Les adultes, comme les larves, de coccinelles se nourrissent de pucerons. On les rencontre sur les plantes infestées, d’abord colonisées par les adultes (qui se déplacent en volant), qui finissent par s’y reproduire et y pondre. Les larves viennent alors compléter l’activité de prédation.
Chaque espèce de coccinelle ne peut consommer que certaines espèces de pucerons, les autre lui étant toxiques. Les adultes complètent leur régime alimentaire avec du pollen, pour une part variant de 30 à 50%. Les fourmis, qui élèvent les pucerons, les protègent fréquemment des Coccinelles.
Glossaire des termes descriptifs
Pronotum : la partie derrière la tête qui protège le thorax.
La coccinelle à sept points Coccinella 7-punctata
Taille : 5-8 mm
Dates d’observation : surtout mars-octobre en Ile-de-France
Très commune, comme l’atteste ses noms populaires : Coccinelle (sans précision), Bête à bon Dieu.
Aphidiphage ubiquiste : cette espèce peut consommer un très large spectre d’espèces de pucerons.
Corps noir, les élytres rouges avec six taches noires plus ou moins larges, et une tache scutellaire noire et blanche, en cœur inversé, à la base du thorax. La larve est grise avec des tâches jaunes et noires.
La coccinelle à 7 points, Coccinella septempunctata, parc des Beaumonts, 28 juillet 2013. Clichés Pierre Rousset
La coccinelle à onze points Ceratomegilla undecimnotata
Taille : 5-7 mm
Dates d’observation : (mar) avril-août (octobre).
Aire de répartition : toute l’Europe.
Habitat : milieux ouverts
Peu fréquente.
Diagnose : Corps en ovale court, glabre, très convexe, luisant, élytres orange avec une tache scutellaire allongée et 5 taches rondes sur chaque élytre, noires. Les pattes sont noires avec les tarses et tibias antérieurs en partie testacés. Les antennes atteignent le milieu du pronotum et se terminent par une massue de 3 articles peu marquée. Le pronotum est très transverse, noir avec une tache blanche triangulaire aux angles antérieurs, à ponctuation fine et dense, nettement rétréci en arrière, sensiblement plus étroit que les élytres.
La coccinelle à 11 points, Ceratomegilla undecimnotata, parc des Beaumonts, 21 juillet 2022. Cliché Pierre Rousset
La Coccinelle des friches Hippodamia variegata
Taille : peut atteindre 5mm de long (3 à 6,5 mm).
Période : mars-octobre.
Commune dans les régions tempérées.
Originaire de l’Europe et introduit au Nord-Est de l’Amérique.
Aphidiphage en milieu ouvert.
Possède usuellement plus que 2 points noirs (à la différence de l’individu photographié ci-dessous). Le bord des élytres a du blanc et la suture forme un point noir. Les dessins blancs sur le thorax qui sont très particuliers.
La Coccinelle des friches, Hippodamia variegata, parc des Beaumonts, 11 juillet 2020. Clichés Pierre Rousset
Coccinelle à damier Propylea quatuordecimpunctata
Synonymes
Taille : 3,5 à 5,2 mm
Période : avril-septembre
Aphidiphage en prairie.
Espèce très variable.
De couleur jaune, parfois assez pâle pour sembler blanc, avec 14 points de forme carré de couleur noir. Ces points sont souvent assez gros pour qu’ils se touchent, donnant une impression d’échiquier ou damier. Le pronotum porte les mêmes couleurs, le noir au centre avec une bordure jaune.
La coccinelle à damier, Propylea quatuordecimpunctata, parc des Beaumonts, 21 avril 2017. Cliché Pierre Rousset
Coccinelle à 16 points Tytthaspis sedecimguttata
Synonyme : La (grande) coccinelle orange, Halyzia sedecimguttata
Taille : 2,5 à 3,5 mm
Période : (mars) avril-septembre
Mycophage sur plantes basses.
Petite coccinelle jaune ocre, avec des points noirs au nombre de 16, mais ceux du bord des élytres fusionnent généralement. Les 6 points centraux sont en revanche toujours bien individualisés. La suture entre les élytres est marquée de noir.
La coccinelle à 16 points, Halyzia sedecimguttata, parc des Beaumonts, 1er mai 2015. Clichés Pierre Rousset.
La coccinelle à deux points Adalia bipunctata
Taille : 3,5 à 5 mm
Période : mars-novembre.
Aphidiphage sur feuillus.
Elytres habituellement rouges maculés de 2 points noirs.
La coccinelle à 2 points, Adalia bipunctata, parc des Beaumonts, 6 mai 2016. Cliché Pierre Rousset
La coccinelle à 22 points Thea vigintiduopunctata
Synonyme : Psyllobora vigintiduopunctata
Taille : 2,5 à 3,5 mm
Période : mai-octobre
Mycophage (Oidium) sur plantes basses.
Coloration de fond jaune citron, avec 11 points noirs sur chaque élytre. Le pronotum, lui aussi jaune, porte 4 points noirs en arc de cercle, et un triangle noir qui prolonge l’écusson vers l’avant.
La coccinelle à 22 points, Thea 22-punctata, parc des Beaumonts, 3 juillet 2020. Clichés Pierre Rousset
La coccinelle à 22 points, Thea 22-punctata, parc des Beaumonts, 28 mai 2017. Clichés Pierre Rousset
La coccinelle des saules Chilocorus renipustulatus
Taille : 4 à 5 mm
Périodes d’observation (adultes) : mai à septembre.
Aire de répartition : Milieux ouverts de toute l’Europe.
Habitat : Sur les feuillus, notamment les saules. Se nourrit de cochenille (essentiellement coccidiphage).
Petite coccinelle au corps arrondi, en ovale court, très convexe, glabre, très luisant, de coloration très variable (ce qui rend l’identification difficile). La forme typique a les élytres orange avec une grosse tache noire ronde sur chaque élytre. D’autres formes ont les élytres variés de rouge-orange et de noir en proportions variables. Les appendices sont brun-jaune à brun-noir. Les antennes dépassent peu la base du pronotum et se terminent par une massue de 3 articles. Le pronotum est très transverse, de couleur variable, à ponctuation fine et peu dense, à base nettement plus étroite que les élytres. Les élytres n’ont pas de pli transversal avant l’apex qui est arrondi. Elle ne peut pas être confondue avec la forme noire de Adalia bipunctata du fait de son pronotum entièrement noire (absence de blanc).
Les individus observés ici ont le thorax entièrement noir. Elytres noires avec une tache rouge chacune, en forme de rein (d’où son nom latin). Ces taches n’atteignent pas le bord de l’élytre.
La coccinelle des saules, Chilocorus renipustulatus, parc des Beaumonts, 3 avril 2012. Cliché André Lantz
Sur un mur de la rue Ferrer, en contrebas du parc des Beaumonts.
La coccinelle des saules, Chilocorus renipustulatus, rue Ferrer, Montreuil, 19 novembre 2022. Clichés Pierre Rousset
La coccinelle asiatique Harmonia axyridis
Taille : entre 5 et 8 mm.
Périodes d’observation : les adultes sont visibles toute l’année, actif ou hivernant.
Aire de répartition : originaire du Sud-Est de l’Asie, importée en France (et ailleurs !) où elle s’est répandue partout, étant dotée d’une grande capacité colonisatrice.
Alimentation : adultes et larves consomment des pucerons, mais peuvent aussi s’attaquer aux larves d’autres espèces de coccinelles. Elle peut rentrer en compétition avec d’autres espèces indigènes.
Comportement : cette espèce peut s’agréger par centaines, voire par milliers, d’individus dans les maisons pour passer l’hiver (sans danger pour l’homme).
Note : Cette espèce importée n’a fait que tardivement sont entrée dans les guides européens et son identification initiale a été pour nous un casse-tête, la variété de ses colorations ne facilitant pas la chose. La première identification au parc des Beaumonts date de la fin juillet 2007, mais il est possible qu’une recherche dans des archives photos permettent de remonter dans le temps.
Insecte de petite taille de colorations très diverses. Pronotum avec deux bandes latérales blanches continues. La bande centrale est variable avec souvent un motif de patte de chat. Les élytres sont de couleur très variable, avec une petite bosse (irrégularité) à l’extrémité.
La coccinelle asiatique, Harmonia axyridis, parc des Beaumonts, 6 mai 2016. Cliché Pierre Rousset
La coccinelle asiatique, Harmonia axyridis, parc des Beaumonts, 2 juin 2018. Cliché Pierre Rousset
La coccinelle asiatique, Harmonia axyridis, juvénile, parc des Beaumonts, 2 juin 2018. Cliché Pierre Rousset
La coccinelle asiatique, Harmonia axyridis, parc des Beaumonts, 6 mai 2022. Cliché Pierre Rousset
Ebauche de glossaire (à compléter)
Aphidiphage : se dit des animaux entomophages, notamment des insectes, qui se nourrissent d’aphidiens, de pucerons entre autres.
Coccidiphage : qui se nourrit de cochenille.
Mycophage : a un régime alimentaire à base de champignons ou de spores de champignons.