 3 janvier 2021 intitulé « Protection, dignité et sécurité des femmes contre la violence ». Ce projet de loi n’est pas conforme aux normes internationales, ne traitant pas tous les aspects des violences auxquelles les femmes sont confrontées, entre autres le mariage des enfants et le viol conjugal.
Néanmoins, il marquerait une avancée et pourrait servir de point de départ vers une pénalisation des violences faites aux femmes, reste à le faire adopter par le parlement conservateur.
Le Code pénal de la République islamique d’Iran structure la condition des femmes. Comprenant des châtiments corporels extrêmement violents, il permet au pouvoir politique d’encourager la violence contre les femmes quand il ne leur ôte pas la vie. Les normes étatiques patriarcales, exercent un contrôle sur le corps des femmes, les rendant suspectes par nature, coupables de leur féminité.
Le combat des femmes citées ci-après, relatent la violence de ce régime phallocrate.
– Asaman Aryani, condamnée à plusieurs reprises pour avoir défendu ses droits.
En août 2018 elle est arrêtée lors d’une manifestation à Téhéran avec d’autres militant.es, puis plus récemment, le 8 mars 2019, alors qu’elle et sa mère, à bord du métro de Téhéran, à visages découvert, ont distribué des fleurs, pour militer contre l’obligation de porter le voile en prononçant le slogan « moi sans le hijab, et toi avec le hijab ».
Elles ont chacune été condamnées à 16 ans de prison. Leurs peines ont été réduites à 9 ans suite à de nombreuses mobilisations internationales, ainsi qu’à la virulence de la vidéo diffusée largement sur les réseaux sociaux.
Selon l’organisation Nobel Women’s Initiative, Yasaman a été confrontée à des « conditions cauchemardesques en prison... elle a été gardée à l’isolement, on lui a refusé les appels de sa famille, et on l’a menacée d’arrêter d’autres membres de sa famille si elle ne se rétractait pas devant la caméra et exprimait ses regrets ».
– Golrokh Ebrahimi Iraee, écrivaine et défenseure des droits, militante contre la pratique de la lapidation en Iran.
En octobre 2016, Golrokh débute une peine de 6 ans de prison, suite à la découverte lors de la perquisition de son domicile, d’une publication critiquant la lapidation.
Elle est en prison depuis janvier 2017, dans des conditions insoutenables. Durant les interrogatoires, ses yeux sont bandés et elle reçoit des menaces de mort. Iraee est également contrainte d’entendre les gardes donner des coups de pieds et étrangler son mari dans la cellule voisine.
– Reyhaneh Jabbari, une jeune décoratrice de 20 ans arrêtée pour le meurtre d’un ancien agent de renseignement qui l’a agressée sexuellement.
Reconnue coupable de l’avoir poignardé à mort, elle est exécutée par pendaison le 25 octobre 2014. De nombreuses correspondances écrites depuis sa cellule, relatent ses conditions carcérales et son engagement. Concernant son procès, elle expliquera : « Je n’ai pas versé une larme. Je n’ai pas supplié. Je n’ai pas pleuré toutes les larmes de mon corps, car je faisais confiance à la loi. Mais j’ai été accusée d’être indifférente au crime. »
– Zahra Ismaili subissait des violences domestiques. Elle a assassiné son mari en état de légitime défense.
Son mari, un haut fonctionnaire du renseignement, la battait fréquemment.
Elle a été condamnée à mort. Le 17 février 2021, en assistant à la pendaison de 16 hommes avant elle, cette dernière a succombé à une attaque cérébrale. Elle était déjà morte quand ils l’ont emmenée à la potence.
Il n’y a pas d’avenir pour la démocratie en Iran sans une véritable et complète émancipation des femmes.
Sororité avec les femmes iraniennes !
بیانیه سندیکای فرانسوی سولیدر (همبستگی) به مناسبت ۸ مارس روز جهانی زن
وضعیت زنان در ایران
به مناسبت روز جهانی مبارزه برای حقوق زنان، رفقای همبستگی سوسیالیستی با کارگران در ایران ((SSTI ، عضو « شبکه سندیکایی جهانی همبستگی و مبارزه »، نکات زیر در مورد وضعیت زنان در ایران را به اطلاع می رسانند.
در این روز جهانی، ما موظفیم که بلندگوی کسانی باشیم که می رزمند و جان خود را به خطر می اندازند.
در ایران دو روز زن برگزار می شود : 16 دسامبر، روز تولد فاطمه، دختر پیامبر، که توسط حکومت سازمان داده می شود، در حالی که فعالان حقوق زنان 8 مارس روز جهانی زن را جشن می گیرند.
در 8 مارس 1979، ده ها هزار زن برای حقوق و آزادی های خود به خیابان ها ریختند. آن ها پس از مشارکت گسترده در قیام، با شرکت در تظاهرات در این روز، مخالفت خود با رژیم ضدانقلاب سازمان یافته به رهبری آیت الله خمینی، که زنان از اولین اهداف سرکوب آن بودند، ابراز داشتند.
تبعیض علیه زنان مغایر با کنوانسیون حقوق بشر سازمان ملل است.
در سال 2003 دو لایحه برای الحاق ایران به کنوانسیون « منع تبعیض علیه زنان » و کنوانسیون « منع شکنجه و سایر مجازات های بیرحمانه »، توسط شورای نگهبان انقلاب رد می شوند.
در اثر فشارهای جامعه بر رژیم، حکومت لایحه ای با عنوان « تأمین امنیت زنان در برابر خشونت » در ۳ ژانویه 2021 تصویب می کند. این لایحه به مراتب پائین تر از استانداردهای بین المللی است، زیرا به همه جنبه های خشونت زنان نمی پردازد، از جمله ازدواج کودکان و تجاوز جنسی مرد نسبت به همسرش.
با این وجود، این یک گام به جلو است و می تواند نقطه شروعی باشد برای برقراری مجازات در مورد خشونت علیه زنان، و تازه این لایحه باید به تصویب پارلمان محافظه کار هم برسد.
در ایران این قانون تعزیرات جمهوری اسلامی است که وضعیت زنان را تنظیم می کند. این قوانین، که شامل مجازات های بدنی بسیار خشن است، به قدرت سیاسی اجازه می دهد که تا خشونت علیه زنان را تشویق کند، حتی تا مرحله جان باختن آن ها. معیارهای این دولت مردسالار بر بدن زنان كنترل اِعمال می كنند و زنان را به خاطر زن بودن شان ذاتاً مظنون و مقصر مفروض می پندارد.
مبارزه زنانی که در زیر بازگو می شوند، خشونت این رژیم مردسالار زن ستز را بازگو می کنند :
یاسمین آریانی، چندین بار به جرم دفاع از حقوق خود محکوم شد.
در اوت 2018، او در طی تظاهراتی در تهران همراه با سایر فعالان دستگیر شد. در 8 مارس 2019، هنگامی که او و مادرش در داخل مترو تهران، بدون حجاب، و علیه حجاب اجباری در بین مسافرین مثرو گل توزیع می کردند و شعار « من بی حجاب، و تو با حجاب » سر می دادند، بار دیگر دستگیر شدند.
آن ها هر كدام به 16 سال زندان محكوم شدند. در پی بسیج های بین المللی و هم چنین پحش گسترده ویدئویی در شبکه های اجتماعی، محکومیت آن ها به 9 سال کاهش می یابد.
طبق گزارش سازمان « ابتکار عمل زنان نوبل »، یاسمین « در زندان در شرایط وحشتناکی به سر می برد... او در سلول انفرادی محبوس بوده، خانواده اش حق تماس با او را نداشته و او را تهدید کرده اند که چنان چه در برابر دوربین فیلمبرداری از کرده خود اظهار ندامت نکتد، سایر اعضای خانواده اش را نیز دستگیر خواهند کرد ».
گلرخ ابراهیمی ایرایی، نویسنده و مدافع حقوق، فعال علیه مجازات سنگسار در ایران.
در اکتبر 2016، به دنبال کشف یک جزوه انتقادی در باره سنگسار، به هنگام بازرسی خانه اش، به ۶ سال زندان محکوم می شود.
او از ژانویه 2017 در زندان به سر می برد. شرایط زندان غیرقابل تحمل است. در هنگام بازجویی با چشم بند، تهدید به مرگ می شود. او هم چنین مجبور به شنیدن لگد زدن نگهبانان به شوهرش و فریادهای ناشی خفه کردن او در سلول مجاور می شود.
ریحانه جباری، یک دکوراتور 20 ساله، متهم به قتل یک مأمور سابق امنیت که به او تجاوز جنسی کرده بود
در 25 اکتبر 2014 ، وی را به جرم کشتن متجاوز با چاقو، مجرم شناخته و اعدام کردند. در مکاتبات متعددی که از درون سلول زندان داشته، شرایط زندان و تعدش را بازگو می کند. وی درباره محاکمه خود می نویسد : « التماس نکردم، من حتی یک قطره اشک هم نریرختم، زیرا به قانون اعتماد کردم. اما من به بی تفاوتی نسبت به جنایت متهم شدم. »
زهرا اسماعیلی از خشونت خانگی رنج می برد. وی برای دفاع از خود شوهرش را به قتل می رساند.
شوهرش، یک مقام ارشد امنیتی، مرتباً او را کتک می زد. زهرا به اعدام محکوم شد. در 17 فوریه 2021، در حالی که شاهد به دار آویختن 16 مرد قبل از خودش بود، سکته مغزی می کند و می میرد. جسد بی جان او را دار می زنند.
بدون رهایی واقعی و کامل زنان، هیچ آینده ای برای دموکراسی در ایران وجود ندارد.
همبستگی با زنان ایران !