Les coopératives minières existent depuis les années 1960, mais leur nombre explose à partir de 1985 et du démantèlement de la Comibol, employeuse de milliers de travailleurs. Elles offrent alors le seul moyen d’exploiter les mines à un moment où les entreprises privées désertent un secteur jugé peu lucratif. Leur essor s’explique également par la libéralisation de l’économie, qui autorise la libre commercialisation et l’exportation. Le secteur connaît à nouveau une forte croissance avec la hausse du prix des matières premières, à partir de 2002. Alors que le nombre de coopératives s’établissait à 690 en 1995, il atteignait 1 642 en 2014 [1]. Les surfaces qu’elles exploitent ont quant à elles augmenté de 700% depuis 2006.
Si elles emploient 90% des travailleurs du secteur, les coopératives assurent seulement 19,5% de la production (du fait du travail dans des filons pauvres, d’une faible mécanisation et d’une activité largement artisanale), contre 74% pour les mines privées et 6,5% pour les mines d’État [2]. Considérées comme des unités à caractère social, elles sont exonérées des principaux impôts miniers et paient une redevance ramenée à 2,5% pour la vente de minerais, alors que le taux est de 8,5% pour les entreprises d’État et privées.
Amanda Chaparro
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