Je vous dirais que le message de ces gens ce soir, c’est que la résistance est possible à l’égard du fatalisme et qu’il n’est pas vrai que l’injustice est une loi naturelle, tout ça peut être changé.- Pierre Duchesne
Le 3 février 2006, au Téléjournal, le journaliste Pierre Duchesne assiste au congrès de fondation de Québec solidaire.
Neuf séances de négociations furent nécessaires pour arriver à la fusion entre l’UFP et Option citoyenne.
L’Union de forces progressistes voit le jour en juin 2002 et était représentée par Amir Khadir. Option citoyenne est un mouvement politique créé par Françoise David en mai 2004.
Pour les membres de l’UFP, il était important qu’Option citoyenne présente une position ferme sur la question nationale avant de procéder à une union.
La nouvelle formation de gauche se veut souverainiste, altermondialiste, écologiste, féministe et égalitaire. Elle souhaite attirer des citoyens désillusionnés par la politique.
Le 4 février 2006, 1000 délégués sont réunis à Montréal pour adopter la déclaration de principes définissant les grandes orientations de la formation et pour choisir le nom du nouveau parti.

Le journaliste Vincent Maisonneuve assiste à la rencontre des délégués pour le compte du Téléjournal.
Le nom Québec solidaire est inspiré du nom du manifeste Pour un Québec solidaire écrit en réponse au manifeste Pour un Québec lucide. Signé par l’ancien premier ministre Lucien Bouchard et 12 personnalités le 19 octobre 2005, Pour un Québec lucide en appelait, entre autres, à une plus grande ouverture au secteur privé et au dégel des frais de scolarité.
Ce nom, il exprime vraiment ce qu’on est, il exprime vraiment qui on est et j’espère que tout le monde au Québec nous appellera les solidaires.- Françoise David
Contrairement aux autres partis politiques qui n’ont qu’un chef, Québec solidaire demeure une formation politique bicéphale avec deux porte-parole : Françoise David et Amir Khadir.
Le parti créera un malaise dans le camp souverainiste dès sa création, comme nous l’explique le journaliste Pierre Duchesne dans ce reportage présenté le 5 mai 2006 au Téléjournal.

Monique Richard, la présidente du Parti québécois de l’époque, qualifie les membres de Québec solidaire de gérants d’estrade. Gérald Larose, alors président du Conseil de la souveraineté, pourtant sympathique à la gauche, invite les souverainistes à voter stratégiquement en donnant leur appui au PQ.
Je pense que la meilleure stratégie à long terme, c’est de voter pour ses idées.- Amir Khadir
Le 23 mars 2007 au Téléjournal, Bernard Derome rencontre Françoise David, alors en campagne électorale à la veille de l’élection provinciale, près d’un an après la formation du nouveau parti.

L’ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec parle de son rôle de femme politique.
Bernard Derome questionne Françoise David sur le cadre financier de son parti qui est de 6 milliards, le plus élevé de tous les partis.
Pour réaliser ses promesses, QS compte prendre l’argent dans les poches des grandes entreprises en augmentant leurs impôts. Le parti souhaite également nationaliser l’énergie éolienne et créer Pharma-Québec qui, soutient-il, permettrait au gouvernement d’épargner un milliard de dollars sur le coût des médicaments par an.
Québec solidaire souhaite s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités croissantes dans notre société.
Depuis sa fondation en 2006, Québec solidaire est passé de 4000 à 20 000 membres. Amir Khadir, candidat de QS dans Mercier, sera le premier député solidaire à obtenir un siège à l’Assemblée nationale en 2008.
QS absorbera le parti souverainiste Option nationale en 2017.
Le parti compte aujourd’hui 10 députés élus et forme le deuxième groupe d’opposition.
Radio-Canada
Click here to subscribe to ESSF newsletters in English and or French. You will receive one email every Monday containing links to all articles published in the last 7 days.