Jusqu’où va aller le gouvernement dans la criminalisation de la solidarité avec les Palestiniens ?
Message de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)
Nous apprenons avec stupéfaction la mise en examen d’Alain Pojolat, membre du NPA, pour « maintien de manifestation interdite ».
Non seulement le gouvernement vient d’interdire à deux reprises des manfestations à Paris, mettant en cause un droit fondamental de la Répblique, alors que plus de 250 manifestations et rassemblements se sont déroulés de façon totalement responsable dans l’ensemble des villes de France pour dénoncer le massacre perpétré par le gouvernement israélien à Gaza.
Mais voilà maintenant qu’il inculpe les militants, comme s’il voulait donner une suite à l’inculpation des militants du boycott citoyen, lancée sous son prédécesseur avec la circulaire Alliot Marie, toujours pas abrogée.
Jusqu’où ira aller ce gouvernement pour museler la parole des militants et l’expression de l’opinion publique, dès lors qu’il s’agit de mettre en cause la politique criminelle du gouvernement israélien ?
Nous manifestons à Alain Pojolat notre entière solidarité.
Le Bureau National de l’AFPS
Communiqué du Cedetim en soutien à Alain Pojolat et au NPA
Alain Pojolat, militant du NPA, a été convoqué à la sûreté territoriale de Paris mercredi 29 juillet 2014 puis mis en examen pour avoir déposé au nom de certaines organisations les manifestations de solidarité avec le peuple Palestinien qui ont été par la suite interdites. Son procès devant le TGI de Paris est prévu le 22 octobre 2014.
Une telle inculpation est inacceptable. Dans la veine des interdictions de manifester et des amalgames faits au sommet de l’Etat français entre la solidarité avec la Palestine et l’antisémitisme, elle ne peut avoir qu’un seul et même but : faire taire et discréditer le mouvement de solidarité internationale avec la Palestine, auquel le NPA s’est historiquement rattaché clairement. Cette solidarité est plus que jamais impérative, devant le massacre actuellement perpétré par Israël dans la bande de Gaza, en violation des lois et conventions internationales protégeant les vies civiles. C’est sur le gouvernement israélien que le gouvernement français doit faire pression, pour l’obliger à mettre fin à son offensive sanglante et au blocus de Gaza !
Le Cedetim apporte son entier soutien au NPA et demande l’arrêt immédiat des poursuites à l’encontre d’Alain Pojolat.
Contre la répression, solidarité avec le peuple palestinien
Union syndicale Solidaires
L’Union syndicale Solidaires tient à apporter son soutien sans réserve à Alain Pojolat militant du NPA, menacé aujourd’hui de répression pour avoir au nom de tous ceux qui voulaient manifester, déposé et négocié avec la préfecture de Paris des demandes de manifestations à Paris en soutien avec le peuple palestinien, finalement interdites. Les autorités lui reproche d’avoir porté individuellement une exigence collective.
Après les déclarations complices du gouvernement, les interdictions de manifester, celui-ci ne tolère pas de n’avoir pas pu empêcher l’expression de la solidarité de milliers de manifestants et manifestantes. Après avoir tenté l’amalgame entre solidarité et antisémitisme, refusé clairement par le mouvement de solidarité, il use de la répression. L’Union syndicale Solidaires estime que les incidents qui ont suivi la manifestation massive et pacifique de Barbès le 19 juillet relèvent de la responsabilité de ceux qui ont décidé l’interdiction. Elle assume sa présence lors des deux manifestations parisiennes interdites les 19 et 26 juillet et l’appel public qu’elle a fait à les rejoindre.
Elle exige l’arrêt de toute poursuite contre Alain Pojolat et le respect du droit d’expression et de manifestation.
Elle demande au gouvernement français d’œuvrer pour :
– l’arrêt des bombardements,
– la levée du blocus de Gaza,
– la libération des prisonniers palestiniens,
– la mise en place de sanctions à l’encontre de l’Etat israélien pour le contraindre au respect du droit international.
Elle appelle aux nouvelles manifestations qui auront lieu dans les jours qui viennent.
Le gouvernement français pénalise le soutien aux Palestiniens
Alain Pojolat du NPA est inculpé pour l’appel aux manifestations qui ont été interdites. Ces interdictions étaient scélérates, elles portaient atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de manifester. Nombreux sont celles et ceux qui les ont bravées, les samedis 19 et 26 juillet.
IJAN dénonce les poursuites engagées contre les militants des organisations qui ont appelé à manifester, s’insurge contre la poursuite de l’attaque israélienne et assure plus que jamais le peuple palestinien de sa solidarité. Manifestons le 2 août tous ensemble pour soutenir la résistance palestinienne contre l’agression sioniste et obtenir la levée du blocus.
Face à la répression d’État, nous sommes tous solidaires.
IJAN
Soutenons les Palestiniens, dégageons les antisémites
Alternative libertaire (AL)
Toutes et tous les anticolonialistes sincères soutiennent le peuple palestinien, malgré les interdictions gouvernementales, malgré les parasites antisémites qui essaient de polluer nos rassemblements.
Partout en France, des manifestations ont eu lieu ces deux dernières semaines pour soutenir le peuple palestinien bombardé à Gaza par l’État d’Israël. A Paris, des milliers de personnes se sont rassemblées malgré les interdictions du gouvernement et une dure répression policière et judiciaire, qui a par exemple ciblé Alain Pojolat, militant du NPA mis en examen pour avoir organisé la manif parisienne du 19 juillet, interdite par la préfecture.
Cette mobilisation n’est rien d’autre que l’expression de la solidarité avec un peuple en lutte contre un État colonisateur, raciste et belliqueux.
Néanmoins, on a pu observer dans les rassemblements parisiens la présence, très minoritaire mais visible, d’individus explicitement antisémites, des soralo-dieudonnistes effectuant quenelles ou authentiques saluts nazis, quand ils ne menacent et agressent pas les militants et militantes identifié-e-s comme d’extrême gauche ou antifascistes.
Ces néonazis déguisés n’ont pas leur place dans des rassemblements de solidarité avec la Palestine, qu’ils ne font qu’utiliser pour déverser leur haine raciste des juifs.
Ils sont les alliés objectifs du gouvernement et des sionistes, trop contents de pouvoir monter en épingle ces actions pour accuser l’ensemble des manifestants, et plus largement tout mouvement de solidarité avec la Palestine, d’antisémitisme.
Les militantes et militants propalestiniens sincères doivent prendre conscience du danger que font peser les antisémites sur notre mouvement de solidarité et refuser leur présence dans les manifestations.
Alternative libertaire, le 30 juillet 2014
Soutien à Alain Pojolat et à tous les inculpés de la cause palestinienne !
Nous apprenons avec indignation l’inculpation d’un frère de lutte, Alain Pojolat (NPA), pour « appel à manifestation interdite ». C’est lui, en effet, qui avait déposé au nom d’un l’ensemble d’organisations, la déclaration en préfecture de deux manifestations qui ont ensuite été interdites, celles des 19 et 26 juillet. 2014.
C’est dans le contexte du soutien réaffirmé de l’État impérialiste français à l’État colonial d’Israël à un niveau rarement atteint sous les IV et Ve républiques que s’inscrit cette nouvelle forfaiture du couple Hollande/Valls. C’est également dans la tentative de criminaliser le mouvement de solidarité avec la Palestine que se situent ces poursuites indécentes contre notre ami.
Non seulement le pouvoir français se compromet dans le massacre en cours à Gaza en apportant un secours politique sans faille à Nétanyahou, non seulement il collabore directement avec l’armée israélienne (notamment dans l’industrie des drones armés), non seulement il permet à près de 8000 réservistes franco israéliens vivant en France ou en Israël de rejoindre l’armée israélienne mais en plus il pousse l’abjection jusqu’à pourchasser, ici, ceux qui réagissent avec dignité et courage à la tentative d’écrasement du peuple palestinien en lutte pour sa liberté, aux images de ces 300 enfants de Gaza broyés par la machine de guerre sioniste .
En France des centaines de manifestations ont eu lieu dans la plus grande sérénité. Seules, celles qui à Paris étaient interdites ont donné lieu à des problèmes.
Car à Paris, lieu du pouvoir, le gouvernement pro sioniste ne peut accepter le merveilleux affront de toutes ces dizaines de milliers de jeunes déferlant des quartiers populaires qui tout en s’affirmant politiquement et en toute indépendance, entendent exprimer aux côtés d’autres citoyens leur solidarité avec nos frères de Palestine. Défiant ainsi les assurances données par Hollande à Netanyahou.
C’est ainsi qu’à l’occasion de ces manifestations injustement interdites ont été arrêtés, souvent violemment, parfois très loin des lieux de manifestations, des dizaines de nos frères et sœurs. Souvent après avoir été traités comme des criminels, insultés, traînés et gardés 24 ou 48 h dans des commissariats, des jeunes femmes et hommes, des mamans, ont été inculpés sans autre preuve que leur faciès.
Comme aux plus beaux jours de la guerre d’Algérie et de Guy Mollet, dans un parfum de 17 octobre, le quartier de Barbès a été le théâtre d’une gigantesque chasse à l’Arabe. Des femmes voilées se sont vues arracher leur voile pour la photo d’identité judiciaire, des familles laissées 48 h sans nouvelles de leurs parents partis manifester. Des jeunes ont subi des tirs de flash ball, le plus souvent dans le dos.
Alain Pojolat, en se joignant courageusement aux nouveaux damnés de la terre n’a fait que son devoir de militant et d’homme. Nous lui apportons notre considération et notre soutien total de même qu’à tous les amis de la Palestine, militants ou sympathisants poursuivis.
Si le régime impérialiste français tente de faire de lui un bouc émissaire pour terroriser notre mouvement, il doit savoir que c’est en vain. Car en tout état de cause, fidèles à notre engagement, jamais rien ne nous fera abandonner la Palestine martyre et résistante.
Le PIR,
Paris, le 30 juillet 2014
Arrêt des poursuites contre Alain Pojolat
Les poursuites engagées contre Alain Pojolat, dirigeant du NPA à qui il est reproché d’avoir appelé à des manifestations interdites, s’inscrivent dans une posture choisie par Valls pour montrer qu’il continue à se situer aux côtés des massacreurs d’État israéliens, tout en cultivant son image d’homme à poigne. Son intransigeance s’exerce de façon unilatérale, plus particulièrement contre ceux qui sont indignés par les massacres décidés et exécutés froidement, méthodiquement, sans pitié par les dirigeants d’Israël et qui sont révoltés par la complicité affichée du gouvernement socialiste avec les responsables de ce carnage.
Lutte Ouvrière s’associe à tous ceux que ces poursuites révoltent et réclame l’annulation des poursuites contre Alain Pojolat, dénonce l’arbitraire de décisions gouvernementales qui visent à intimider, voire à bâillonner les contestations, plus particulièrement celles qui se situent à sa gauche.
Lutte Ouvrière, 30 juillet 2014
Nous dénonçons la mise en examen d’Alain Pojolat, responsable du NPA
Communiqué du Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
Nous dénonçons la mise en examen d’Alain Pojolat, militant du NPA, qui a déposé la demande pour le rassemblement du samedi 26 juillet, à Paris, au nom des organisations qui y ont appelé.
Cette mise en examen est une intolérable manœuvre d’intimidation qui s’inscrit dans le choix du gouvernement Hollande de soutenir la guerre qu’Israël mène contre le peuple de Gaza.
Avec les organisations de solidarité avec le peuple palestinien, nous dénonçons cette décision qui veut criminaliser et intimider ceux et celles qui dénoncent la barbarie du gouvernement israélien, de son armée. Nous exprimons notre solidarité avec A. Pojolat et continuerons à manifester et à exprimer notre colère contre la politique de terreur d’Israël et contre le soutien apporté par le gouvernement français.
Nous serons présents samedi 2 août, à la manifestation de Paris.
Oui à la liberté de manifester, non à la criminalisation de la solidarité !
Paris, 29 juillet