Il ne se passe pas un jour sans nouvelles de massacres, d’assassinats et de violations des droits de civils innocents. La moitié de la population de notre pays sont devenus des réfugiés et des déplacés. La destruction se généralise. Pas pour rien, mais simplement parce que notre peuple s’est levé et a exigé sa liberté, sa dignité et la justice sociale. Le régime oligarchique, bourgeois et dictatorial, ne s’est pas contenté de mener une guerre ravageuse contre notre peuple, avec toutes les armes possibles et au moyen d’une sauvagerie inégalée, il a œuvré à nourrir et renforcer tant que faire se peut la division des rangs des forces révolutionnaires, en manipulant confessionnalisme, ethnicité ou régionalisme. Dans sa riposte à la révolution populaire, il ne s’est pas suffi de ses forces militaires et sécuritaires larges, mais il s’est entouré de milices fascistes incontrôlées, qui rajoutent le crime au crime. Leur dernier crime fut d’égorger la famille du disparu Khaled Atfeh, à savoir son épouse et ses deux fillettes le deux octobre.
En contrepartie, la sauvagerie du régime et ses manipulations confessionnelle l’ont conduit à libérer des centaines de jihadistes, sans parler du rôle de pays du Golfe réactionnaires qui ont soutenu et encouragé ces derniers. De ce fait se sont constituées des forces fascistes parallèles au régime, mais qui dépassent ce dernier par leur fascisme et leur barbarie. Le mouvement populaire révolutionnaire se trouve pris en tenaille entre deux fascismes ensauvagés. Les forces de la contre révolution ont commencé à organiser les rangs et leurs attaques contre la révolution populaire, à la faveur d’un contexte régional et international favorable. Les grandes puissances, que ce soient les impérialistes orientaux ou occidentaux sont d’accord pour prolonger la durée de vie du régime dictatorial par l’opération de la restitution de ses armes chimiques d’une part et par l’imposition de la participation à la conférence de Genève 2 à toutes les composantes de l’opposition, dont on peut dire qu’elles n’ont pas la moindre autonomie de volonté ni qu’elles expriment les revendications des masses populaires insurgées, d’autre part.
Les forces de la contre révolution au plan régional et international tentent de réduire les choix de notre peuple à : soit le maintien de ce régime criminel, même avec des modifications formelles et venues d’en haut, soit le l’irruption du fascisme barbare.
Mais nous, nous estimons, en dépit des risques croissants de la contre révolution, pré cités, que la révolution de notre peuple a un autre choix, celle d’adhérer à l’autonomie totale de la volonté des masses populaires, de se libérer de toute tutelle étrangère et de s’en tenir à la voie qui mène réellement à la victoire et qui passe par la chute du régime sanguinaire, l’affrontement déterminé contre les forces jihadistes et réactionnaires de la contre révolution. Cela requiert la poursuite du mouvement populaire et la construction d’une direction politique révolutionnaire alternative, porteuse d’un programme de la révolution pour la construction d’une Syrie libre, démocratique, fondée sur la séparation entre la religion et l’Etat, l’égalité et la justice sociale. Cela passe par l’unification et la consolidation des structures d’auto organisation et d’auto gestion populaire permettant d’édifier un nouveau régime qui soit l’expression réelle des intérêts des classes populaires qui continuent de consentir les plus gros sacrifices et sont les forces sociales motrices de la révolution.
Pour le renversement du régime et l’affrontement avec les fascismes, construisons un front démocratique et social unifié.
Pour la victoire de la révolution des travailleurs et des opprimés, construisons le parti ouvrier socialiste révolutionnaire
Gloire aux martyrs et résilience pour les blessés
Liberté pour les détenus
Pour la victoire de la révolution populaire permanente
Tout le pouvoir et la richesse au peuple
Courant de la gauche révolutionnaire en Syrie
Damas, le 11 octobre 2013