Trump a dit à Woodward que, dès le début, il savait que le virus était très contagieux et plus mortel que la grippe, et admis qu’il n’a pas dit la vérité au peuple américain parce qu’« il ne voulait pas créer de panique ». H. Holden Thorp, rédacteur en chef de la revue Science, a déclaré : « Alors qu’il minimisait le virus auprès du public, Trump n’était pas égaré ou mal informé : il a menti catégoriquement, à plusieurs reprises, sur des questions scientifiques au peuple américain. Ces mensonges ont démoralisé la communauté scientifique et coûté d’innombrables vies aux États-Unis. »
Aujourd’hui, Trump continue de prétendre que le virus est sous contrôle, bien qu’environ 1 200 personnes meurent chaque jour. Les États-Unis comptent désormais près de sept millions de cas confirmés et 200 000 décès du coronavirus.
Incendies et fake news
Trump a également été éclaboussé par des informations selon lesquelles il a qualifié les soldats américains qui ont combattu dans diverses guerres de « crétins » et de « perdants ». Il a également traité les officiers supérieurs de l’armée américaine de « profiteurs de guerre » qui ont entraîné le pays dans des guerres inutiles. Plusieurs anciens chefs militaires ont critiqué Trump pour ces deux déclarations. De manière notable, les sondages montrent que le cœur des partisans de Trump – environ 40 % des électeurs – n’ont été émus ni par sa gestion du coronavirus ni par ses remarques sur l’armée. Les électeurs indépendants, cependant, pourraient se détourner de Trump.
Les incendies en Californie, en Oregon et à Washington, résultat des températures élevées et des vents puissants causés par le changement climatique, ont dévasté au cours des trois dernières semaines plus de deux millions d’hectares, une superficie presque égale à celle de la Sicile. Q-Anon, le groupe conspirationniste qui prétend que « les pédophiles contrôlent l’État profond » en Amérique et qui soutient Trump, a imputé les incendies aux « pyromanes de Black Lives Matter et aux antifas ». Cette affirmation s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux, amenant certaines personnes à s’armer et à interférer avec les interventions d’urgence, de sorte que les services d’incendie et de police et le FBI ont dû réfuter les rumeurs malveillantes.
Trump, qui nie le changement climatique et a interdit aux agences gouvernementales d’en discuter, a d’abord ignoré les incendies, bien qu’il prévoie maintenant un voyage en Californie où le gouverneur (qui est membre au Parti démocrate) Gavin Newsome a attribué les incendies au changement climatique.
Manœuvres électorales
Les Républicains font tout pour empêcher les Démocrates de gagner les élections, en adoptant des lois au niveau des États créant des règles qui, pour une raison ou une autre, retirent des électeurs noirs, pauvres ou étudiants des listes d’électeurs. Sous prétexte du déficit de la poste, Trump et le nouveau directeur général de la poste, Louis DeJoy, ont également veillé à la suppression des machines postales et de boîtes aux lettres au coin des rues, et ont réduit les heures de travail des postiers, le tout pour empêcher le vote par correspondance.
Le jour du scrutin, comme cela s’est produit dans le passé, les Républicains utiliseront les appels automatisés, les médias sociaux et les tracts pour diffuser de la désinformation et semer la confusion chez les électeurEs.
Il y a d’autres candidats que Trump et Biden. Trump et les Républicains soutiennent la campagne présidentielle du chanteur de rap noir Kanye West, en espérant qu’il enlèvera des votes noirs à Biden.
Howie Hawkins, socialiste et candidat du Parti vert, reste marginal dans une élection où voter pour lui pourrait favoriser la réélection de Trump.
Les Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) et le reste de la gauche s’opposent à Trump, mais restent divisés sur l’élection entre ceux, la majorité, qui voteront pour Biden, ceux qui voteront pour Hawkins et ceux enfin qui n’iront pas voter.
Dan La Botz