CERAMBYCIDAE – cérambycidés
L’obérée ocellée Oberea oculata
Taille : corps 15-20 mm
Période : adultes visibles de mai à août (selon les conditions locales).
Les larves rongent les jeunes pousses de saule.
L’obérée ocellée, Oberea oculata, Montreuil ville, 13 juin 2020. Photo Catherine Goin.
Capricorne à étuis dentelés Pogonocherus hispidus
Attention : une autre espèce se nomme Pogonocherus hispidulus, ce qui prète à confusion.
Taille : 4-6 mm.
Période : avril-octobre
En sous-bois un petit coléoptère xylophage. C’est la première observation au parc, à ma connaissance. Cette espèce n’est pas considérée comme rare mais sa petite taille le fait passer inaperçu [André Lantz].
Capricorne à étuis dentelés, Pogonocherus hispidus, parc des Beaumonts, 30 avril 2019. Cliché André Lantz.
L’Aiguille marbrée Agapanthia villosoviridescens
Synonymes : l’Agapanthie à pilosité verdâtre ou Saperde à pilosité verdâtre
Taille : 10-22 mm
Période : mai-septembre
Sur plantes basses à tiges creuses en milieu ouvert.
Commune en Ile-de-France.
Antennes : plus longues que le corps, troisième article sans touffe de poils à son extrémité, base des articles grise.
Elytres : couverts d’une pubescence jaune irrégulière.
Aiguille marbrée, Agapanthia villosoviridescens, parc des Beaumonts, 15 juin 2018. Clichés Pierre Rousset.
La Lepture fauve Stictoleptura fulva
Synonyme : lepture sauvage
Taille : 9,5-15 mm
Période d’observation : Mai à août, avec un pic en juillet.
Aire de répartition : Europe tempérée du Royaume-Uni à la Russie.
Habitat : Espèce commune et généraliste : forêts feuillues, bocages, matorrals, parcs, friches ; généralement observée dans les zones ouvertes fleuries (on le trouve de préférence sur les ombellifères et fleurs composées.)
Adulte floricole (il butine les fleurs).
Lepture de taille moyenne, de stature assez large. Corps de forme allongée. Le thorax (pronotum) globuleux, aux angles postérieurs arrondis, ainsi que la tête, les pattes (fémur et tibia) et les antennes sont noirs. Les antennes n’atteignant pas l’apex (l’extrémité) des élytres. Les élytres sont marron clair (brun fauve, jaunes) avec l’extrémité noire et tronquée ; leur bord latéral est plus clair. Bandes transversales claires sur la face ventrale. Faible dimorphisme sexuel : la femelle a une stature plus large ; le mâle a des tibias légèrement arqués [1].
Note : sur photo, la longueur relative des antennes n’est pas toujours facile à évaluer du fait des angles de vue.
Lepture fauve, Stictoleptura fulva, parc des Beaumonts, 17 juillet 2014. Cliché Pierre Rousset
Lepture fauve, Stictoleptura fulva, parc des Beaumonts, 3 juillet 2020. Clichés Pierre Rousset
Lepture fauve, Stictoleptura fulva, parc des Beaumonts, 20 juin 2021. Clichés Pierre Rousset
La Lepture tachetée Rutpela maculata
Synonyme : la lepture cycliste
Taille : 13-20 mm
Période d’observation (adulte) : mai-septembre, avec un pic d’abondance en juin.
Aire de répartition : très large répartition paléarctique. Commune à très commune partout en France métropolitaine.
Adultes diurnes et floricoles
Habitat : Espèce des milieux arborés à très large amplitude (généraliste) : forêts, bocages, garrigues, grands parcs urbains boisés etc. . Observés sur de nombreuses fleurs de plantes herbacées (ombelles, astéracés notamment) et ligneuses (cistes, ronce, aubépine etc.) ; également attirés par les substances sucrées ; régulièrement attiré par les pièges aériens à appâts fermentés. Souvent observé sur les fleurs le long des allées forestières.
Description : Elytres jaune paille. Pattes jaunes avec des parties noires. Antennes annelées. Tibias postérieurs du mâle incurvés. Il existe de nombreuses variations des macules/bandes sombres élytrales. Détermination : simple.
Espèces proches : Peut éventuellement être confondu avec Strangalia attenuata, qui est plus étroite et dont les antennes ne sont pas annelées. Les autres grands Leptures ont généralement des bandes transversales continues sur les élytres (Leptura quadrifasciata, L. aurulenta...) ou une stature plus courte (Pachytodes...) [2].
Lepture tachetée, Rutpela maculata, parc des Beaumonts, 1er juillet 2022. Clichés Pierre Rousset
CHRYSOMELIDAE – chrysomélidés
Le Petit crache sang Timarcha goettingensis
Synonymes : Chrysomèle de Barbara, Petit Timarche
Taille : 6,5-13 mm ; 10-11 mm pour le mâle, 11-13 mm pour la femelle.
Période d’observation : mars-octobre.
Aire de répartition : Presque toute la France. Toute l’Europe moyenne de l’ouest de la France à la Crimée.
Habitats : milieux ouverts sur Galium et Plantago.
Les guides généraux ne présentent généralement que le Grand Crache sang, Timarcha tenebricosa, ce qui prête à confusion. Or, il est plus rare en France que T. goettingensis qui est commun...
Corps aux formes très arrondies. Couleur noire ou bleu-noir (reflets bleuâtres, violacés ou bronzés), souvent avec des relets métalliques.
Antennes courtes n’atteignant pas le milieu des élytres. Tous les articles des antennes sont allongés. Elytres à la surface généralement bosselée (chagrinée [3]), densément et fortement ponctué. Pattes larges très dilatées chez le mâle. Pronotum en courbe régulière sur toute sa longeur, mais non sinués avant la base (angles antérieurs saillants). Tous ses côtés sont rebordés.
Petit crache sang, Timarcha goettingensis, femelle, parc des Beaumonts, 1er mai 2019. Clichés Pierre Rousset.
Le clytre à quatre points Clytra quadripunctata
Période de vol : avril-juin
A vérifier qu’il n’y a pas confusion entre cette espèce et la suivante.
Le clytre des saules Clytra laeviuscula
Synonyme : Le clytre à grandes taches, la clytre lustrée
Période de vol : juin-juillet
Le clytre des saules, Clytra laeviuscula, parc des Beaumonts, 9 juillet 2015. Clichés Pierre Rousset
Les tâches sur le tiers postérieur des élytres sont de forme horizontale, plus large que chez le clytre à 4 points. Le pronotum noir (première partie du thorax) est d’un noir plus brillant avec très peu de points blancs.
Le clytre des saules, Clytra laeviuscula, parc des Beaumonts, 3 juin 2018. Clichés Pierre Rousset
Le clytre des saules, Clytra laeviuscula, parc des Beaumonts, 20 juin 2021. Clichés Pierre Rousset
Le clytre à deux points Cryptocephalus bipunctatus
Synonyme : Cagoule coccinelle
Période de vol : mai-juillet
La Galéruque de l’orme Xanthogaleruca luteola
Taille : L’imago (adulte) mesure 5,5 à 7mm de long.
D’origine européenne, on trouve la galéruque de l’orme notamment au Portugal, Espagne, France, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, ... mais aussi en Amérique du Nord.
Xanthogaleruca luteola attaque toutes les essences d’orme et notamment Ulmus campestris.
Adulte : de couleur jaunâtre à gris olive avec une fine strie noire à la base des élytres et une large bande noire humérale. Une tache brune est visible à la base et entre les antennes, et trois autres sur le pronotum.
Les larves :possèdent trois paires de pattes, mesurent environ 12mm de long. Elles sont assez étroites, avec une tête noir-brillant, un corps gris-jaune avec des taches brunes sur chaque segment et de nombreuses soies.
Quelques adultes de cette chrysomèle ont été observés ce printemps 2019 au parc des Beaumonts. L’espèce a aussi été notée par mon collègue Axel à Rosny-sous-bois. Cette Galéruque, dont l’imago est assez allongé est reconnaissable à sa coloration jaunâtre sur les élytres [André Lantz].
Adulte de galéruque de l’orme sur une feuille qu’il a attaquée (trous ovales).
La Galéruque de l’orme, Xanthogaleruca luteola, parc des Beaumonts, 30 avril 2019. Cliché André Lantz.
L’altise des crucifères Phyllotreta nemorum ou espèces similaires. Pas de photo disponible.
CURCULIONIDAE – charançons
La super-famille des charançons (Curculionidae) comprend de très nombreuses espèces (1526 en France) qui souvent se ressemblent beaucoup. L’identitification sur photo est délicate, voire impossible. C’est la famille la plus nombreuse des coléoptères.
Le baladin des noisettes Curculio nucumou espèces similaires. Pas de photo disponible.
Apion des roses trémières Rhopalapion longirostre ou autre petits charançons au long rostre, au corps noir et aux pattes jaunes. Bien que largement répandue, cette espèce n’a été découverte en France qu’en 1982. Depuis, elle s’est répandue dans tout l’Hexagone. Pas de photo disponible.
Charançon de l’ortie Phyllobius pomaceus
Synonymes : P. urticae (ancien nom)
Taille : 7 à 8 mm (de taille moyenne pour un charançon).
Habitat : inféodé aux orties
Aire de répartition : Europe centrale et du Nord (Scandinavie), jusqu’en Sibérie
Statut : abondant
Se nourrit surtout de feuilles d’orties, mais aussi de diverses plantes.
Caractérisé par la couleur verte de l’ensemble de son corps : de la tête au pronotum, jusqu’aux élytres et aux pattes. Ce charançon a le corps recouvert de squamules vertes qui lui permettent de se camoufler sur les feuilles. Les individus âgés ont tendance à perdre leurs petites écailles irisées et deviennent plus sombres.
Coloration d’ensemble : normalement bleu-vert (turquoise) avec des reflets métalliques, mais nénmoins de couleur variable. Certains individus sont plus dorés. Les imagos (adultes) âgés qui ont perdu leurs squamules [4] (écailles) deviennent foncés, voire noirs. En effet, la coloration verte est due à des petites écailles qui recouvrent la cuticule (couche externe), cette dernière étant noire
Forme, allure : Les squamules (vues à la loupe) sont ovales. Les yeux sont proéminents. Le rostre, caractéristique des charençons est court et assez large. Les fémurs présentent une dent, particulièrement nette aux pattes antérieures. Les scrobes (sillons où se loge la base des antennes) sont étroits et peu visibles, cela le différencie les Phyllobius des Polydrusus. Les antennes sont longues et le deuxième article du funicule antennaire est plus long et plus fin que le premier. Le pronotum a les bords convexes, la partie la plus large étant située au milieu. Les tibias sont noirs (mais recouverts d’écailles) ce qui distingue P.pomaceus de P.pyri chez lequel ils sont orangés.
Le Charançon de l’ortie, Phyllobius pomaceus, parc des Beaumonts, 10 mai 2017. Cliché Pierre Rousset
Charençon poudré Lixus iridis
Synonymes : l’Agapanthie à pilosité verdâtre, Saperde à pilosité verdâtre, Lixe des ombellifères
Taille : 12-17 mm sans le rostre
Période : mai à septembre. La larve se développe dans les tiges des ombellifères. La ponte a lieu en juin, l’éclosion en août.
Répartition : présent dans toute l’Europe. France entière, mais plus rare dans le nord, l’est et l’ouest.
Habitat : lieux riches en ombellifères, en particulier les prairies humides et les marais.
Assez grande taille. Coloration gris jaune. Corps allongé et recouvert d’une courte pubescence grise, jaune. Le prothorax présente 3 bandes longitudinales foncées mais peu contrastées. Antennes fines, insérées au niveau du tiers supérieur du rostre. Le rostre est cylindrique, faiblement arqué, avec une carène médiane visible en arrière. Ce rostre est aussi long que le prothorax. Les pattes sont fines, avec des fémurs peu épaissis.
Les individus âgés apparaissent plus sombres.
Charençon poudré, Lixus iridis, parc des Beaumonts, 27 avril 2011. Cliché Roland Paul
Charençon poudré, Lixus iridis, parc des Beaumonts, 4 octobre 2022. Cliché Pierre Rousset
Une Sitone Sitona spe.
Il en existe 75 espèces en Europe. Probablement impossible de déterminer l’espèce sur la base d’une photo.
Les sitones appartiennent à la sous-famille Entiminae qui comprend des insectes au museau plus court et large que les autres sous-familles de charançons.
Identification : rostre court et large, élytres recouverts de petites épines. De couleur brunâtre, avec des bandes beige sur le coté du thorax. Petites antennes situées sur le dessus de chaque côté du rostre. Les pièces buccales sont des mandibules broyeuses qu’ils utilisent pour creuser et manger la fibre des plantes.
Insectes herbivores qui se nourrissent de plusieurs espèces de plantes de la famille des fabacées comme le trèfle.
Une Sitone, Sitona spe, parc des Beaumonts, 29 mars 2019. Cliché Pierre Rousset.
Notons, parmis les espèces courantes :
Sitone des Légumineuses Sitona lineata
Synonymes : Sitone du pois, sitone linéaire, charançon rayé du pois, Sitona lineatus
Taille : 4-5 mm (adulte)
Saison : printemps
Très commun.
Espèce originaire de l’ancien monde : Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord, qui a été introduite en Amérique du Nord.
Les adultes se nourrissent sur les feuilles de légumineuses, créant des encoches semi-circulaires caractéristiques. Polyphage, il attaque principalement diverses plantes cultivées, telles que le pois (Pisum sativum), le haricot (Phaseolus vulgaris), la fève (Vicia faba), la Luzerne cultivée (Medicago sativa), la Luzerne lupuline (Medicago lupulina), le lotier (Lotus corniculatus), la vesce (Vicia sativa), etc. parmi les hôtes secondaires figurent diverses espèces de trèfle, le sainfoin, le pois chiche, l’arachide, et des arbres comme le cytise et le robinier.
L’adulte (imago) est de couleur gris verdâtre à brun rougeâtre. Le corps, élancé, est orné de trois discrètes lignes longitudinales claires sur le thorax et les élytres. La tête est prolongée d’un rostre aussi long que cette dernière. Yeux proéminants
Les femelles déposent leurs œufs à la fin du printemps (mai à juillet en France) en petits groupes sur les feuilles ou les tiges, ou au pied des plantes hôtes ; chaque femelle pouvant déposer jusqu’à 1400 œufs. Après l’éclosion les larves pénètrent dans le sol et attaquent les nodosités et les racines. La nymphose intervient après 4 à 8 semaines et dure de 2 à 3 semaines selon la température.
Bibliographie (à développer)
Michael Chinery, Insectes de France et d’Europe occidentale, Arthaud, Paris 1998 (2000), 320 p.
Bruno Mériguet et Pierre Zagatti, Coléoptères du Bassin parisien. Guide d’identification de terrain. Delachaux et Niestlé, Paris 2016, 288 p.
Sur Internet
Quel est cet animal ?
https://www.quelestcetanimal.com/coleopteres/