Les inondations ont fait au moins 43 morts
Les graves inondations qui ont touché l’Indonésie ont fait au moins 43 morts et une dizaine de disparus. Le 3 janvier, les autorités sanitaires s’activaient à prévenir tout risque d’épidémie dans la capitale, Jakarta, durement touchée.
Les secours poursuivaient leurs recherches le 3 janvier 2020 pour retrouver une dizaine de disparus depuis les inondations et glissements de terrain qui ont frappé la région de Jakarta, faisant au moins 43 morts, la nuit du Nouvel An. Cette catastrophe est la plus meurtrière depuis les inondations de 2013 qui avaient fait plusieurs dizaines de morts à travers la capitale indonésienne.
Un risque d’épidémie
Une dizaine de personnes sont portées disparues depuis ces précipitations d’un niveau record qui ont touché Jakarta, faisant des milliers de sans-abri. Le 3 janvier, les autorités sanitaires s’activaient à prévenir tout risque d’épidémie dans cette mégapole de 30 millions d’habitants. Environ 192.000 personnes ont été évacuées vers des abris temporaires et un grand nombre ne peuvent toujours pas regagner leur domicile, selon les autorités. Des quartiers entiers se sont transformés en terrains vagues jonchés de débris et de voitures renversées. « Nous encourageons les personnes dont les maisons demeurent inondées à se rendre dans un lieu plus sûr », a déclaré Agus Wibowo, porte-parole de l’agence nationale de gestion des catastrophes.
Au total, 43 personnes sont décédées dans l’agglomération de Jakarta ainsi que dans la région de Lebak, située à l’extrême sud de l’île de Java, selon M. Wibowo. Près de Jakarta, une famille avec des deux enfants âgés de 4 et 9 ans, est décédée après avoir été victime d’émanations toxiques d’un groupe électrogène. La plupart des personnes ayant perdu la vie dans ces inondations se sont noyées, ont été ensevelies dans des glissements de terrain ou ont souffert d’hypothermie.
Les secours ont annoncé qu’ils procéderont le 3 janvier 2020, dans les quartiers les plus sinistrés, à l’évacuation des habitants, notamment des enfants et des personnes âgées, toujours coincés dans leurs maisons. Pour ces opérations, ils ont notamment recours à des bateaux gonflables. Les abris sont remplis de réfugiés, y compris des nourrissons, qui tentent de se reposer sur de minces nattes alors que la nourriture et l’eau potable commencent à se raréfier. « Il m’est impossible de rentrer chez moi », regrette Lumongga Siregar, 72 ans, expliquant ne plus avoir d’eau potable et peu de nourriture. Un autre habitant, Dewi Puspitasar s’inquiète pour la santé de sa fille, âgée d’un an. « La couverture et la natte ne sont pas assez épaisses pour elle et nous avons peur qu’elle tombe malade », dit-elle. Le ministère indonésien de la Santé a indiqué avoir déployé quelque 11.000 soldats et professionnels de santé afin de distribuer de la nourriture, des trousses hygiéniques et de la nourriture afin de prévenir toute épidémie d’hépatite A, de dengue et autres maladies.
Jakarta est confrontée à de nombreux problèmes d’infrastructures
Les eaux se sont retirées dans de nombreux endroits et l’électricité coupée dans de nombreux quartiers était en cours de rétablissement. A Bekasi, une banlieue de Jakarta durement touchée, la décrue a laissé place à des rues marécageuses. La hauteur de l’eau a parfois atteint le deuxième étage des bâtiments. Le gouvernement indonésien a indiqué qu’il allait procéder à un ensemencement des nuages à l’ouest de la capitale, en provoquant la pluie avec des produits chimiques vaporisés par des avions. Cette opération a pour objectif d’éviter que des précipitations ne frappent à nouveau la région de Jakarta.
A Lebak, durement frappé, les habitants ont commencé à nettoyer leurs maisons. « Tout est parti », constate Aminah, un commerçant qui dit ne rien avoir pu emporter avec lui. « J’ai tout laissé parce que j’ai eu peur de la montée de l’eau ». Le 3 janvier, certaines lignes de train demeuraient fermées.
La capitale indonésienne est régulièrement frappée par des inondations durant la saison des pluies en Indonésie, qui a commencé fin novembre 2019. « Cette année, les inondations ont été particulièrement phénoménales en raison d’un niveau de précipitations extrêmement élevé », a expliqué Yayat Supriatna, un expert en urbanisme. La mégapole, selon lui, est confrontée à une multitude de problèmes d’infrastructures, notamment un mauvais drainage et un trop grand développement urbanistique qui ont aggravé la situation. Le président indonésien Joko Widodo a annoncé il y a quelques mois qu’un site de l’est de l’île de Bornéo avait été choisi pour transférer la capitale politique du pays hors de Jakarta.
Sciences et Avenir avec AFP le 03.01.2020 à 15h49
Le bilan s’alourdit en Indonésie après d’importantes inondations
Cette catastrophe est la plus meurtrière depuis les inondations de 2013, qui avaient fait plusieurs dizaines de morts dans la capitale, Djakarta.
Les secours continuaient à rechercher, vendredi 3 janvier, une dizaine de personnes disparues depuis les inondations et les glissements de terrain qui ont frappé, la nuit du réveillon du Nouvel An, la région de Djakarta, faisant au moins 43 morts. Cette catastrophe est la plus meurtrière depuis les inondations de 2013, qui avaient fait plusieurs dizaines de morts à travers la capitale indonésienne.
Les précipitations d’un niveau record qui ont frappé Djakarta et ses 30 millions d’habitants ont transformé des quartiers entiers de la mégapole en des terrains vagues jonchés de voitures retournées au milieu de bâtiments endommagés. Environ 400 000 habitants ont été évacués dans des abris temporaires et de nombreuses personnes ne peuvent toujours pas regagner leur domicile, leurs maisons étant submergées, ont indiqué les autorités.
« Nous encourageons les personnes dont les maisons demeurent inondées à se rendre dans un lieu plus sûr », a déclaré Agus Wibowo, porte-parole de l’agence nationale de gestion des catastrophes. Selon cette dernière, en tout 43 personnes sont mortes dans l’agglomération de Djakarta ainsi que dans la région de Lebak, située à l’extrême sud de l’île de Java.
Les eaux se sont retirées dans un grand nombre d’endroits et l’électricité, qui avait été coupée dans de nombreux quartiers, est en cours de rétablissement. A Bekasi, une banlieue de Djakarta durement touchée, la décrue a laissé place à des rues marécageuses, couvertes de détritus et de voitures empilées les unes sur les autres. La hauteur de l’eau a atteint dans ce quartier le deuxième étage des bâtiments.
Les évacuations se poursuivent
Le gouvernement indonésien a déclaré vendredi qu’il allait procéder à un ensemencement des nuages se trouvant à l’ouest de la capitale, en provoquant la pluie avec des produits chimiques vaporisés par avion. Cette opération a pour objectif d’éviter que des précipitations ne frappent à nouveau la région.
Les secours ont annoncé qu’ils allaient procéder vendredi, dans les quartiers les plus sinistrés, à l’évacuation des habitants, notamment des enfants et des personnes âgées, toujours coincés dans leurs maisons. Pour ces opérations, ils ont notamment recours à des bateaux gonflables. « Nous concentrons aujourd’hui nos recherches sur onze sites qui demeurent inondés, ainsi nous pourrons évacuer davantage de personnes », a expliqué Yusuf Latif, porte-parole de l’agence nationale de recherche et de sauvetage.
La capitale indonésienne est régulièrement frappée par des inondations durant la saison des pluies en Indonésie, qui a commencé fin novembre. La mégapole rencontre une multitude de problèmes d’infrastructures, notamment un mauvais drainage et un trop grand développement urbanistique, qui ont aggravé la situation.
Il y a quelques mois, le président indonésien, Joko Widodo, a annoncé qu’un site de l’est de l’île de Bornéo avait été choisi pour transférer la capitale politique du pays hors de Djakarta, engorgée et menacée par une montée des eaux.
AFP, 2 janvier 2020