Notre propos n’est pas de juger mais de comprendre les ressorts de cette tentative d’expression sociale et politique originale que constitue le rap, et avant tout de la faire reconnaître comme telle. Cette position implique que l’on se prémunisse contre deux types de préjugés. D’un côté, en tant que discours de jeunes exclus, le rap est parfois considéré comme nécessairement Beau et Vrai par certains militants. Par là, il n’échappe pas à une sorte de réification idéologique. Or il serait facile de montrer que le discours des rappeurs est fait parfois aussi d’amalgames et de caricatures erronées, tout comme leur comportement est fait parfois aussi d’injures méprisantes et inutiles. D’un autre côté, chez les adultes de tous les milieux sociaux et de toutes les tendances politiques, le rap suscite la plupart du temps l’attitude inverse : au mieux de la distance, au pire de la répulsion [1] .
A cela deux raisons fondamentales : d’une part le peu d’attrait musical que suscitent ces rythmes ultra répétitifs, souvent dénués de toute harmonie et de toute mélodie, d’autre part l’image de violence qui domine la construction médiatique de ces groupes. Non sans raisons du reste. Par exemple, dans la compilation de rap français qui servait en quelque sorte de bande originale au film La Haine [2] , on pouvait entendre notamment une chanson du groupe Ministère AMER intitulée « Le sacrifice de poulets »... Ce groupe avait déjà fait l’objet d’une plainte déposée par des syndicats de police pour sa chanson particulièrement grossière intitulée « Brigitte, femme de flic ». Vint ensuite « l’affaire NTM ». Lors d’un concert donné l’été 1995 à La Seyne sur mer (Var), autour de la chanson intitulée « Police » le groupe aurait « appelé à la violence » contre les policiers en évoquant ceux présents aux abords du lieu du concert. Aucune violence ne se produisit dans les actes. Pourtant, deux fédérations de syndicats de police s’étaient alors constituées parties civiles et, le 15 novembre 1996, les deux chanteurs d’NTM étaient condamnés par un juge toulonnais à six mois de prison dont trois mois ferme et six mois d’interdiction d’exercer leur métier sur le territoire français. Dans la presse des jours suivants, le débat s’engagea surtout sur la liberté d’expression, mais guère sur le sens et l’origine de cette violence verbale. Le philosophe Alain Finkielkraut alla même jusqu’à renvoyer dos-à-dos le rap et l’extrême Droite en déclarant que cette « révolte facile, révolte vitale contre les institutions républicaines » était l’expression d’un « néofascisme des banlieues ». Plus récemment encore, le ton de la presse fut unanimement hostile lorsque fut rapportée l’agression physique commise par l’un des chanteurs du même groupe à l’encontre d’une hôtesse de l’air, après qu’il l’eut d’abord injuriée et qu’elle l’ait en retour giflé [3] . Un incident hélas banal en soi (eu égard au nombre de ceux du même type qui ont lieu chaque jour), mais qui, du fait de la personnalité de l’auteur, prenait une ampleur inédite et une signification implicite évidente : l’exemple révélateur, celui qui confirme la règle.
Une musique rébarbative associée à une image de violence gratuite : tout concours à ce que le rap ne soit guère audible pour les adultes, en particulier pour ceux qui appartiennent aux classes moyennes et supérieures dont les dirigeants politiques, les journalistes et les intellectuels sont très massivement issus. Il faut cependant dépasser cette image superficielle pour entrevoir la tentative inédite (et parfois désespérée) de conquérir une authentique expression politique, voire de susciter une mobilisation collective à travers le mouvement Hip Hop.
L’expression politique d’une jeunesse marginalisée
Issus des banlieues pauvres de la région parisienne (Suprême NTM et Assassin viennent de Saint-Denis, Little MC de Vitry, Ministère AMER de Sarcelles, Démocrates D. de Montfermeil, etc.) ou d’autres grandes agglomérations (IAM viennent des quartiers Nord de Marseille), composés parfois en majorité de jeunes issus de l’immigration (essentiellement Blacks et Beurs, mais aussi portugais, italiens dans le sud, etc.), formés dans la seconde moitié des années 80, les rappeurs se conçoivent eux-mêmes comme des porte-parole, des représentants de leur milieu social. Nous sommes des « haut-parleurs » disent Suprême NTM [4] , des « journalistes » qui doivent « relater ce que mes consorts n’exprimeront jamais dans un micro » ou encore des « sentinelles » renchérissent IAM [5] . Au demeurant, ainsi que l’ont remarqué plusieurs commentateurs, l’acte même de rapper constitue une interpellation de l’auditoire et une invitation à ce qu’il suive le rappeur censé dire le Juste sur le fond et exprimer le Parfait sur la forme [6] . D’une certaine manière, quoiqu’ils s’en défendent parfois, les rappeurs se veulent presque des prêcheurs, des prédicateurs. Le MC (Master of Ceremony) « assure les fonctions de porte-voix et de porte-parole, il transmet un message, provoque une prise de conscience, ravive une mémoire, diffuse une énergie » [7] . Par conséquent, son message est éminemment politique au sens profond de ce mot : il interpelle ses coexistants sur leurs conditions de vie sociale. Le rappeur en est conscient et, au moins dans les banlieues en question, son auditoire l’est souvent aussi [8] .
Des sentiments primordiaux d’injustice et de domination dans un monde dominé par l’argent
Le message du rap n’est pas fondamentalement un message de violence, ni même de désolation. Les rappeurs français ne parlent pas que de leurs banlieues et ils ne se lamentent pas contre un monde dont ils ne comprendraient pas les logiques. Ils en proposent au contraire une vision d’ensemble d’où se dégage très nettement une révolte contre des sociétés inégales et corrompues par l’argent [9] . L’analyse des textes des rappeurs (faute de place, nous retiendrons seulement ici NTM et IAM) nous conduit à insister ensuite sur la dimension primordiale que prend la dénonciation de l’injustice, de la domination et de l’oppression. Il y a là deux dimensions dont les rappeurs Hardcore perçoivent naturellement la liaison : la pauvreté matérielle et la condition d’enfants d’immigrés. La pauvreté se mesure à travers le contraste évident entre leurs familles et celles d’autres habitants du même pays, de la même ville, parfois du quartier voisin. Comme le disent les Marseillais d’IAM, « personne ne joue avec les mêmes cartes », « on est pas nés sous la même étoile » [10] . De même, NTM dénoncent « cette injuste réalité / Préréglée par le Pognon / Car sur ma face / Il est écrit que je suis à l’écart / De la grande répartition monétaire » [11] . Et cette mise à l’écart est irrémédiable. Le rappeur sait que l’égalité des chances est un mythe de la société moderne. Mais l’injustice qui frappe le pauvre ne tient pas à la fatalité. Derrière les injustices matérielles se cache pour nos rappeurs un système de ségrégation sociale qui met spécifiquement à part les jeunes issus de l’immigration :
« Pris, prisonnier d’un système où les règles ne sont pas les mêmes,
Suivant ta classe, suivant ton style,
Suivant ta face, suivant ta race... » [12]
Et ce sentiment d’injustice, renforcé et comme justifié (dans l’attitude des autres) par le racisme, atteint naturellement son paroxysme dans les rapports avec la police. Symbole de leur domination, catalyseur de leur « haine », la police est l’oppresseur absolu qui serait en droit de tuer les jeunes « bronzés » en toute impunité [13] . Et la justice est considérée comme complice.
Ainsi les rappeurs se sentent non pas trahis – car ils ne se faisaient pas d’illusions –, mais radicalement inentendus par les institutions nationales censées ouvrir et protéger les mêmes droits pour chaque citoyen. Le rejet total des hommes politiques s’inscrit dans cette logique, la corruption venant accroître encore le profond mépris pour ceux qui sont perçus comme « les piliers du système » de la domination par l’argent [14] .
Les limites de la pédagogie volontariste d’IAM
Les Marseillais d’IAM sont de véritables militants politiques à leur manière. Leurs chansons dénoncent depuis toujours le racisme et l’extrême-droite [15] , mais ils ne s’en tiennent pas là. Ils contribuent de multiples façons à la lutte antiraciste, dans les manifestations auxquelles ils s’associent ou encore par le biais du site Internet dédié à cette cause, dont ils sont les principaux animateurs et qui rassemble la plupart des groupes de Rap français. Le « Hold-up mental » qu’ils prônent est une stratégie de réponse systématique et d’infiltration dans l’argumentation raciste adverse [16] . Leur action toutefois demeure pédagogique et respectueuse des institutions. Ils voudraient par exemple « pousser les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales », « éveiller leurs consciences pour qu’ils aillent voter même s’ils votent blancs » [17] . Ils se distancient par là explicitement de l’attitude de rejet radical du politique d’NTM. Pourtant leurs chansons témoignent aussi d’un net désarroi face à l’évolution de leurs « petits frères » dans un contexte social qui ne cesse de se dégrader, où la vie quotidienne des jeunes des cités est dominée par des rapports de force fondés sur la possession matérielle, l’honneur et la réputation. Ainsi :
« Lendemain ? C’est pas le problème, on vit au jour le jour
On n’a pas le temps ou on perd de l’argent, les autres le prennent
Demain, c’est loin, on est pas pressé, au fur et à mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur.
Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose. » [18]
Les jeunes des quartiers vivent dans un univers d’interconnaissance où les relations sociales sont notamment régulées par une logique d’honneur et de réputation, celle-ci se conquérant par une réussite qui se mesure avant tout dans la possession de biens matériels prestigieux et dans la facilité à séduire les filles. Comme le disent à nouveau les Marseillais d’IAM : « Ici, le rêve des jeunes c’est la Golf GTI, survet Tachini / Tomber les femmes à l’aise comme many », « Tout jeunes, On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs » [19] . Et comment se faire rapidement de l’argent dans un monde pauvre et sans travail ? Les jeunes se tournent logiquement vers le petit trafic de drogue :
« La pauvreté, ça fait gamberger en deux temps trois mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend
A tour de bras, on fait rentrer l’argent du crack
Ouais, c’est ça la vie, et parle pas de RMI ici. » [20]
La menace d’une incarcération ne peut enrayer l’engrenage de la délinquance. Au contraire, le jeune qui a fait un peu de prison devient vite une célébrité locale crainte et respectée : « Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie / On prend trois mois, le bruit court, la réputation grandit. / Les barreaux font plus peur, c’est la routine, vulgaire épine » [21] . En définitive, les Marseillais semblent assez désabusés sur l’évolution d’une nouvelle génération qui n’attend absolument plus rien de l’extérieur, qui ne partage même pas leur combat anti-raciste [22] . Conscients du blocage, ils précisent du reste : « Dans un premier temps, on va essayer d’organiser des choses dans un cadre officiel, mais si la situation continue à se dégrader dans la région, on appellera à une radicalisation. Et ici, on est entendus » [23] . Les Suprême NTM ne pensent pas autre chose.
La résignation violente d’NTM : vers la « guerre des mondes »
Dès leur premier album, sorti en 1991, les jeunes rappeurs d’NTM disent clairement les raisons de leur violence. Celle-ci découle du sentiment d’être totalement abandonné à son triste sort par le reste de la société, et de l’absence radicale d’avenir social d’une partie de la jeunesse : « Voilà pourquoi les jeunes de mon quartier vivent dans cet état d’esprit. / La délinquance avance, et tout ceci a un sens / Car la violence coule dans les veines de celui qui a la haine. » [24] . Quatre ans plus tard, NTM atteint le sommet dans l’exacerbation de la colère et, en même temps, dans le profond désespoir face à l’inertie [25] . Écoutons ces passages de « Qu’est-ce qu’on attend [pour foutre le feu ?] » :
« La guerre des mondes vous l’avez voulu, la voilà. [...]
Dorénavant la rue ne pardonne plus
Nous n’avons rien à perdre, car nous n’avons jamais rien eu... [...]
De toute une jeunesse, vous avez brûlé les ailes
Brisé les rêves, tari la sève de l’espérance.
Oh, quand j’y pense
Il est temps qu’on y pense, il est temps que la France
Daigne prendre conscience de toutes ces offenses
Fasse de ces hontes des leçons à bon compte
Mais quand bien même, la coupe est pleine
L’histoire enseigne, nos chances sont vaines. » [26]
Pourquoi ce fatalisme ? L’incompétence et l’inertie des politiques, le racisme et tous les autres phénomènes dont les jeunes de banlieues pauvres s’estiment victimes ne sont pas seuls en cause. Comme chez IAM, ce fatalisme s’explique aussi par le regard que les rappeurs portent sur leurs semblables qu’ils décrivent comme prisonniers dans une vie conflictuelle entre pauvres, incapables de comprendre et de s’émanciper de cette situation produite par leur domination sociale : « Car la monnaie a une clarté / Qui aveugle mes frères / Dealant la mort au coin des rues / Se charcutant pour un blouson. / Hé mec ! De cette façon / Le pognon ne fera pas l’ampleur de ta condition » [27] .
Quatre ans plus tard, les NTM raconteront qu’ils croyaient solidariser les jeunes de leur quartier dans le mouvement Hip Hop, mais qu’ils n’y sont pas parvenus [28] .
Conclusions : face à l’indifférence
La mise en cause d’une société injuste constitue le message fondamental des rappeurs, que résumait fortement NTM dans son premier disque :
« Je ne suis pas un leader, simplement le haut-parleur
D’une génération révoltée prête à tout ébranler
Même le système qui nous pousse à l’extrême
Mais NTM Suprême ne lâchera pas les rênes
Épaulé par toute la jeunesse défavorisée
Seule vérité engagée : le droit à l’égalité. » [29]
Ainsi le Rap (au moins dans sa tendance Hardcore) n’est pas seulement un élément d’un « style de vie » ou d’une « sous-culture urbaine » (le Hip Hop) adopté par toute une partie de la jeunesse des banlieues pauvres. Il n’est pas du tout la traduction de la violence d’une jeunesse prétendument sans repère et sans norme, ainsi que le répètent à volonté des hommes politiques, des journalistes et même certains sociologues. Le Rap est, à destination de l’extérieur, l’expression d’un refus, la dénonciation d’une injustice et d’un abandon. Et c’est aussi, à destination de l’intérieur, une réaction d’orgueil et de fierté, un appel à ne pas se laisser enfermer dans sa situation de dominé, une forme de mobilisation collective. Dans ces deux dimensions, il constitue par conséquent une prise de parole éminemment politique.
Ce phénomène, qui aura dominé les années 90, doit selon nous être situé dans l’histoire plus longue des tentatives d’organisation collective de la jeunesse des quartiers relégués, en particulier de la jeunesse issue de l’immigration (qui n’est plus exclusivement maghrébine). En effet, après l’échec des grandes marches anti-racistes de 1982-83, le Rap est apparu parallèlement à l’explosion des Tags sur les murs, les rideaux de fer baissés des commerces, le long des lignes des trains de banlieue, etc. [30] . Et, tout à la fin des années quatre-vingt, il s’est imposé comme le support majeur de cette affirmation sociale et de cette expression politique de la jeunesse la plus marginalisée, la jeunesse qui « galère » [31] . Hélas, parce qu’elle parle un langage un peu trop à elle et parce qu’elle véhicule une violence qui est à la hauteur de sa frustration, de son écœurement et de sa détresse, cette expression politique n’est pas reconnue et prise au sérieux comme telle. Pourtant, à l’heure où beaucoup semblent prendre de plus en plus au sérieux les discours alarmistes sur les prétendues « ethnicisation » et « islamisation » des banlieues, les rappeurs les plus durs ne cessent de revendiquer le droit à l’intégration et la simple application de la devise « Liberté, égalité, fraternité ». Ils parlent presque exclusivement français, ils se réfèrent presque exclusivement à la culture française, et lorsqu’ils évoquent la culture africaine c’est essentiellement pour dénoncer l’esclavage des Noirs au nom des principes de 1789. Ainsi, la société française a une nouvelle fois fabriqué des individus qui, même exclus économiquement, même discriminés en raison de la couleur de leur peau, sont profondément socialisés aux valeurs républicaines [32] . Par rapport aux mouvements anti-racistes du début des années 80, dans un contexte économique, social et politique ne cessant de se dégrader dans les quartiers relégués, le rap traduit à sa façon une radicalisation, une exacerbation, mais pas une nouveauté véritable. Et, tout comme ses prédécesseurs, il est sur le point d’avorter en tant que tentative partielle de mobilisation collective. Dans cet échec, à côté du manque d’unité et d’organisation du mouvement Hip Hop, il faudra certes incriminer les effets déstructurants des multiples contraintes imposées par l’industrie du disque. Mais il faudra aussi mettre en cause le rejet ou l’indifférence de l’immense majorité des responsables politiques, des journalistes, des intellectuels et d’une très large partie du corps enseignant.
Notes :
[1] . La dernière enquête sur les pratiques culturelles indique que l’écoute du Rap est avant tout un phénomène d’âge : il est écouté par 28% des 15-19 ans, 10% des 20-24 ans, et disparaît complètement par la suite (O. Donnat, Les pratiques culturelles des Français. Enquête 1997, La Documentation française, Paris, 1998, p. 160).
[2] . La Haine. Musiques inspirées du film, 1995.
[3] . par exemple : « Joey Starr n’aime pas les hôtesses de l’air », Libération, 3 décembre 1998, p. 16.
[4]. NTM, « Le monde de demain », in Authentik, 1991.
[5]. IAM, « Dangereux », in L’école du micro d’argent, 1997.
[6] . C. Bachmann, L. Basier, « “Junior s’entraîne très fort“, ou le smurf comme mobilisation symbolique », Langage et société, 1985, 34, p. 63 ; G. Lapassade, P. Rousselot, Le Rap ou la fureur de dire, Loris Talmart, Paris, 1990, p. 68.
[7]. H. Bazin, La culture hip hop, Desclée de Brouwer, Paris, 1995, p. 219.
[8] . J.-R. Desverité, A.-M. Green, « Le rap comme pratique et moteur d’une trajectoire sociale », in A.-M. Green, éd., Des jeunes et des musiques. Rock, rap, techno..., L’Harmattan, Paris, 1997, p. 186-87.
[9]. par exemple : NTM, « L’argent pourrit les gens », in Authentik, 1991.
[10]. IAM, « Nés sous la même étoile », in L’école du micro d’argent, 1997.
[11]. NTM, « L’argent pourrit les gens », in Authentik, 1991
[12]. NTM, « Le monde de demain », op.cit.
[13]. NTM, « Police », in J’appuie sur la gâchette, 1993.
[14] . NTM, « L’argent pourrit les gens », op.cit.
[15] . IAM, De la planète Mars, 1991.
[16]. IAM, Entretien avec L. Narlian, Les Inrockuptibles, 1997, n°97, p. 23.
[17] ibid.
[18]. IAM, « Demain c’est loin », in L’école du micro d’argent, 1997.
[19]. ibid.
[20] . ibid.
[21] . ibid.
[22]. IAM, « Petit frère », in L’école du micro d’argent, 1997.
[23]. IAM, Entretien avec L. Narlian, op.cit.
[24]. NTM, « Le monde de demain », op.cit
[25] . Ainsi la chanson « J’appuie sur la gâchette » (1993) n’est pas un appel au meurtre (comme le dira par exemple l’ancien ministre de la ville RPR Eric Raoult lors d’une émission télévisée) mais une évocation du suicide : « J’ai les neurones affectés et le cœur infecté / Fatigué de lutter, de devoir supporter la fatalité / Et le poids d’une vie de raté. ». Quelle incompréhension !
[26]. NTM, « Qu’est-ce qu’on attend [pour foutre le feu ?] », in Paris sous les bombes, 1995.
[27] . NTM, « L’argent pourrit les gens », op.cit.
[28]. NTM, « Tout n’est pas si facile », in Paris sous les bombes, 1995.
[29]. NTM, « Le monde de demain », op.cit.
[30]. M. Kokoreff, « Tags et zoulous. Une nouvelle violence urbaine », Esprit, 1991, n°169, p. 23-36.
[31]. J.-R. Desverité, A.-M. Green, « Le rap comme pratique et moteur d’une trajectoire sociale », op.cit., p. 199 et suiv.
[32] . C’est une confirmation et une continuation de la remarquable analyse de D. Lapeyronnie (« Assimilation, mobilisation et action collective chez les jeunes de la seconde génération de l’immigration maghrébine », Revue française de sociologie, 1987, 2, p. 287-318).