La droite n’a pas peur d’un gouvernement de gauche parce que ce dernier signifierait moins d’austérité. Car le dit gouvernement de gauche n’en finira pas avec l’austérité, ce qui a été présenté jusqu’à maintenant comme le centre des négociations.
Le PSD et le CDS craignent d’avoir moins accès à l’appareil d’Etat et qui les soutient sait qu’il s’agit là de la plus grande source de ressources, que ce soit par la dette, ou par les postes dans l’administration, intermédiaire ou au sommet, qui détermine en grande mesure les contrats de sous-traitance. Il y a un conflit en cours autour des parties qui auront le plus d’influence sur la gestion de l’appareil d’Etat et du budget. C’est là la raison de l’opposition qui a poussé ceux qui réclament que tel ou tel parti doive en prendre possession
Cette querelle pour l’appareil d’Etat ne se distingue pas par un combat ou non contre des politiques d’austérité, une fois que le Traité budgétaire et le service de la dette ont été mis de côté par tous les partis élus au Parlement. C’est peut-être là le regret le plus amer que nous ayons à exprimer.
Au lieu de réduire la politique à la droite et la gauche, – une forme superficielle d’aborder les différences de fond qui ont à voir avec l’origine des revenus (salaires, intérêts, bénéfices, loyers) –, on devrait se demander qui au Parlement est disposé à un moratoire et à un audit de la dette. Si nous allons payer, ne serait il pas essentiel de savoir ce que nous allons payer et à qui ?
Raquel Varela, 19/10/15