Sommet alternatif
Nous étions invités à participer à un débat syndical sur la démocratie en compagnie de syndicalistes d’Allemagne, d’Argentine et d’Inde, des syndicalistes en Allemagne ayant la préoccupation de marquer une présence syndicale dans ces évènements. Les échanges ont montré des préoccupations communes de démocratie comme outil de lutte des travailleurs et des travailleuses et de lien avec les mouvements sociaux. Nous avons aussi participé à d’autres débats avec blockupy sur la situation des mobilisations en Europe, sur les migrant-es et les sans-papiers, avec des interventions sur les droits sociaux à obtenir en Allemagne, en Belgique et en France. Et rencontré de nombreux-ses activistes avec lesquel-les Solidaires travaille dans les réseaux blockupy, l’altersommet, la transnationale social strike, attac...
Manifestations
Les 5 et 6 juillet ont été consacrés aux débats. Dès le 5 au soir une manifestation-danse a rassemblé 15000 personnes contre le G20, puis le 6 la manifestation « wellcome to hell » a été bloquée par la police sans qu’il y ait eu le moindre incident. Cet évènement comme les interventions brutales des forces de polices (20000 sur place) contre les camps où les activistes tentaient de camper, alors que la justice leur en avait accordé le droit, ont contribué à faire monter la tension.
Le 7, de très nombreuses actions convergentes de désobéissance civile ont eu lieu pour tenter d’entrer dans les zones interdites du centre ville et du quartier de la philharmonie où un concert devait être donné pour les dirigeant-es de la planète. Le mot d’ordre était « block G20, colour the red zone ». Les actions ont permis de créer une gêne et des retards significatifs dans l’organisation du sommet.
De très nombreuses manifestations ont eu lieu : culturelles, cyclistes, de jeunes et très jeunes, de migrant-es... et une grande manifestation le 8 rassemblant 60000 personnes dans laquelle tous-tes les participant-es aux diverses actions étaient invité-es à se retrouver et dans laquelle on a pu noter la très grande participation de militant-es kurdes, turc-ques...
Un contexte politique particulier
Le G20 était la première occasion de rencontre au sommet de plusieurs personnalités politiques très controversées : Poutine, Trump, Erdogan... pour ne citer que celles qui étaient les plus conspuées. De plus, le contexte en Allemagne des mobilisations pour l’accueil des réfugié-es, la situation particulière de Hambourg, ville militante et alternative et le fait que la décision ait été prise de tenir cette réunion en plein cœur de la ville, tout ceci a contribué faire de ces journées un évènement bien au delà de ce qu’en ont montré les médias dominants sur les affrontements entre les manifestant-es et la police.
Et la vidéo des morts vivants : https://vimeo.com/224458051
Et le communiqué de SUD rail protestant contre la demande de la SNCF de faire dénoncer par les cheminot-es les manifestant-es en partance pour Hambourg : La SNCF, collaboratrice de l’Etat Policier – G20 de Hambourg : Militer n’est pas un crime !