Après de longs mois de manifestations et alors que l’épidémie de Coronavirus avait mis en veille le mouvement de contestation, voilà que Pékin semble déterminé à reprendre la main sur Hong Kong, provoquant le retour de la mobilisation.
L’annonce, fin mai, de l’adoption d’une loi sur la sécurité nationale au parlement chinois qui menace les libertés de la région administrative et qui remet en compte le fameux paradigme du « un pays, deux systèmes » énoncé par Deng Xiaoping en 1997 au moment de la rétrocession du territoire.
Cette décision est d’autant plus inquiétante pour les habitants de la région administrative spéciale qu’elle s’inscrit dans une série plus large de mesures liberticides, comme la criminalisation de l’insulte à l’hymne national et au drapeau chinois, ou l’interdiction, la semaine dernière, des commémorations de Tiananmen, au prétexte de la lutte contre le coronavirus…
– Comment les différentes forces politiques à l’œuvre au sein du mouvement de contestation hongkongais se positionnent-elles face à ce nouveau tour de vis de Pékin ?
– De quelle marge de manœuvre disposent-elles ?
– D’ailleurs quelle est la réalité de la reprise du mouvement ?
– S’agit-il d’un vrai retour en force ou, plus modestement, du baroud d’honneur d’un mouvement à bout de souffle ?
– En quoi cette crise révèle-t-il l’exacerbation des tensions sino-américaines ?
– Et quel impact cette situation a-t-elle sur Taïwan, enclave démocratique du monde chinois ?